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EAN : 9782369145141
528 pages
Libretto (04/04/2019)
3.19/5   13 notes
Résumé :
Entre le 30 juin 1764 et le 19 juin 1767, une bête sème la terreur dans la France paysanne de la région du Gévaudan (qui correspond globalement à l’actuel département de la Lozère). L’histoire de la « Bête du Gévaudan » dépassera très rapidement le fait divers et donnera naissance à toutes sortes de superstitions et de récits horrifiques. Le pouvoir royal enverra des troupes pour éliminer cette bête et mettre un terme à toutes les interprétations.Car la créature tue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Elie Berthet (1815-1891), fut un romancier et feuilletoniste prolifique qui eut un certain succès au dix-neuvième siècle avant de tomber dans l'oubli. Ainsi, par exemple, je n'en avais jamais entendu parler avant de découvrir ce roman.

Paru en 1858, "La Bête du Gévaudan" est le premier roman qui fut consacré à cette fameuse affaire qui défraya la chronique au dix-huitième siècle et qui reste une énigme, malgré les nombreuses hypothèses, plus ou moins vraisemblables, émises au fil des décennies.

Conçu comme un feuilleton, le roman réunit les éléments qui firent le succès du genre : un contexte historique, des personnages forts auxquels on s'attache, des grands sentiments, des rebondissements.

Bien sûr, le style est un peu daté, sans cependant être pesant et ampoulé (Berthet, s'adressait à un lectorat populaire), et, c'est en tout cas mon avis, ce roman a bien vieillit, il peut encore de nos jours séduire un lectorat raisonnablement exigeant.
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Paru en 1858, ce roman est l'oeuvre d'Elie Berthet, un feuilletonniste quasiment oublié aujourd'hui mais qui a eu de nombreux lecteurs dans les années 1840 à 1880, notamment grâce à ses parutions dans le journal le Siècle. Il était en quelque sorte, quoi que de moindre envergure, le rival d'Alexandre Dumas ou de Paul Féval. Il n'avait pas l'incroyable productivité du premier mais, si l'on en croit sa fiche Wikipedia, il écrivait tout de même un à deux livres par an, parfois trois et ceci jusqu'à sa mort.
On a pu lui reprocher un certain manque de style, des facilités. Pourtant Eugène de Mirecourt, le plus grand ennemi d'Alexandre Dumas, dans une courte biographie d'Elie Berthet parue en 1857, voyait en lui un bon écrivain, sensible, et qui avait le mérite d'écrire lui-même ses romans. Je partage cet avis sur son savoir-faire certain de conteur et d'auteur. Il y a évidemment un côté aujourd'hui désuet à ce style (l'emploi de l'imparfait du subjonctif par exemple) mais ça ne m'a pas dérangé, au contraire. J'ai trouvé assez rafraîchissant d'échapper pour un moment aux tics d'écriture d'aujourd'hui.
Alors que penser de ce revenant, à l'heure où les éditions libretto rééditent « La bête du Gévaudan » ?
Beaucoup de bien. Toutefois les amateurs de frissons, dont je suis, risquent d'être en partie déçus par le traitement des crimes attribués à la bête, qui en réalité ont eu lieu entre 1764 et 1767. Loin d'entretenir le doute sur la nature de cette créature, Elie Berthet ôte assez vite presque tout aspect fantastique à son intrigue. En revanche les aficionados de roman-feuilleton, avec ses amours contrariées, ses trahisons, ses obscures affaires d'héritage et de filiation seront aux anges. Les chasseurs aussi trouveront leur bonheur, car la chasse à la bête a toute sa part.
Cette réédition se justifie donc tout à fait. Peut-être y a-t-il encore d'autres pépites qui dorment du côté de cet auteur ?
#LaBêteDuGévaudan #NetGalleyFrance
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La bête du Gévaudan est un animal bien connu qui a fait couler beaucoup d'encre après avoir été à l'origine d'une vague d'attaques mortelles entre les étés 1964 et 1967 dans l'ancien pays du Gévaudan (qu'on peut assimiler à la Lozère actuelle).

Le mystère autour de cet animal, décrit comme un loup hors normes tant par sa taille et son intelligence, a traversé les siècles et a notamment inspiré le film le Pacte des Loups en 2003. Plus loin de nous cependant, en 1858, l'écrivain Elie Berthet publiait un roman-feuilleton où il livrait sa propre vision imaginaire de l'histoire de la « bête de Gévaudan » et de la chasse pour délivrer le Gévaudan de ses attaques sanglantes.

C'est ce roman du XIX° siècle, d'abord publié sous forme de feuilleton dans un journal, avant d'être publié en format relié, qui est réédité cette année par Libretto. J'ai eu la chance de pouvoir découvrir cette nouvelle édition grâce à NetGalley.fr, sans savoir d'ailleurs à l'origine qu'il s'agissait d'une réédition d'un roman du XIX° siècle.

" Entre le 30 juin 1764 et le 19 juin 1767, une bête sème la terreur dans la France paysanne de la région du Gévaudan (qui correspond globalement à l'actuel département de la Lozère).

L'histoire de la « Bête du Gévaudan » dépassera très rapidement le fait divers et donnera naissance à toutes sortes de superstitions et de récits horrifiques. le pouvoir royal enverra des troupes pour éliminer cette bête et mettre un terme à toutes les interprétations.

Car la créature tue et déchiquette hommes, femmes, enfants. On lui attribue une centaine de meurtres dont on ne sait si leur auteur est un loup, un chien, une hyène … un loup-garou, peut-être ? La rumeur s'emballe … "

Dès le début du roman, une évidence : nous sommes bien face à un roman-feuilleton, un roman populaire avec son cadre typique, ses personnages marqués et son récit enlevé. J'avoue que cela m'a plu dès le début. Certains personnages sont sympathiques d'emblée, d'autres nettement plus antipathiques, mais cela fait partie du charme de ce genre littéraire.

Ce qui m'a beaucoup plu également, c'est que la chasse de la bête de Gévaudan ne prend pas toute la place dans le roman : au contraire le récit est principalement centré sur une histoires de rivalité et de lutte pour un héritage entre un noble désargenté protestant et un moine catholique influent. Entre les deux, on trouvé évidemment deux jeunes gens destinés à s'aimer : la jeune noble rebelle et le roturier sans le sou élevé au monastère de son oncle. S'ajoutent à cela une galerie de personnages secondaires qui ne brillent pas par leur originalité mais complètent parfaitement le tableau et jouent efficacement leur rôle dans le récit.

Ce qui marque en effet, c'est l'efficacité du récit. C'est du roman-feuilleton digne de ce nom : rythmé, captivant du début à la fin, malgré des ficelles un peu grossières par moment. J'ai ainsi deviné très rapidement le « grand secret », confirmé par la révélation sans surprise à la fin du roman. Ce n'est pas un défaut, car c'est exécuté avec brio et dans un style prenant. On n'est pas surpris, mais on joue le jeu avec plaisir car c'est fait avec talent et conviction.

J'ai aussi aimé le cadre historique du roman : s'il a été écrit en 1858, le récit se déroule un siècle plus tôt, dans les années 1764-1767. Les guerres de religion sont pourtant terminées depuis plus d'un siècle et demi mais la question religieuse reste vive : les protestants, ou anciens protestants abjurés, sont toujours soupçonnés de tous les maux, et eux-mêmes vivent mal la domination et l'influence de l'Eglise catholique.

Pour conclure, je dois vous dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, certes long (528 pages) mais passionnant du début à la fin. Je ne peux que vous encourager à le lire si vous aimez l'Histoire et les récits historiques captivants et intelligents. Cette nouvelle édition par Libretto est l'occasion parfaite pour découvrir cette version fictive du mythe de la bête du Gévaudan.
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J'ai reçu ce livre dans sa version numérique grâce à NetGalley et Libretto, que je remercie pour cette lecture 🙂

La première chose à savoir concernant ce livre, c'est que le résumé induit en erreur sur le contenu. Oui, il est question de la Bête du Gévaudan et de la chasse qui lui est donnée par les habitants. Oui, il y a une théorie sur ce qu'était cette Bête. Mais non, le fond de l'histoire n'est pas celle de la traque de la Bête.

L'intrigue qui sert de trame au roman se résume en trois points: qui mademoiselle de Barjac, propriétaire des terres où sévit la Bête et pupille des moines de Frontenac, va-t-elle épouser? Qui de ces moines ou d'un noble soupçonné de protestantisme obtiendra gain de cause dans une affaire d'héritage? Léonce, le neveu du prieur, verra-t-il son ambition amoureuse couronnée de succès? Ces trois fils narratifs se mêlent pour n'en former qu'un seul, la traque de la Bête en étant l'arrière-plan et servant de prétexte à réunir les personnages. Si vous cherchez à lire le récit d'une chasse au monstre haletante et sanglante, passez votre chemin. Les passages de ce genre sont rares et la résolution du mystère est rapidement éventée, tout comme les autres secrets dont on découvre l'existence au fil de la lecture. Il faut dire que l'auteur ne fait pas de grands efforts pour cacher lesdits secrets et qu'en plus il n'est pas avare de clichés.

Les idées développées dans ce roman servent presque uniquement à faire l'apologie de l'Eglise catholique et à vilipender à peu près tout le reste. L'héroïne, qui est au départ une jeune fille indépendante et sûre d'elle, se voit rapidement punie de ses velléités libertaires. Entre culture du viol et affirmation du patriarcat, l'auteur ne lui laisse aucune chance, si ce n'est de se plier à l'avenir qu'on lui a destiné. Mais comme les méchants doivent être punis et les bons récompensés, elle a le grand bonheur que son tuteur, qui a toujours raison, dans son immense sagesse, ait choisi son homme idéal.

Si vous me connaissez un peu, vous vous doutez que beaucoup de choses là-dedans m'ont grandement exaspérée et fait bouillir intérieurement ^^ Si la misogynie du 19e siècle vous est aussi pénible qu'à moi, il est probable que ce livre vous énerve aussi.

Pour ce qui est de la plume, elle est plutôt fluide, mais assez datée, au point que certaines tournures ou certains mots m'ont fait buter. Sans le contexte, le sens m'aurait semblé nébuleux.

Dans l'ensemble, ce qui a trait à la Bête du Gévaudan est tellement noyé dans le reste que ce roman est très loin d'avoir comblé mes attentes. J'ai passé beaucoup de temps à lever les yeux au ciel et à grommeler au cours d'une lecture qui, du coup, a été particulièrement laborieuse.

Une grosse déception.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Nous sommes en 1767, une bête terrorise le Gévaudan, des gens sont retrouvés dévorés et la jeune châtelaine Christine de Barjac veut vaincre la créature qui sévit sur son domaine. En parallèle nous avons une histoire de vengeance entre un baron et un prieur qui se battent pour un héritage.

J'ai un avis plutôt mitigé pour ce roman écrit en 1858. J'ai aimé le style de l'auteur un brin désuet mais avec le charme de l'ancien. J'ai aimé les personnages sans avoir non plus un attachement foufou mais ils sont bien dépeint par Berthet.

Là où le bât blesse c'est au niveau de l'histoire. On nous vend un roman qui va parler de la Bête du Gévaudan de part le titre et la 4ème mais au final c'est plus le contexte historique et le prétexte de l'histoire. le sujet principal pour moi c'est la bataille entre deux prétendants qui se battent pour le coeur de Christine et qui vont se servir de la Bête pour la conquérir.

Il faut reconnaître également que c'est assez lent, très détaillé, certains chapitres s'avalent très vite et ensuite on tire sur la longueur avec des actions lentes, des conversations qui n'en finissent pas ! 2 semaines pour lire 281 pas ça résumé le rythme...

Au final, j'ai passé un moment agréable mais pas captivant et ça m'a donné envie d'approfondir le sujet de la Bête.

A la vôtre !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On racontait aussi l'histoire d'une femme du Rouget, nommée Jeanne Chastan. Étant sur sa porte avec ses trois enfants, Jeanne avait eu à soutenir une lutte acharnée contre la Bête du Gévaudan, qui tentait d'emporter tour à tour chacun de ses pauvres petits. La mère furieuse, se jeta sur le loup, le pinça, lutta contre lui, et parvint, malgré les morsures qu'elle avait reçues elle-même, à le mettre en fuite. Mais cette victoire lui coûta cher : un de ses fils, le plus jeune et sans doute le plus aimé, était mort quand on vint au secours de la malheureuse famille.
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Le père du baron actuel notamment n'avait jamais été renommé pour sa ferveur catholique, et le baron lui-même passait pour un de ces hommes sceptiques, railleurs, dénigrants, qu'on disait, au temps d'Agrippa d'Aubigné, mal sentir la foi. Il montrait beaucoup de goût pour les idées nouvelles, et faisait volontiers parade d'irréligion, selon la mode d'alors. D'ailleurs il menait une vie folle, dissipée, luxueuse au grand préjudice de son patrimoine, déjà fortement compromis, et il imitait en tout cette noblesse inconsidérée dont les fautes préparaient déjà la révolution.
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