Si le titre m'a poussée à l'ouvrir, le contenu (maigre pitance) m'aura laissée, devrai-je dire, sur la faim. Anorexique à mon tour, traînant les pieds au moment de grignoter ces lignes, chaque fois un peu plus. Bien sûr ce roman effeuille des "interrogations terriblement actuelles", troubles du comportement, adolescences marginales, quête de l'identité sexuelle, etc. Mais j'ai surtout eu le sentiment de lire les journaux intimes quelconques d'ados sans étincelle. le problème c'est que l'auteur en est également dépourvue. Un peu de tout, un peu de rien, le fourre-tout d'une étudiante en lettres qui se cherche écrits vains. Oui, elle a reçu pour cela le prix du meilleur premier roman et le prix Goya ! ?! Peut-être a-t-il sa place en littérature jeunesse, peut-être...
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Livre très sensible qui a marqué une génération
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Pour moi, le désir féminin au XXIe siècle, n’en est qu’à sa préhistoire : une femme n’a toujours pas d’autre choix que d’essayer d’aimer la passivité qu’on lui impose. On nous donne l’illusion – y compris dans les livres de mon lycée – que, désormais, la femme « moderne » décide de tout (son mode de vie, sa carrière professionnelle, quand elle va faire des enfants et avec qui…), mais, en dépit de tout cela, elle reste une chose soumise sexuellement. (…)
En fait, il y a un manque d’autonomie total du fantasme féminin.
Me suis résignée à aller au cinéma sans Juliette qui préférait faire ses devoirs juste en sortant des cours. Qu’elle ne regrette rien ! Un aperçu de l’imagination débordante du cinéaste ? Pendant deux heures, une jolie jeune femme de vingt-cinq ans se fait martyriser et humilier par un vieux laid de cinquante-deux ans, et, évidemment, elle l’aime !
Ça me dégoûte et je voudrais ne plus jamais voir ou entendre ça.
Juliette m’a raconté tous les détails de ses rapports sexuels avec son dernier copain. Pas très délicat, le mec. Je lui ai fait remarquer qu’il présentait tous les symptômes du jeune homme éduqué pendant de longues années par les films pornographiques, et qui se croit obligé de reproduire tout ce qu’il a cru y apprendre.