November Road

Beaucoup de choses m'ont plu dans ce roman :

- sa puissance d'évocation très cinématographique , je me suis faite mon film toute seule, des images tirées de l'intrigue à laquelle se superposaient celles de longs métrages comme le Guet-apens de Sam Peckinpah , le long des routes de la Nouvelle-Orleans à Los Angeles via Las Vegas, de motels en motels, à bord d'une Dodge coronet 1957.

- ses trois personnages principaux très typés mais avec ce qu'il faut de complexité et d'ambiguïté pour les rendre touchants : Franck tout sens aiguisé pour sauver sa peau mise à prix par un parrain ; Charlotte, mère fuyant avec ses deux filles son minable mari et surtout la médiocrité de sa vie, rêvant d'une vie meilleure, bien plus intelligente et fine que Franck l'avait supposé lorsqu'il l'a choisi comme couverture, féministe même dans sa démarche, on la voir petit à petit découvrir ses capacités à s'affirmer; Barone, le tueur à gages à leurs trousses, animal à sang froid, abattant à tour de bras mais affaibli par une blessure qui l'humanise.

- sa façon de se jouer des codes du roman noir en instillant une ambiance presque mélancolique, un rythme finalement assez lent en terme de péripéties afin de laisser toute leur place à l'introspection des personnages

Mais il y a un mais. La faute, sans doute , au bandeau très survendeur « aussi stupéfiant que brillant » ( selon Don Winslow, un auteur que j'adore, auteur chez la même maison d'éditions Harper Collins ) qui m'a très hautement excitée. Je n'ai rien trouvé de stupéfiant ni de brillant à ce roman à l'écriture assez banale comparée à la force de percussion d'un Don Winslow, par exemple.
En fait si le final m'a séduite, j'ai eu du mal à prendre la route à cause du postulat de départ autour de l'assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963 : Franck serait un témoin de l'organisation de ce crime par le même parrain qui veut donc l'éliminer. Cela m'a gênée, je n'arrivais pas à l'intégrer, à y croire , sans que je sache pourquoi j'ai eu cette butée.
Comme si je regardais un film au cinéma, confortablement installée, mais sans avoir réellement vibré au diapason de l'histoire et de ses personnages.
Un bon roman mais je suis un poil passée à côté malheureusement.

Lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

Une ménagère états-unienne des années 60 s'émancipe en fuyant une vie routinière dans une morne petite ville provinciale : elle souhaite un avenir meilleur pour elle et pour ses deux filles.
Mais voilà, l'histoire se passe juste après l'assassinat du président Kennedy et un malfrat qui en sait trop tente, lui, d'échapper à ses poursuivants. Quoi de mieux que de partager le périple de la famille ?
Une partie de la suite se devine facilement : le bandit tombe amoureux.
Ce roman policier est encore beaucoup trop violent pour moi (pourquoi donc est-ce que je m'obstine à en lire, et cela risque d'être pire après la 20ème édition des Quais du Polar où je vais évidemment me rendre).
Ce livre présente cependant un aperçu de l'époque, raciste et misogyne, et une autre version de cet assassinat, ainsi qu'une ode à l'amour maternel et charnel.

Frank Guidry, tueur à gages basé à La Nouvelle Orléans, se retrouve en danger suite à l'assassinat de J.F. Kennedy. Il lui faut fuir très vite Carlos, le chef de la mafia locale qui est à deux doigts de lancer ses hommes à ses trousses. Comment passer inaperçu lorsqu'on est connu comme le loup blanc dans tous les environs, comme l'est Guidry, avec son sourire charmeur et ses yeux clairs de cajun ?
C'est le hasard qui va lui donner un coup de pouce en plaçant sur sa route Charlotte, quadragénaire qui vient de décider de quitter son mari alcoolique, et qui prévoit de rejoindre Los Angeles, avec ses deux filles, Joan et Rosemary, ainsi que leur chien épileptique, Lucky.
Les routes, en ce mois de novembre sont verglacées, et la voiture de Charlotte glisse, glisse, jusqu'à dégringoler dans un fossé. le voyage est écourté, mais la mère de famille ne renonce pas à son projet. Et ça tombe bien, Guidry passe par là…

J'ai bien aimé l'écriture très cinématographique de Lou Berney. Les paysages, les personnages, aussi bien les gentils que les méchants, prenaient vraiment forme dans mon esprit. Ce livre ferait probablement un très bon scénario de film.
Les répliques ironiques de Guidry sont d'ailleurs très savoureuses ; j'ai souri plus d'une fois, fait rarissime dans un roman noir !!!
Le seul point négatif de ce roman est, à mon avis, la lenteur de la première partie. L'intrigue met du temps à se mettre en place alors que Charlotte et Guidry ont tous les deux un caractère coriace et entreprenant.

Bref, j'en retiens que ce fut un bon moment de lecture qui m'a permis de m'évader sur les routes désertiques reliant la Nouvelle Orléans à la Californie.

Merci à Masse critique et à Harper Collins noir.

"Un road thriller aussi stupéfiant que brillant", qui se déroule en novembre 1963 aux Etats-Unis, mois de l'assassinat du Président Kennedy.
La couverture qui affiche ostensiblement cette appréciation, ainsi que le contenu ont suffi pour que je me lance dans ce livre, d'autant plus que la note Babelio semble le confirmer...
L'histoire est en relation avec l'assassinat de JFK, où les commanditaires s'évertuent à faire disparaître toute trace (humaine ou matérielle) qui permettrait de mettre à jour leur implication dans ce crime. On a donc les méchants, puissants et dont le trio agissant se compose d'un maffieux (Carlos) imposant et sans scrupules, son bras droit : une femme soignée intelligente mais manipulatrice (Séraphine), et l'homme de main : Barone, un tueur violent. On a aussi les 'gentils' : Guidry, ex homme de main de Carlos, qui doit être supprimé par Barone, selon les instructions de Carlos, Séraphine veillant à la logistique et à la bonne exécution des ordres de Carlos. Guidry croisera une femme qui fuit son mari alcoolique, Charlotte, sur le chemin de sa propre fuite. Il l'utilisera comme couverture, apparaissant alors non plus comme un homme seul et recherché, mais comme un père de famille, Charlotte étant accompagnée de ses deux filles.
De l'histoire, je n'en dévoile pas plus...
Ce livre m'a déçu....il verse dans la facilité.
D'abord, les premières pages avec les scènes du mâle Guidry devant lequel les femmes succombent à tout va, et la description des scènes de sexe, sans doute pour présenter le caractère viril et froid du personnage, m'ont rebuté. Je ne suis pas contre ce genre de scène, tant que l'auteur ne verse pas dans les détails pour représenter vulgairement un trait de personnage (et plaire au lecteur libidineux ?) au lieu de le suggérer...
Mais passons.
Le début du livre contient trop de personnages superflus, à la fin il n'en reste que quelques-uns...Non pas que la plupart aient été exécutés ;-), mais simplement que ce nombre réduit suffit à porter l'intrigue. On s'y perd parfois.
Des descriptions sont totalement inutiles, au lieu de planter le décor et nous faire vivre la cavale des fugitifs, on passe d'un endroit à l'autre, sans partager leur peur leur fatigue. Et la densité des dialogues reste faible, pas de crescendo...Ca ne décolle pas vraiment.
C'est sans doute la critique essentielle de ce livre : malgré une idée intéressante (j'avoue, assassinat de JFK place d'emblée le tragique à un niveau élevé) : la conversion d'un homme (Guidry) à une vie normale grâce à la découverte de l'amour ce qui lui donne une seconde chance et une volonté de construire un avenir, le livre reste plat.
Les personnages évoluent peu, sauf Charlotte...
Quelques raccourcis : aux USA, personne ne tue deux policiers sans rester longtemps à l'abri des foudres de la justice..
Un bon point quand même, le fait que Barone ressemble de plus en plus à un cadavre (en raison de ...:-)), c'est bien trouvé, allégorie du mal et de la mort sur terre.
Dans le même genre, en beaucoup plus dense comme caractères des personnages, scénario, intrigue, lisez Billy Sommers de S.King.
On a beau dire, l'affubler du surnom 'le Maître', n'est pas usurpé.

Dans son roman, Lou Berney dessine un road trip noir, impensable mais plein d'espoir. ⁣
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JFK vient de prendre une balle et le pays est à deux doigts de vaciller. C'est dans ce contexte que l'auteur joue au marionnettiste pour réunir ceux que tout oppose : Charlotte une femme au foyer lassée et Guidry un gangster de la Nouvelle Orléans dont la tête est mise à prix. ⁣
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Ils n'ont rien en commun, ne se connaissent pas et pourtant, ils se retrouvent sur la route de l'American Dream, prêts à s'emparer d'une nouvelle vie. ⁣
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November Road est l'histoire d'un voyage de quelques jours qui va pourtant tout changer. Un voyage qui donne du sens, mais un voyage douloureux car le prix d'une nouvelle vie est, à l'image de cette Amérique des années 60, démesuré. ⁣
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Ce n'est pas un coup de coeur pour moi mais un bon moment de lecture sur les routes qui mènent vers l'ouest américain. ⁣
Lien : https://lecarnetdejessica.co..

November road.. Mon dieu que cette route fut longue et ennuyeuse ! J'ai vraiment eu l'impression de rouler en effet sur une route en Novembre, un Novembre froid et brumeux, une route monotone,la nuit, un jour de pluie. C est long. Mais c est long!! C'est bien dommage d'ailleurs car le voyage proposé par Lou Berney avair l' air tres attrayant, dans une voiture confortable toutes options. Les personnages principaux de Frank Guidry et Charlotte sont tres bien écrits et la mayonnaise prend plutot bien au niveau de leur psychologie et de leur relation. Les méchants ne sont pas caricaturaux et l'intrigue sans être exceptionnelle tient la route. Tout ça avec l' assassinat de Kennedy en toile de fond, ca aurait pu être un excellent roman, d'autant que Lou Berney possede une belle écriture, fluide et précise, les dialogues sont bons et l'auteur est tres bien équilibré dans la description des détails. Alors la je vous entends déjà me dire : " Mais il est ou le problème ?". Et bien les amis je vais vous répondre : D'autant qu'il n'y a pas un problème mais deux. le premier problème est que l'auteur n'a pas trouvé le bon équilibre entre polar, roman d'amour, drame sur la rédemption et les conséquences de vouloir changer sa vie ou d'être obligé de le faire. On navigue a vue entre tous ces styles et du coup le livre perd son identité, Lou Berney n'a pas su selon moi se positionner dans un style defini et le livre y perd de son charme. Il aurait du rester vraiment sur la November Road au lieu de prendre tous ces petits chemins dans lesquels il s'est perdu. le second problème que j'ai deja évoqué plus haut est que ce livre est mou. J'imagine que Lou Berney doit être un excellent conducteur dans la vie mais j 'aurais aimé qu' il grille quelques feux rouges et qu'il appuie intensément sur l 'accélérateur. Malheureusement il n' a pas osé, faisant de son livre un road-movie qui n'a rien d'entrainant. Je reconnais tout de même que les derniers chapitres sont un peu plus dynamiques, un peu comme si l'auteur avait accélérer dans les derniers kilomètres avant d'arriver chez lui. J'ai l'impression d'avoir regarder un épisode de Derrick époque Horst Tappert fatigué, où d avoir écouter un album de Lana del Rey... C 'est pour vous dire a quel point la November Road a été longue pour moi...

un homme cherche à échapper à son patron seigneur de la pègre en Louissiane (il a vu quelque chose qu'il n'aurait pas du sur l'assassinat de JFK à Dallas).
Il prend la route direction la californie où il compte trouver l'appui d'un autre ganster.
en chemin pour disparaitre des radars il embarque une femme et ses 2 enfants qui fuit le mari.

Une histoire prenante et bien ficelée mais les poursuivant son un peu niais pour moi soit il le retrouve et le tue soit il arrive à disparaitre et là ....

Avec un bandeau « Aussi stupéfiant que brillant » (Don Winslow) on s'attend toujours au top du top .
c'est pas mal mais il y a quelques mais !!

Dans ce roman, Lou Berney nous fait plonger dans la sombre Amérique de novembre 63, au moment où Kennedy a été assassiné.

Discrimination envers les femmes et les gens de couleur, règlements de comptes... L'ambiance y est pesante.

Charlotte s'enfuit avec ses deux filles, Rosemary et Joan, afin de poursuivre leurs rêves.

Franck, quant à lui, a déposé la voiture qui a permis à l'assassin de Kennedy de s'échapper. Persuadé que sa tête est désormais mise à prix, il décide de disparaître.

Au hasard d'une panne de voiture, sous la pluie, leurs destins vont se croiser. Ils vont vivre une semaine folle qui va remettre en cause leurs certitudes et leurs attentes.

L'auteur nous fait découvrir un héros incroyablement humain, ébranlé par ses propres convictions et qui n'a pas froid aux yeux. Une lecture que l'on fait quasiment en apnée, tant la tension est palpable.
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