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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne crois pas pouvoir mieux comparer le roman de Karim Berrouka à un film de álex de la Iglesia, tant ce qui caractérise ce récit c'est son caractère complètement déjanté et assumé par l'auteur.
Si le roman commence comme un simple polar avec un détective privé acceptant une banale affaire d'une nana au look excessivement rétro, au langage relativement fleuri toutefois, très rapidement les enjeux de l'enquête ne vont pas se limiter à retrouver la trace d'une femme ayant manifestement la capacité de traverser les siècles sans prendre une ride. Toujours est-il que notre héroïne Jaspucine (celle qui rit quand on l'a ...guillotine, les lecteurs comprendront) lui en veut à mort et semble prête à tout pour la retrouver, quitte à se délester d'une bonne grosse poignée de diamants qu'elle semble disposer à foison...

Vraiment le livre est à prendre au second degré, voire troisième même; avec ses personnages plutôt bien campés aux répliques toujours mordantes ou tordantes.
L'histoire en elle-même est assurément du grand n'importe quoi avec cette histoire de complot, un trio de fées renégates projetant de renverser la reine des fées, aidé en cela par une horde de diablotins (nommés nuitons dans le roman) accros à la marijuana. Personnellement au bout d'un moment je ne comprenais plus grand-chose de l'intrigue mais je me délectais toujours autant des savoureux dialogues toujours bien pensés et de cette montée graduelle dans le grand n'importe quoi.

Le livre est peut-être un poil trop long, il y a un gros passage à vide au milieu du roman avec une intrigue générale qui perd de son charme alors qu'on découvre petit à petit les tenants et aboutissants de l'intrigue, les personnages semblent d'ailleurs s'essouffler dans le registre ou l'auteur les tiens en laisse.
Le final, avec cette opération commando mené par Jaspucine et ses acolytes complètement barrés, contre les fées renégates, offre des scènes hallucinantes (au sens propre comme au figuré), Karim Berrouka lâche les chiens fous dans la mêlée et il en ressort un joyeux bordel et une bonne grosse déconnade.

Fées, weed et guillotines est un ovni comme peut l'être l'essentiel de la filmo d'Alex de la Iglésia (Le Jour de la bête, Les Sorcières de Zugarramurdi ...), ce n'est certainement pas le roman Fantasy de l'année 2014 ( hein Elbakin), çà n'en est pas moins une lecture rafraichissante qui sort des sentiers battus.
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De l'urban fantasy avec du polar dedans… ou plutôt l'inverse. Fées, weed et guillotines joue d'abord sur les codes du roman policier.
En scène, un détective privé. Patronyme improbable : Marc-Aurèle Abdaloff. Parce qu'un bon enquêteur se doit de porter un prénom abracadabrant. N'est-ce pas Sherlock Holmes, Hercule Poirot, Aloysius Pendergast, Ellery Queen ?
Une demoiselle en détresse, Jaspucine, qui débarque dans le bureau d'Abdaloff avec un problème sous le bras.
Une équipe, avec du cerveau et du muscle dedans, qu'Abdaloff embarque dans ses investigations… une femme fatale… un coupable qui le porte sur la figure… et une enquête avec de la conspiration derrière.
La totale des ingrédients du genre policier… la fantaisie en prime, vu la giga dose de second degré, de parodie et de détournement des codes.
Berrouka met aussi des fées, parce que… pourquoi pas ? Leur décalage avec le monde des humains permet beaucoup de recul (comment veux-tu, coment veux-tu…).


Fées, weed et guillotines, c'est donc un roman barré bien comme il faut. Les personnages, les situations, les dialogues, le style… Un délire savoureux, humour à tous les étages. On se fend la margoulette du début à la fin.
Cela dit, le jeu sur l'hénaurme prend parfois un peu trop le pas sur la rigueur. Je me suis demandé en quelques occasions si Berrouka savait où il allait ou si son délire ne lui échappait pas des mains. Sur l'air de “ok, c'est marrant, mais là tu veux dire quoi ?”. Des moments brouillons, l'impression de rester à la rigolade de surface sans pousser plus loin.
Quelques longueurs aussi dans les passages d'archives. La correspondance de Jaspucine et le journal du nuiton aurait gagné à être raccourcis comme l'ont été Louis XVI et Marie-Antoinette.


À l'arrivée… oui, non, je ne sais pas… Une lecture sympa où je me suis bien marré. J'aime l'absurde et le déjanté, j'ai passé un bon moment. C'est le but du bouquin, donc une réussite sur ce plan.
Après, je reste sur ma faim au niveau de la mécanique d'écriture. le délire fonctionne dans les scènes, moins dans la structure d'ensemble, trop en roue libre.
Titre honnête, bourré de bonnes idées mais moins abouti que l'autre Berrouka que j'ai lu (Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu). À lire surtout pour la détente et la rigolade.
Lien : https://unkapart.fr/fees-wee..
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Un roman punk et déjanté, plein d'humour dans un cadre fantasy comme dans un jeu de rôle, avec ses blagues graveleuses.
C'est clairement l'humour et la narration moderne et punky qui font la force de ce roman. le cadre est original et sympathique, mais on se délecte principalement des réparties fameuses des personnages.

Une lecture divertissante et hors du commun.
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Irrévérencieux, pastiche de contes, humour, soupçon d'histoire, enquêtes et compagnie, je pense que ce livre a gagné toute l'aura et l'intérêt dont ont manqué les petites fées de New York de Martin Millar et que j'avais tenté de lire il y a quelques (plus?) mois.
Il n'est cependant pas parfait, j'ai diablement calé dans les tunnels, boudé la sarabande de nuitons et espéré plus que fort qu'on le retrouve ce sagouin de bébé fée.
Néanmoins, si on oublie la fin, il se lit facilement, se prend et s'arrête à loisir. Bref, un très bon compagnon de voyageur urbain.
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J'avais beaucoup aimé le club des punks contre l'apocalypse zombie du même auteur, un bon mélange d'humour et de surnaturel avec ce qu'il faut d'actions et de rebondissements pour maintenir en haleine. J'ai été un peu moins séduite par cet opus qui souffre d'une baisse de rythme certaine au milieu.
Le titre du roman résume bien de quoi il est question et permet de se faire une idée du contenu. le roman se situe principalement à notre époque mais il y a quelques retours en arrière durant la période de la révolution française. L'univers ressemble sensiblement au notre mais il existe un monde parallèle où vivent les fées et autres créatures de conte de fées mais qui n'en ont que le nom vu leur manière de se comporter. L'héroïne prénommée Jaspucine est ainsi une fée ayant visité notre monde à plusieurs reprises dont une fois lors de la révolution (sous le nom de Charlotte Corday…). Cette fois, elle doit retrouver un des enfants de la reine des fées et vue ses précédents résultats, ce n'est pas gagné. Elle cherche de l'aide qu'elle obtiendra sous la forme d'un détective privé plutôt doué qui sera épaulé par un agent de police et un intello à l'expérience de terrain inexistante. On a donc affaire à des personnages haut en couleur qui évoluent dans un univers mélangeant agréablement les polars, la féérie et l'histoire française. L'univers est agréable avec ce qu'il faut de folie pour le rendre unique. Les personnages sont à la fois drôles, sympathiques avec une touche d'excentricité.
Tout cela avait de quoi séduire et le début du roman m'a enthousiasmé. Autant par l'humour dont fait preuve l'auteur que par la richesse de ses personnages et le mélange de genre de l'univers. Puis au bout de 150 pages environ, je me suis un peu ennuyée. le rythme de l'histoire baisse considérablement et il y a un passage vide qui heureusement est sauvé par la fin qui reprend sur un tempo plus intense.
Une autre chose qui m'a gênée est l'intrigue qui assez faible. Il y a quelques rebondissements mais l'impression générale de chaos ne parvient pas à masquer cela. C'est dommage car l'univers est solide et intéressant. J'ai beaucoup apprécié notamment les passages se déroulant pendant la révolution française ou le fait de faire part du point de vue du « méchant » de l'histoire. Je pense que j'ai surtout ressenti cette déception du fait que j'avais été enthousiasmée par le début du livre. J'en attendais peut-être trop.
Ce roman offre donc un univers original et bien construit avec des personnages plaisants et un humour décalé. le style de l'auteur est agréable à lire, il est drôle et incisif. Cependant, j'ai été dérangée par une baisse de rythme au milieu du roman et une intrigue assez brouillonne. Je lirais néanmoins d'autres romans de l'auteur avec plaisir car j'ai été séduite par son dernier en date.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Il était une fois, une femme tout de velours violet vêtue prénommée Jaspucine, qui chargea Marc-Aurèle Abdaloff, un détective privé, d'une enquête pour le moins étrange : retrouver une femme dont elle n'avait que des gravures à lui présenter. Mais elle parlait tout de même pas très bien avec sa bouche celle là et proférait des “pétasses” par çi et des “salopes” par là. Et puis, à partir de là, tout part en cacahuète...Complot et trahison au pays de (Candy) sa Majesté la Reine des Fées délocalisés sur notre petite Terre. Du coup, les meilleurs agents féeriques sont sur les dents et nos meilleurs policiers également.

Jaspucine, Marc-Aurèle, Zhellébore, Myosotelle...Non, ce ne sont pas les nouvelles fragrances fleuries pour femmes et hommes de la maison Pomponette mais les prénoms de nos (anti)héroines (oui il y a un gars mais chez les fées ça ne compte pas trop). Des fées qui m'ont semblé garder l'apparence assez flatteuse et envoutante de Viviane et autre Morgane, qui parlent comme des charretiers (ça change de la fée clochette qui ne s'exprimait que par tintements horripilants mais c'est moins reposant), voyagent dans le temps (d'où la guillotine), ont la rancune tenace et considèrent les humains comme les parasites des subalternes de ceux qui servent les subalternes. Oui, à peu près à ce niveau là mais encore un peu en dessous voyez? On pourrait trouver trop décalé, ou facile, le mix belle fée-vulgos mais en tout cas c'est marrant.

Les personnages humains et policiers sont quant à eux un peu clichés mais attachants : choisis entre la force brute de la police ou son génie-geek-puceau...Marc-Aurèle, lui, a choisi le milieu, la mo-dé-ra-tion (mais c'est un détective, plus un policier ‘tention) et j'ai trouvé qu'il se faisait finalement éclipser tant les personnalités des autres protagonistes étaient fortes.

Quant à l'histoire, ça semble partir dans tous les sens mais en fait non (bon, si un peu quand même) jusqu'à la confrontation finale et...et ben la fin ...euh...comment dire? On tourne en rond, un peu, et tout à coup...l'impression que l'auteur a eu un coup de fil et qu'il s'est dit allez hop, ça me gave, “fin”. Mais...euh...

Cela fait un petit moment que j'entends parler de Karim Berrouka et de ses romans au ton frais et surprenant, à l'écriture pétillante, originale et agréable à lire. Si la guillotine du titre ne fait qu'une apparition éclair (le temps d'un clinch!), on se dit que la weed a dû envelopper de ses effluves magiques l'écriture de cette aventure féérique. Non, ce serait évidemment cliché et bien trop facile. Je mise alors tout sur une envie de M. Berrouka de nous livrer une histoire qui change, qui dépote et qui fait sourire. Je ne me suis pas bidonnée tout du long mais c'est fun, ne boudons pas notre plaisir, même si la fin m'a fait grincer des dents. Je viens de mettre la main sur une nouvelle qui fait suite à cette aventure ou du moins, se situe dans le même univers, allons voir ça...

Merci à Babelio et à J'ai lu pour cette Masse Critique.

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Quand le détective Marc-Aurèle a accepté l'affaire de Jaspucine, il aurait du savoir que ça ne sentait pas bon. Mais quand une dizaine de pierres précieuses s'avèrent être le payement, il est difficile de refuser... Derrière la réalité que le détective connaît, il y a autre chose : des fées psychopathes, des rapts de bébé et un employé de bureau particulièrement apte à réfléchir.

Si vous cherchez un vrai polar avec ambiance glauque, nuits suintantes et femmes fatales... Passez votre chemin... Quoique... Restez un peu, ça pourrait vous intéresser. Si l'intrigue reste policière (des rapts de nouveaux-nés résolus par des détectives privés, ou pas), ce sont les personnages qui font tout le pittoresque.
Chez Karim Berrouka, les fées ne sont pas ses créatures qui exaucent les souhaits des humains. Au contraire,.... LA suite sur le blog
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Un petit polar de fantaisy urbaine.
C'était plutôt cool avec des personnages bien trempés (enfin...surtout Jaspucine, la fée dont ont suit le parcours et Premier-de-la-classe, personnage principal sur le tard). L'auteur nous plonge dans une enquête barrée avec plein de touche d'humour (qui m'ont un peu fait sortir du roman parfois. Dommage.)
C'était très sympa. Pas révolutionnaire mais quand même bien mené.

Et le final était tout a fait chouette (mais je ne vous en dirait rien !)
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Marc-Aurèle est détective et des clients bizarres il en a déjà vus, mais des comme Jaspucine jamais. Mais, il va se laisser entraîner par cette dernière dans la recherche de femmes dont elle ne détient que des portraits très anciens.
Son ami Etienne, policier de son éta,t est confronté à l'arrestation d'un enfant qui séquestrait trois vieilles dames, et le pire c'est que tout ce petit monde s'est volatilisé...
Ils vont se retrouver embarqués tous les deux sur une seule et même "affaire" mais pas du tout traditionnelle : Jaspucine est une fée (mais elle est très loin de la fée bleue).
A partir de là, ils vont, avec le lecteur, basculer dans un monde où des nuitons adorent les têtes de fées en trophées et où chez les fées c'est trahisons et complots à tour de bras (d'ailes ?).
Des personnages hauts en couleurs, une lecture sympathique si l'on accepte d'entrer dans un monde un peu parallèle.
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Un livre aussi original et décalé que le promettait le titre !
J'ai vraiment apprécié l'écriture vive et pleine d'humour qui donne beaucoup de rythme à l'histoire. On se plonge très facilement dans le récit, jusqu'aux titres des chapitres qui mettent bien dans l'ambiance.
Les personnages ont vraiment tous une personnalité bien définie et souvent truculente (ah lala, Premier de la Classe... ^^). L'intrigue est efficace, un beau mélange de roman noir, de fantasy urbaine avec quelques incursions bienvenues à l'époque de la Révolution française.
Un petit bémol pour la fin, trop ouverte à mon goût, mais qui plaira certainement à d'autres.
A mettre entre toutes les mains sans hésiter !
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