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Critique de Aelynah




Mon avis :
Nous suivons au cours des premiers chapitres une jeune femme, sûre d'elle et de son charme en quête de proies à séduire et à tuer. Son but ? Eveiller l'intérêt et même concentrer l'attention d'une femme flic qui la fait fantasmer, son ancienne collègue de la police londonienne.
On se retrouve assez vite dans l'action avec notre héroïne car l'auteur ne perd pas de temps à nous mettre dans le bain de ses meurtres. Entre meurtres gratuits et cannibalisme sur fond de fantasmes on suit les exactions de notre tueuse avec appréhension. Jusqu'où va-t-elle aller dans son délire ?
Cette nouvelle est courte et en conséquent l'action va vite, peut être un peu trop à mon goût même si elle est bien menée. Je déplore cependant la fin que je trouve un peu trop rapide.
Cette meurtrière aurait tué plus d'une centaine de personnes et se ferait prendre ainsi, aussi facilement pourrait-on dire ?
On suit cette nouvelle du seul côté du criminel, en l'occurrence ici Georgia. Petit à petit on comprend son dégoût des hommes et les raisons profondes et traumatisantes qui l'ont conduit à ce sentiment. Son éviction des forces de police et surtout loin de Manon, cette jeune femme flic qui semble la comprendre ont été semble-t-il le déclencheur de son délire meurtrier, comme dirait un de nos profilers préférés dans « Esprits criminels ». Pourtant quelque chose me gêne dans cette nouvelle. J'ai été happée dès le début par le texte de Rose Berryl, attendant la suite. Alors quand le final arrive tel une claque en pleine figure, c'est le choc.
Cette panique, ce trouble qui la perde juste parce qu'Elle est là, je me suis retrouvée désappointée. Peut être aussi souhaitais-je vivre cette histoire du côté de Manon en parallèle pour comprendre mieux. Ma réaction n'est sûrement due qu'à cette habitude qu'ont les auteurs de nous plonger dans les deux faces d'une même histoire. du coup je sens comme un sentiment d'insatisfaction à la fin du récit. Il me manque le cheminement de la police pour apprécier à sa juste valeur cette arrestation et peut être aussi les sentiments exacerbés de Georgia pour Manon.
Comment le simple fait de la savoir sur l'enquête ou sur les lieux de son crime trouble à ce point notre tueuse ? Pourquoi ? Est-ce du à cet amour passionnel et hautement corrompu ? Georgia était déjà psychologiquement instable semble-t-il avant leur rencontre alors des questions restent en suspens. Ce sont toutes ces interrogations sans réponse qui me pousse à dire que cette nouvelle est hautement intéressante mais hélas pas assez étoffée à mon goût.
Le style est là, le sujet est là, le suspense et la montée en pression aussi donc ce serait être injuste que de dire que je n'ai pas aimé. Disons simplement que je me sens comme un diabétique devant un gâteau au chocolat, un peu frustrée.
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