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EAN : 9782376863199
300 pages
Actu SF (13/11/2020)
3.69/5   81 notes
Résumé :
Au départ il y a un lutin d'un bon mètre quatre-vingt qui hurle « Vous avez niqué la fantasy ! » alors qu'il retient en otage plusieurs personnes dans une bibliothèque.
Et puis il y a le coup d'un soir d'Olga qui se met à déconner et à foutre le feu à son appartement avec son sexe avant de prendre un gros coup, du genre définitif, sur la tête. Et il y a aussi les trois punks Jex, Skrook et Pils qui doivent jouer au Festival du Gouffre tandis qu'il se passe de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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-Putain, qu'est-ce qui se passe dans cette critique ?
-Je ne comprends pas, gribouillamini, je crois qu'on va passer un sale moment !
- Il se prendrait pas pour un littérateur, l'espèce d'emplumé à tête de noeud ?
- Feuillu comme il est, c'est encore une émanation d'un esprit proche du végétal !
Gribouillamini sort son crayon-zizi, asperge toute la critique d'un liquide jaune et visqueux.
- Prends ça ! espèce de tour infernale de la bêtise humaine !
Zigzagomaxi se jette en glissant sur le résidu jaunâtre et visqueux et commence à surfer tel un poisson d'argent déjanté.
- Aplatie ! amoindrie ! On ne la verra plus, cette connerie ! hurle-t-il en étêtant l'image de l'avatar qui en perd sa cime.
Babelone se matérialise alors, immense, drapé dans sa tunique faite de peaux de livres. Il luit telle une lumière venue du plus profond de l'univers littéraire. Accompagné de son fidèle compagnon Nick.
- Ho là !
Gribouillamini et Zigzagomaxi se figent comprenant qu'on ne peut pas tout faire dans cet univers de mots et que leur chronique n'a ni queue (sauf pour l'autre et son crayon-zizi) ni tête (sauf pour le premier et sa cime qui pendouille lamentablement dans sa main drauche *).
Babelone brandit son kéraunos et frappe les deux esprits frappeurs (ce qui est un comble) pendant que Nick
- Ho là !
tournoie autour des deux malheureuses victimes de la colère du grand modérateur.
Gribouillamini et Zigzagomaxi tombent comme des masses, ils sont dans un état critique.
La Fée Tide apparaît alors, et, sur le désordre de Babelone, reforme le liquide orange visqueux (il s'était un peu désoxydé sous l'effet d'une substance hallucinogène qui traînait sur le bureau) en un manuscrit illisible (faut pas croire tous les contes de fées, les miracles existent et n'existent pas).
Sa soeur, la Fée Staire, qui l'avait précédée juste après son apparition, proclame alors :
- Allez y les mecs, vous pouvez lire ce truc !

Main drauche : main à mi-chemin entre le cortex et l'hypothalamus d'un écrivailleur de tarotille.
Tarotille : Joueur de tarot médiocre.
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LE JOUR OÙ KARIM BERROUKA A NIQUÉ MES ZYGOMATIQUES

Commençons par la partie sérieuse de cette nouvelle petite et humble chronique : remercions d'abord les précieuses éditions ActuSF ainsi que notre site de lecture en ligne préféré, Babelio.com, pour l'envoi de l'échevelé dernier roman de Karim Berrouka : le jour où l'humanité a niqué la fantasy dans le cadre de la Masse Critique "mauvais genre"... qui n'a jamais aussi bien porté son nom qu'en l'occurrence ! 

Les Blobs sont sur la plage
Ils s'enfoncent dans le sable
Ils font trembler la terre
Font déborder la mer

C'est ainsi que débute une des chansons - "Les Blobs attaquent la plage", tiré du second excellent album "Houlala 2"- du célèbre groupe punk français Ludwig von 88, au sein duquel Karim Berrouka officia avec coeur, mais c'était au siècle passé (même si le groupe se soit reformé en 2016). 

Depuis, ce ne sont plus les blobs - quoique - qui attaquent, sous la plume démente de notre impétrant, bibliothèques, rivières, salons du livres et autres déserts hiératiques, mais nos sacrés et immémoriaux personnages imaginaires, ceux-là même qui constituent bien souvent les fondements, pour ne pas écrire les fondamentaux de notre imaginaire légendaire ainsi que les meilleurs romans de ce genre littéraire très largement inauguré par William Morris mais qui acquit ses lettres de noblesse sous la plume talentueuse et parfois très savante de J.R.R Tolkien

Oui, mais...

Mais voilà-t-il pas que nous autres, humains du monde du dessus, nous avons tout faux, depuis le début ! Les lutins ne sont en rien de petits êtres malicieux généralement habillés de vert, les fées sont mochissimes (et tiennent plus du blob susmentionné, mais avec des myriades d'ailes, que de la célèbre Clochette), les Ondines sont encore plus garces que dans les légendes et les Djinns sont intransportables ailleurs que dans les endroits chauds et secs. Quant aux autres - banshees, elfes, gnomes et autres dryades -, le roman ne permet pas d'en savoir tellement plus sur nos errements mais on est en droit d'imaginer le pire ! 

La galerie de portrait à laquelle nous convie Karim Berrouka est parfaitement folle : un groupe punk constitué de deux gars et d'une fille bien frappés, deux amies aussi différentes que complémentaires, un couple de médium très "scientifiques", des bidasses (forcément) débiles, des flics dépassés, des êtres du "petit peuple" - dire : de l'Affre-Monde - tous plus déjantés les uns que les autres, des écrivains de SFFF plutôt coriaces, un projet faramineux, des aventures rocambolesques, de la déchronologie, un monde d'en-dessous,  des bagarres épiques, des personnages schizophrènes, de la philosophie fantaisiste, des rebondissements imprévus, du rire, du rire et encore du rire ! 

Surréaliste, oulipien, 'pataphysicien même, parfaitement frappadingue, déjanté, rock'n roll, si le "punk is not dead", c'est bien sous la plume de Karim Berrouka qu'il poursuit sa glorieuse existence et, franchement, ça déménage ! À déconseiller à tous les rabat-joie, les pisse-froid et autres radins des zygomatiques. Quant aux autres, préparez-vous à une avalanche de loufoquerie savamment, minutieusement, intelligemment construite. Et même si la touche finale frise l'excès de "grand nawack", on ne s'ennuie pas un instant à la lecture de ce roman trépidant. Un coup à attendre le suivant avec impatience et à découvrir les précédents sans vergogne !
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Marre de lire de la fantasy avec des fées et des lutins ?
Alors lit une fantasy avec des fées et des lutins !

Le suffixe punk n'est pas l'apanage de la seule science-fiction. La preuve, Karim Berrouka nous pond de la fantasy punk. Mais comme Karim est une saloperie de punk, alors cela est un peu trop simpliste pour lui, trop normé. Donc ce sera plutôt de la méta fantasy punk.
C'est quoi ce genre ? Justement, cela n'en est pas un, ce n'est pas le genre de la maison, c'est juste un condensé de ce roman inclassable : il y a du méta, ils y a de la fantasy, et il y a des punks, bref, de la
méta fantasy punk.

La recette est plutôt simple et les ingrédients sont 100% locaux et développement durable. Cela ressemble au quatre-quarts, mais au format trois tiers. Donc 3 punks, 3 doses de fantasy ( 1/3 fées, 1/3 lutins et 1/3 démon) et 3 métas (1 Platteau, 1 Cam et 1 Ebory). Tu mélanges le tout, tu enfournes dans la gueule du lecteur et tu as un le jour où l'humanité a niqué la fantasy.

Mais ne te voilà pas plus avancé, un petit résumé pourrait aider ? Cependant, comme l'auteur préfère niquer les interviews en non-résumant son bouquin, ne compte pas sur moi pour le faire. Je pourrai limite te dire que nous sommes plus proche d'un Terry Pratchett que d'un Tolkien. Ou sinon, d'un anti-Tolkien.

Je peux te dire que dans cette recette, j'ai beaucoup aimé les punks, les méta, moins la fantasy. Mais un Karim Berrouka reste un Karim Berrouka et c'est aussi pour cela qu'on l'aime : pour les vannes, pour les gros mots, pour les punks... Et surtout, pour le fait de nous pondre un titre avec niqué dedans.
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Autant vous dire que vu le titre, il m'a fait de l'oeil dans le catalogue, ce bougre ! Je vois depuis quelques temps les titres de Karim Berrouka, tous plus punks et fleuris, envahir la blogosphère. le jour où l'humanité a niqué la fantasy m'a été envoyé par ActuSF, que je remercie chaleureusement ! Alors, qu'en ai-je pensé ?

L'écriture est hyper accrocheuse ! L'auteur maîtrise à fond son vocabulaire qui ne ménage pas son lecteur. La palme va aux lutins, qui sont à mourir de rire dans leurs expressions très imagées, surtout quand ils sont chafouins, comme ici : “– Gastre flatulence ! Les lutins ne sont jamais petits. Vous avez fait de la fantasy un tissu de mensonges et fabrigeoles ! Nous sommes là pour remettre de l'ordre. » Oui, c'est un livre dont on aime à tirer des citations pour les relire ensuite et se bidonner de bon coeur. Mais il y a aussi des passages où la langue est presque poétique, mais je vous laisse le découvrir par vous-même.

Si Karim Berrouka nous écrit un livre très drôle, il ne se résume pas à du comique. L'identité punk (keupon) est assumée à fond. C'est notamment à travers les trois zigotos du groupes de musique brutale que nous avons un aperçu d'une merveilleuse sensation de liberté et de rébellion. Il n'y a pas que la fantasy qui en prend pour son grade : les figures d'autorité sont tournées en dérision. Et ce sont les personnages les plus imprévisibles et chaotiques qui sont les plus attachants et s'en sortent le mieux dans ce dédale. J'ai personnellement beaucoup apprécié Saint Baptiste et Démon, dont les échanges internes ainsi que la différence de caractère sont très distrayantes.

Le récit tourne en bourrique les clichés les plus présents autour de la fantasy et présente un bestiaire pour le moins atypique. Un démon qui hante un gamin de 10 ans vivant dans le désert, des lutins incontrôlables, des licornes mais du genre auxquelles on pense, des fées qui semblent plus sorties d'un Lovecraft que des contes de Perrault… Y a un sacré grabuge. Les humains qui les entourent ne sont pas en reste. le tout nous est présenté à travers différents points de vue. Les chapitres sont courts et efficaces, je n'ai pas vu les pages passer grâce à un choix narratif astucieux qui maintient l'attention du lecteur. de plus, c'est assez fluide et chaque arc est assez distinctif pour que le lecteur ne soit pas perdu.

L'auteur se permet même un détour par le méta en mettant en scènes des personnes existants dans la vraie vie véritable, clin d'oeil à tous les fieffés lecteurs de l'imaginaire : j'ai nommé Li-Cam, Stefan Platteau et Elisabeth Ebory pour les auteurs, Jérôme Vincent (Coucou Jérôme), directeur d'ActuSF. Dans ces passages le jour où l'humanité a niqué la fantasy se teint d'un ton pastiche jubilatoire et efficace, mais qui permet aussi de mettre en lumière des questions créatives comme le process d'écriture, l'imagination ou la liberté dans ses écrits.

Karim Berrouka propose un roman hilarant ! le rythme au cordeau et la créativité de la langue permettent de maintenant l'attention du lecteur jusqu'au bout. Ce livre doit être lu avec un carnet sous la main pour garder les meilleures citations. Les personnages sont délirants. Anti-système, le roman apporte une vision critique de l'autorité et du conformisme. le seul bémol est une fin de roman un peu confuse, mais c'est à peu près tout.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Si l'imaginaire devait être promu, il lui faudrait un génie créateur de titre tel Karim Berrouka.
J'avoue être assez imperméable aux livres à l'humour de pastiche irrévérencieux, aussi est-ce le deuxième livre seulement de l'auteur que je lis.
Tout comme la fois précédente, la lecture est très plaisante et rapide, même si en dernière partie j'ai trouvé le temps long, un manque de punch dans l'envolée des vagues (allez! envoyez tout le monde et que ça saute !), un surplace un peu trop sableux. Quant à la fin, diable ! il faudrait quelques lutins pour déniquer tout ça, j'hurluvomitais ma dègueception pour tout ce fatras inutilobeurk.

J'ai néanmoins aimé suivre les différents personnages, des keupons à l'énergie-fuck communicative, au Mulder et Scully de la musique classique (enfin des keupons du temps jadis) (chais pas vous mais j'ai consciencieusement gogolé les noms des autres perso au cas où un autre maestro s'y cache), à Margo et Olga prêtresses du chaos.
J'ai moins kiffé la vïïïbe des auteurs-réels. J'ai trouvé que ça sonnait livre-hommage écrit pour les potes, ça m'a un peu exclue du trip, et si je lis c'est pour faire partie de l'aventure pas pour, au royaume des mots, me sentir exclue. le monde hors livre est bien assez terrible pour ça.

Pour résumer... Joyeuse farandole, lutins crétins, surplace desenchanteur et carré VIP.
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critiques presse (2)
Syfantasy
16 juillet 2021
Le jour où l’humanité a niqué la fantasy est un bon roman de fantasy humoristique avec son lot de situations absurdes et hilarantes. Casser les codes de la fantasy en s’attaquant aux créatures elles-mêmes est un beau pied de nez à la Fantasy du moment ! Idée parfaitement portée par le style de Karim Berrouka !
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
03 mai 2021
Le récit, exalté et exaltant, ne permet pas un grand attachement au personnage, qui ne servent qu’à porter le propos de l’auteur. Propos qui aurait eu un écho peut-être plus important dans un autre écrin.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il n’est pas beau, il a une tête de fouine et une casquette de dictateur chilien. On ne s’attardera pas plus longuement sur sa description, ses états d’âme, sa vie de parasite et son absence de passions nobles. C’est un con.
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- Écoute bonhomme... Je sais pas ce que tu veux ou à quoi tu essaies de jouer, mais va falloir arrêter les conneries. parce qu'à partir de maintenant, tu t'adresses plus à un sous-fifre entraîné à l'école des jungiens de l'Île aux Enfants. Soit on a une conversation entre hommes, directe, loyale, respectueuse... Soit...
- Vous croyez aux fées ?
Le colonel marque une pause. Froncemenrt de sourcils, léger rictus d'incompréhension au coin des lèvres...
- Je quoi ?
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Oui, vous avez vu juste, nous ne sommes pas de la police. Nous travaillons pour des causes plus nobles qu'affermir le pouvoir de gouvernements rompus à la dévastation du pays qu'ils prétendent diriger en suçant jusqu'à la mort les gens qui ont eu l'idée saugrenue, mais elle était naïve et pleine d'espoir, de les porter au pouvoir.
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- Dites donc, vous êtes remontée contre la police.
- Mes parents étaient punks. Enfin, quand je suis née. Après mon père a mal tourné, il devenu hippie.
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Vers vingt-trois heures, Skrook est pris par une furieuse envie de pisser. Il sort de la tente. Il sait qu'il y a quelque part un algeco avec des chiottes dedans, même si tout le monde pisse dehors. Mais il se dit que non, c'est bon, c'est pas parce que c'est la teuf qu'on se met tous en roue libre, qu'il faut que le lieu sente la pisse pendant les quatre jours qu'il reste encore au festival. On pourra trouver cette réflexion assez surprenante de la part d'un keupon. N'oublions pas qu'il vient de prendre deux acides de bonne qualité, et du speed, et que parfois la drogue fait penser les gens de travers.
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Videos de Karim Berrouka (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karim Berrouka
Parfois notre psyché ne résiste pas aux pressions qu'elle subit, ou bien notre corps à la naissance ou à un accident ultérieur… de Jekyll & Hyde à Miles Vorkosigan en passant par Hulk, petit traité de la pathologie mentale ou physique en science-fiction.
Avec : Killoffer, Jean Baret, Claire Duvivier, Karim Berrouka Modération : Olivier Gechter
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