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EAN : 9782070410668
109 pages
Gallimard (16/09/2002)
3.34/5   118 notes
Résumé :
« Laure alluma l'autoradio. Elle respira profondément. Les portières étaient verrouillées. Elle ne risquait rien. Il faisait bien chaud. Elle écoutait de la musique.

C'était vendredi et elle allait dîner chez des amis.
Et demain, pour la première fois de sa vie, elle vivrait avec quelqu'un. »
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Court roman avec de courtes phrases pour une histoire d'amour très courte.
Mais justement ces courtes phases amènent une intensité dans la narration. Tout est dans l'urgence : craquer ou résister ? On ressent le désir de passer à l'acte tout en le redoutant.
Laure se rend chez des amis pour y diner. Paris est en grève, les bouchons sont légion. Elle a passé sa journée dans les cartons, demain elle quitte sa vie de solitaire pour emménager avec François. François c'est la sécurité d'une vie bien réglée … peut-être trop ...
Elle refuse un premier auto-stoppeur. S'en veut. Elle prendra le suivant. L'homme monte. Son odeur la surprend. Faite de parfum, de vieux cuir et de tabac blond. Son profil, le petit triangle de peau au-dessous de son oreille ne la laisse pas indifférente. Il ne sait pas où il va. Qu'importe elle aussi à envie d'y aller. le diner …. Les amis … François, tout cela est bien loin de ses préoccupations du moment. La proximité des deux corps et la fusion commence déjà à opérer. Elle essayera bien de résister mais c'est si difficile. Elle se laisse guider par son instinct. Etre dans me moment présent. Vivre. Aimer.
A peine 1 heure pour le lire. Pour participer à un coup de tête, un fantasme. Des phases pleines de sensualité. Deux être se rencontrent. L'étincelle est là elle aussi. Inévitablement elle allumera la mèche.
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Un vendredi soir. Laure se retrouve bloqué dans les éternels bouchons de la capitale. Demain, c'est le grand jour, elle emménage avec François. Mais la vie réserve parfois des surprises, alors qu'elle se rend chez des amis pour cette dernière soirée seule, elle prend un autostoppeur, naufragé de l'asphalte comme elle.
Deux inconnus vont laisser libre court à leurs fantasmes. Deux corps qui s'harmonisent dans l'amour, c'est l'instinct animal, bestial, organique qui tient lieu de leurs ébats. Chacun reprendra sa place laisser lors de cette parenthèse charnelle. Emmanuèle Bernheim installe d'emblée dans ce court roman une ambiance à la fois anxiogène (en dehors du véhicule) et protecteur (dans l'habitacle).
Des phrases courtes, pour montrer l'urgence, le désir, l'acte sans contrainte ni remords. C'est plutôt réussi car ici pas une once de vulgarité. Et pour son héroïne des questions en suspens, est-ce un signe du destin ? Sa future vie avec François est-elle voué à l'échec ? Un joli roman sur le désir de la chair.
A noter l'adaptation ciné réalisée par Claire Denis avec Valérie Lemercier et Vincent Lindon.
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Un vendredi soir comme les autres.

Oscar Wilde disait : «La meilleure façon de résister à la tentation, c'est d'y céder».

Laure a une vie simple et bien rangée. Son appartement est envahi par les cartons car justement, après 8 ans, Laure quitte son domicile pour emménager avec François, médecin, son fiancé. Ce soir, il est en conférence. C'est avec un léger regret qu'elle part rejoindre Marie et Bernard. Dernière soirée en célibataire, demain, enfin, elle sera avec François.

Mais voilà, les choses ne se déroulent pas toujours comme on le souhaite. A Paris, les grèves du métro persistent. Périphérique bloqué, rues bouchées, les piétons se bousculent. Laure, dans sa voiture, roule au ralenti. Elle refuse un premier auto-stoppeur par crainte, mais prise de remord elle se promet de prendre le suivant quel qu'il soit, après tout le métro ne fonctionne pas et il fait si froid.

Le suivant s'appelle Frédéric, juste le son de la radio les sépare. le parfum enivrant de cet inconnu imprègne sa voiture et va la bousculer corps et âme. Cette fragrance, ce profil, cette bouche et cette nuque délicate la bouleverse. L'odeur et le craquement de son cuir la trouble. Les mains se frôlent, leurs corps sont affamés de passion. Ce silence qui en dit long va faire basculer le cours de sa soirée jusqu'à l'ivresse, jusqu'à l'oubli.

Vous est-il déjà arrivé ne serait-ce qu'une fraction de seconde d'avoir envie de faire l'amour avec un ou une inconnue ?

Emmanuèle Bernheim va s'immiscer une nuit dans la vie d'un homme et d'une femme. Elle décrit divinement l'amour qui exulte, des corps incandescents et cette passion violente qui nous arrache ce cri orgasmique que l'on ne peut contenir. Elle sait parfaitement nous tenir éveillés et nous laisser en émoi. Comme toujours elle est directe. Ses phrases courtes cognent. Ses mots envoient des images fortes qui nous frappent. Il ne faut pas perdre de temps surtout en amour. Il faut le faire, fougueusement, passionnément. Au diable le protocole, les préliminaires, la pudeur et les draps bien tirés, plus rien n'existe sinon l'extase à l'unisson.

Attention, nous sommes vendredi soir...

Ce devrait être une soirée comme les autres…

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C'était un soir, comme n'importe quel soir. Un vendredi soir tout de même. Un jour de grève. Il fait froid et j'attends. Je l'attends, devrais-je même dire. Je ne sais pas pourquoi mais quand je l'ai vu dans sa voiture, c'était une évidence. Je monte dans sa voiture, sans dire un mot. Elle conduit, peu importe la destination. Pris dans les bouchons, elle sort de la voiture, va à la cabine téléphonique, et revient. Je sens son parfum, un parfum de fleurs. Elle m'enivre. J'ai envie de coucher avec elle. Comme une évidence, comme une alchimie qui unit ces deux corps.

Après l'uppercutant « Stallone » d'Emmanuèle Bernheim, j'explore ce tout aussi court roman d'un « Vendredi Soir ». Je rêvais d'être Sylvester le temps de quelques pages de me prendre quelques coups dans la tronche, maintenant je rêve de grève de métro, de rencontre d'un jour d'une nuit pour laisser libre court à la passion. Céder à la tentation avec une inconnue, croisée par hasard. Juste un soir. Puis partir. Ou démarrer une nouvelle et belle aventure. Parce que la passion ne se raisonne pas. Elle se vit. de façon entière, sans tabou, sans pudeur. La passion ne se commande pas. Elle se ressent comme à chaque page de ce roman. Mais pour cela, il faut aussi oublier la raison.

Les phrases sont courtes pour mieux percuter les esprits. Une sensation de rapidité qui contraste tant avec cette voiture bloquée dans les embouteillages parisiens d'un jour de grève. Les sentiments sont là, l'envie et le désir au-dessus de la culpabilité. Agir ou laisser filer. La passion mérite-t-elle qu'on se jette à corps perdu dans une aventure déraisonnable, voir totalement folle…

- Laure ? Est-ce que je peux t'appeler Laure, ce soir ?
- …
- Tu sais quel jour nous sommes ?
- Vendredi soir.
- Oui. Est-ce que tu as encore cette mini-jupe rouge qui moule si bien tes fesses…
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Quand ils s'efforcèrent de pousser l'analyse des trois premiers romans d'Emmanuèle Bernheim [1] au-delà de leurs évidentes particularités stylistiques, les commentateurs eurent bien du mal à rendre compte de la tension intrinsèque qui transparait de chacun de ces récits. le plus souvent, ils se limitèrent à l'évoquer par des formules elliptiques ou des questions dubitatives ; néanmoins et en dépit de cette difficulté à décrire avec précision les mécanismes souterrains de cette insidieuse nausée qui gagnait le lecteur : la banalité. Si le lecteur s'attendait à chaque page à un « passage à l'acte, à quelque version criminelle d'une passion fatale » [2], à ce que l'un des personnages « explose, sorte le poignard et transforme la banalité de cette histoire en un drame sanguinolent » [3], c'est que malheureusement la matité économe et hyperréaliste des textes d'Emmanuèle Berheim donnait à contempler un reflet sans concession du malaise qui prédomine aujourd'hui dans les couples.

Comme Elisabeth, Loïc, Hélène, Claire ou Thomas, nous sommes écartelés entre le désir de préserver notre autonomie, notre liberté, et la tentation de former un couple dont la pérennité nous assurerait un refuge des plus rassurants, un rempart d'affection dans ce monde opressant. Alors que la remise en cause du patriarcat par le mouvement féministe constituait et constitue encore une chance pour l'ensemble des individus, quels que puissent être leur sexe et leur sexualité, d'aller progressivement vers plus d'émancipation, la confusion et le ressentiment semblent augmenter de jour en jour au sein des rapports entre les hommes et les femmes. Cette agressivité à fleur de peau, cette violence difficilement contenue, ces envies de s'adonner au meurtre qui fondent le trait caractérique des personnages d'Emmanuèle Bernheim, sont hélas la triste réalité de chacun d'entre nous. Évidemment et heureusement, dans la vie quotidienne, ces pulsions sadiques sont dépassées, transcendées, sublimées et finalement rendues caduques par le retour de la raison, par le recours au dialogue. Mais si les trois premiers romans d'Emmanuèle Bernheim ont un caractère si troublant, c'est bien parce qu'ils touchent là où cela fait mal, c'est bien parce qu'ils mettent à jour ce qui aurait « dûx rester enfoui dans l'inconscient collectif.


Dans la vie quotidienne comme dans les trois premiers romans d'Emmanuèle Bernheim, les relations amoureuses se métamorphosent en des stratégies faites d'esquives et de mensonges, ou au contraire en des comportements de possession abusive qui peuvent aller jusqu'à l'agressivité dominatrice. Autant de symptômes d'une peur pathologique d'un engagement prématuré qui rognerait les ailes de la liberté individuelle, en donnant trop d'importance au partenaire et à l'opposé d'un désir plus ou moins conscient d'une relation totalement fusionnelle.

Après Sa Femme, où elle préconisait un cinq à sept revu et corrigé pour désamorcer cette invivable guerre des sexes, Emmanuèle Bernheim propose un superbe et rafraîchissant Vendredi Soir, qui, de prime abord, a de quoi surprendre les afficionados de la romancière. En effet, l'auteur nous invite à suivre la dernière soirée de célibat de Laure. Après huit ans d'une totale autonomie, elle a décidé d'aller s'installer le lendemain matin chez François. Emmanuèle Bernheim se ferait-elle désormais le chantre de la normalité conjugale ?

Que l'on se rassure, coincée dans les embouteillages consécutifs à une grève des transports en commun, son héroïne a tout le temps de mesurer les risques d'un tel choix. Elle voit bien comment cela a transformé sa copine d'enfance de fonder un couple, d'avoir un enfant. Marie n'est décidémment plus la même. Et puis, il y a Frédéric, cet ancien chauffeur de taxi qu'elle vient de prendre en stop. Si ce roman est troublant, c'est cette fois pas sa faculté de restituer tous les atermoiements qui s'emparent de nous lorsque l'opportunité d'une aventure fortuite se présente. Rester fidèle, céder au désir. Pourquoi ? Comment ? Parce que ! Laure, dans un sursaut, envoie balader les convenances, les plans préétablis. Certes, elle n'y vient pas immédiatement, mais elle n'en est que plus réaliste, car rester libre est un effort constant sur soi-même pour ne pas céder à la tentation de la soumission à l'ordre établi, une lutte de chaque instant pour aller de l'avant et envoyer chier les convenances bien pensantes.

Il n'est pas dit que Laure souhaitera revoir Frédéric, ni qu'elle décidera de renoncer à son projet de s'installer chez son compagnon. Par contre, après ce Vendredi Soir, il est certain, qu'elle n'aura pas oublié le goût de la liberté. Cette liberté, elle en connait désormais le prix et en a retrouvé la saveur : la possibilité de choisir. Quoiqu'il advienne désormais, Laure ne l'oubliera pas et elle évitera de se laisser porter par les événements par trop d'inertie. Elle est vivante !

Peu après la publication de ce livre Emmanuèle Bernheim m'avait confié dans le cadre du mémoire de maîtrise que j'ai consacré à son oeuvre que pour elle si l'héroïne du livre s'accorde cette aventure avec l'autostoppeur de Vendredi soir ce n'était pas parce qu'elle angoissait de devoir s'installer avec son compagnon mais au contraire parce que ce déménagement après une relation chacun chez soi pendant huit ans la rassure, lui donne confiance en elle !

N.B. : Emmanuèle Bernheim a signé la pétition des intellectuels pour l'abrogation des lois Pasqua-Debré.


[1] le Cran d'arrêt, Denoèl, 1985 ; Un Couple, Gallimard, 1987 ; Sa Femme, Gallimard, 1993. Cf. « Emmanuèle Bernheim : la romancière de la guerre des sexes » in le Monde libertaire n° 1067.

[2] Patrick Grainville, Le Figaro littéraire du 29 octobre 1993.

[3] Isabelle Larrivée, Voir du 24 au 30 mars 1988.
Lien : http://muet-comme-un-carpe-d..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Laure se laissa aller contre lui.
Son odeur, sa peau.
Il respirait fort, à présent.
Elle se redressa, le visage juste au-dessus du ventre de Frédéric, ce ventre qui à chaque respiration se gonflait, et venait frôler sa joue.
Elle resta ainsi, immobile à profiter de cette caresse, et à attendre qu’elle revienne.
Et puis elle reposa sa tête.
L’intérieur du nombril de Frédéric était salé.
Il frissonna.
Le velouté de l’aine, sous les lèvres de Laure, et tout de suite après, dans sa bouche, le préservatif, complètement lisse.
La respiration de Frédéric s’accéléra.
Ses reins se soulevèrent.
Tout son corps vibra, et Laure crut l’entendre gémir.
Elle ferma les yeux. Ses lèvres glissèrent de plus en plus vite, sa langue virevoltait, sa gorge était sons fond.
Et brusquement, il lui sembla que le foutre de Frédéric giclait dans sa bouche, et qu’elle l’avalait. Qu’elle avalait tout.
Ce n’est qu’un peu plus tard, lorsqu’ils eurent tous les deux repris leur souffle, qu’elle s’aperçut que seul demeurait sur sa langue un léger goût de caoutchouc.
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Ce soir, elle aussi, elle était seule.
Et elle était libre.
Vite, elle se retourna, fouilla dans le carton de vieux vêtements, et en sortit la jupe rouge. Elle était chiffonnée. Tant pis. Elle était si collante que, tendue sur ses fesses, ses hanches et ses cuisses, elle se défroisserait tout de suite.
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Videos de Emmanuèle Bernheim (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuèle Bernheim
Découvrez l'émission intégrale :https://www.web-tv-culture.com/emission/serge-toubiana-le-fils-de-la-maitresse-53358.html Quand il raconte sa vie, Serge Toubiana redevient très vite le gamin de Sousse, cette petite ville de Tunisie en bord de mer où il a grandi, dans une famille heureuse. Très vite aussi reviennent les premiers souvenirs de cinéma, comme « La Strada « , le film de Fellini, qui l'effraya au plus haut point. La famille et le 7ème art, voilà peut-être les deux piliers qui ont façonné Serge Toubiana. Arrivé en France à l'adolescence, il découvre le cinéma de la Nouvelle Vague, les réalisateurs et les acteurs en vogue et se fait un nom dans le métier. 50 ans plus tard, Serge Toubiana affiche sur son CV ses années dans les pages des Cahiers du Cinéma, son rôle et tant que directeur de la Cinémathèque française et aujourd'hui sa place à la présidence d'Unifrance, en charge du rayonnement du cinéma français à l'étranger. Serge Toubiana a consacré de nombreux ouvrages à sa passion. Que ce soit sur François Truffault, le réalisateur japonais Yasujiro Ozu ou Jean Renoir, des livres sur des acteurs et actrices célèbres, des films mythiques, des histoires du cinéma… Il aime faire partager sa passion. Mais Serge Toubiana aime aussi partager ses souvenirs. Et là vient se glisser une mélancolie qu'il revendique pleinement. « Les fantômes du souvenir » par exemple, en 2016, dans lequel il évoque les grandes rencontres qui ont marqué sa vie, et plus personnel encore, « Les bouées jaunes » en 2018, hommage à sa compagne décédée, la romancière et scénariste Emmanuelle Bernheim. Voici aujourd'hui « le fils de la maitresse » aux éditions Arléa. Un avion entre Toronto et Paris, à l'automne 2019. Confortablement installé en classe affaire, Serge Toubiana laisse vagabonder son âme. Et la solitude arrive. Personne ne l'attend plus à l'arrivée. Quelques mots griffonnés en plein ciel puis la plume qui court dans les semaines qui suivent. Serge Toubiana va raconter son enfance, sa famille et plus précisément sa mère, Georgette. Au fil de ce livre très personnel, touchant, pudique, c'est une vie simple qui s'offre à nous, une enfance heureuse, choyée entre cette mère institutrice, ce père horloger, tous deux militants communistes convaincus. Il y a le soleil de Tunisie puis l'exil vers Grenoble, de nouveaux repères avec le cinéma en toile de fond, le temps qui court, l'affection qu'on ne sait pas toujours montrer. La plume de Serge Toubiana est belle, émouvante, poétique et littéraire, sans être jamais dans le pathos. A travers ces gens sans artifice mais authentique, chacun pourra plaquer ses propres souvenirs, sa propre nostalgie. Récompensé par le Prix Marcel Pagnol, le livre de Serge Toubiana est un coup de coeur. « La fils de la maîtresse » est publié chez Arléa
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