La petite illustration théâtrale, n°448 : Le cap des tempêtes

A la demande de leur auteur, les pièces d'Henry Bernstein ne sont publiées dans les pages de "La Petite Illustration" que lorsqu'elles ont épuisé, devant le public, la première série de leurs représentations.
Henry Bernstein est un formidable dramaturge.
"Le cap des tempêtes" est une de ses pièces les plus fortes.
François Ménard est un grand médecin.
L'Institut lui tend les bras. Il est promis à une grande carrière.
La cinquantaine passée. Il est libre, de coeur et d'esprit.
Il est tombé amoureux de Diane, une jeune fille de 23 ans dont la mère lui témoigne depuis toujours les plus tendres des attentions sans jamais être parvenue à le conquérir.
François, refoulant ses sentiments, a présenté Diane à un jeune avocat avec qui elle forme, très vite, le projet de se marier.
Mais le drame éclate ! Diane rompt le mariage.
Et crie son amour au médecin quinquagénaire.
Pour être heureux, les deux amants devront franchir "le cap des tempêtes" et faire souffrir les personnes qui leur sont les plus chers.
Ils voueront au désespoir le fiancé évincé.
Le bonheur ne se conquiert pas sans cruauté, sans égoïsme....
A sa manière de grand écrivain, Henry Bernstein écrit un théâtre qui ne se tait pas avec les dernières répliques, qui a un prolongement dans les esprits.
Henry Bernstein, par son style, se rapproche des romanciers moralistes.
A le lire, vous revivrez vous aussi les crises où vous avez approché le bonheur.
Vous verrez se lever les fantômes des personnes mélancoliques à qui la vieille morale a imposé de sages existences....
Cette pièce en cinq actes a été représentée, pour la première fois, le 14 octobre 1937, au théâtre du Gymnase. Elle a été publié dans "La Petite Illustration" en décembre 1938.