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EAN : 9782809824438
448 pages
L'Archipel (16/05/2018)
2.79/5   12 notes
Résumé :
Pianiccia, début du xixe siècle. Louis, noble désargenté, ressasse ses aventures passées dans le château décrépit de ses ancêtres. Auprès de lui, Petit-Jean, un enfant qu’il élève comme son fils, et l’ancien corsaire Mahmoud, cuisinier et barbier. Tous attendent le retour du légendaire Balthazar, dit « le Capitaine », qui sillonne les mers du monde à bord du Liberté.
Quand un matin surgit à l’horizon la voilure du fameux trois-mâts, la fine équipe décide de c... >Voir plus
Que lire après 23 ans et 23 joursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
En vous lançant dans ce roman, vous risquez de croire que c'est lent et long, ne vous en faites pas, cette sensation dure quelques chapitres et ensuite nous plongeons dans une histoire (basée sur une histoire vraie) très intéressante et dynamique avec son lot d'action et d'aventure.

Tout commence en Corse où nous allons connaître la vie d'un groupe de personnages divers, tous différents et intéressants car l'auteur nous les présente avec leur défauts. Il y a un ancien Corsaire, un enfant orphelin, un ancien pirate, une orpheline devenue prostituée, et tout ce beau monde va se retrouver à prendre la mer sur un navire bien connu pour une ultime aventure à travers les océans.

Attaque de pirates, cannibalisme, naufrage, amitié, révélations diverses, le tout avec les moeurs du XIXème sciècle et donc avec la manière de parler qui va avec devrait ravir les passionnés d'aventure et d'histoires de pirates mais cette fois-ci vue du côté des corsaires !

L'écriture est belle, détaillée mais tout de même digeste, je pense que c'est un roman dont je me souviendrais des détails pendant un bon moment, en tous cas je suis ressorti de cette lecture ravi de connaître cette histoire et avec un sentiment de satisfaction générale, une lecture sans réel défaut, ce n'est pas rien.

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Quelle belle surprise quand les éditions de l'Archipel m'ont contacté pour me faire savoir que j'avais été sélectionnée pour leur partenariat du mois. Beaucoup des livres proposés m'intéressaient et j'avais vraiment hâte de découvrir leur sélection. J'ai eu la chance d'en recevoir deux et pour commencer je me suis plongée dans l'extraordinaire voyage que nous conte Serge Berthier dans 23 ans et 23 jours. Parce que oui c'est un conteur. J'ai adoré cette lecture et le phrasé de l'auteur à la frontière entre la prose et le chanté. Une bookstagrameuse, m'a fait remarquer que cela avait un air de Brel et je suis tellement d'accord avec elle ! Ce qui m'a conquise avant même de connaître la fin de l'histoire c'est cette poésie un peu bancale, cette franchise et cette banalité dans la description des personnages et leur quotidien.

L'histoire se déroule au début du 19ème siècle, elle débute à Pianiccia pour se terminer à Macao. le 19ème c'est le début des bateaux à vapeur et la fin de ceux tellement majestueux à voile ! Nous aurons la chance de naviguer à bord du Liberté, un bateau immense flottant au-dessus de l'eau à vive allure, lancé par ses dix-sept voiles monumentales. L'épopée dans laquelle on est embarqué va nous faire rencontrer plusieurs personnages dont les vies vont se croiser, s'entrecroiser. Les destins de chacun semblent être lié à celui du Liberté. On commence le roman en découvrant le personnage bien bavard de Louis, un noble retraité de la navigation. Mais de noble il n'a que l'appellation et le château, c'est un homme simple près des autres qui fait son pain tous les matins. Gravite autour de lui une petite bande bien attachante. Il y a le cuisinier Mahmoud, ancien pirate, amoureux du sucre et de sa cloche. Et puis il y a N'a-qu'une-dent, qui porte bien son prénom. C'est pas un grand parleur, mais le genre à avoir un sixième sens qui permet de déterminer le temps. Plutôt utile sur un bateau non ? Et puis il y a Petit Jean, un gamin qui va grandir tout le long du récit. Sa mère est partie, on ne sait pas trop qui est son père, il ne sait pas trop ce que c'est un père et sa quête à lui sera d'essayer d'en savoir plus sur cette affaire. Il a un regard naïf, un regard d'enfant sur les relations entre un père et un fils. Ça le rend terriblement attachant. La fine équipe va s'agrandir avec la belle Margot, prostitué aux grandes ambitions. Elle veut voir le monde la petite, mais ce qu'elle veut surtout c'est avoir chaud. Cognac est amoureux d'elle, il la suivra partout même si au fond c'est pas du tout ce qu'il avait prévu, il va s'embarquer sur le Liberté pour un voyage très long ! Et puis il y aura Balthazar, le fidèle compagnon de Louis. Bien moins bavard mais un navigateur de génie. En parallèle on va suivre l'histoire de Moïse, Zacharia, Jeanne. Celle de Sebastien, Thomas, et d'autres encore. Les personnages sont nombreux et bien que certains se détachent largement, chacun à un rôle déterminant à jouer.

J'ai également beaucoup aimé la référence à l'histoire du Radeau de la Méduse, certains connaissent peut-être le fameux tableau exposé au Louvre et peint par le fabuleux Gericault ? C'est un tableau que j'ai étudié durant mes années d'histoire de l'art. le peintre, s'inspire d'un fait réel, le naufrage d'un bateau le Méduse, qui se déroule au début du 19ème ce qui correspond tout à fait avec la timeline de l'histoire. Ce naufrage est tristement célèbre pour le peu de survivant qui ont été retrouvés et surtout pour le fait que ces survivants ont été poussés au cannibalisme … Je n'en dis pas plus !

Avant tout, cette épopée est une histoire d'amour. Pas celle basique d'un homme et d'une femme, ou du moins pas seulement. C'est avant tout l'histoire d'amour des hommes et la mer. Des hommes et d'un bateau qu'ils vont attendre toute une vie pour un ultime voyage. C'est l'amour paternel qui va au-delà des liens du sang. C'est l'amour fraternel d'une bande de pirate au grand coeur. L'amour d'un homme et du son de sa cloche. C'est cette fidélité entre les personnages, même quand certains veulent partir de leur côté, ils sont sans cesse rappelé par cet amour, cette amitié. C'est le premier roman de Berthier et j'ai déjà très hâte de lire le second. Ce fut une lecture parfaite, pleine d'émotions, de rire et de voyage. J'ai l'impression d'avoir fait un tour du monde en seulement 431 pages ! Merci encore aux éditions de l'Archipel pour cet envoi riche en découverte !
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Un livre pas banal, ça c'est sûr ! le vocabulaire surtout nous saute aux yeux : l'écrivain s'est bien adapté à l'époque, sans trop en faire (il faut rester compréhensible pour un lecteur moderne tout de même) ! Lorsqu'il fait parler Margot qui n'a pas vraiment eu d'éducation, Petit-Jean qui ne sait pas encore lire ou Moïse le pêcheur pauvre, il utilise un langage familier, rustre, de "paysan" comme on dirait. J'avoue avoir parfois du mal à comprendre, mais cela me fait découvrir de nouveaux mots ("berliné" pour dire"barbouillé") !

Autre élément original : la structure du roman. D'abord linéaire, nous sommes vite perdus par les retours en arrière qui évoquent la vie d'un personnage plus particulièrement. Bien que j'aie aimé les "focus" sur Margot, sur Moïse, sur Jeanne, etc.. histoires qui se rejoignent au final, plus j'avançais dans le roman plus je me demandais à quel moment l'action que je lisais se situait dans le temps pour les autres personnages..? L'éclaircissement venait mais bien après, c'était un peu dommage peut-être, même si pas vraiment dérangeant puisque mystérieux.

Du coup, avec ces focus, nous obtenons au final un point de vue omniscient, ce que j'ai apprécié. Même si toutes les informations sont à notre disposition, il nous reste à découvrir ce que les personnages feront des révélations, alors on ne s'ennuie pas !

Autant nous avons affaire à des hommes horribles et irrespectueux, comme le curé qui s'occupe de Margot ou Sebastien, autant Louis et Mario rattrapent tout cela en bons protecteurs ou conseillers. En particulier avec Margot, ils lui offrent un toit sûr et lui apprennent à gagner sa vie sans se laisser amadouer ou berner.

Tout un panel de personnages différents s'offre à nous : Moïse un peu rustre mais amoureux, Jeanne l'aventureuse voleuse sans scrupules, Margot ingénue, Balthazar l'exotique, Louis intelligent et rêveur... Non seulement l'aventure se déroule sur le bateau en mer de Chine, mais en plus elle est présente à travers ces personnages divers dont on suit le voyage initiatique de chacun : j'adore !

Un roman foisonnant, plein de protagonistes aussi différents qu'intéressants, rempli d'aventures et de dialogues drôles et châtiés.. J'ai adoré le voyage qui m'a captivé, et vous le conseille vivement pour découvrir la piraterie !
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Je ne viens pas avec un avis favorable sur ce livre. J'ai été attiré par ce titre car il relatait des faits réels, le résumé est plus qu'alléchant malheureusement je n'ai pas été conquise.



Margot est une jeune fille qui se retrouve seule après la mort de ses parents. A cette époque, les moeurs étaient radicalement différentes de celles de nos jours. Lorsqu'une jeune fille, une adolescente n'avait plus de parents, il ne lui fallait pas longtemps pour perdre son innocence...



Elle est hébergée par le curé en échange d'être à son service et d'assouvir toutes ses requêtes, parfois des requêtes abjectes qui m'ont donné envie de vomir. La pauvre enfant est passée du statut de jeune fille à jeune femme. D'une personne innocente à prostituée ! On se sert d'elle comme d'un objet c'est répugnant ! Alors, au début, elle ne comprend pas ce qui lui arrive, elle ne comprend pas cette nouvelle condition, ce qui rend ces passages encore plus difficiles à lire.



Puis, elle finira sa route dans une taverne, où elle donnera ses charmes à des clients. C'est là-bas qu'elle fera la connaissance de Louis, un homme qui vient la voir régulièrement et qui lui ouvre les yeux sur ce qu'on a fait d'elle. Il vient la voir, pas forcément pour ses charmes, pour discuter avec elle tout simplement !



Au fil du temps, à force de passer du temps avec Louis, elle va finir par s'attacher à lui alors quand il va lui annoncer son départ, elle prend conscience que cet homme qui lui donne un peu de bonheur et de répit dans sa vie va lui manquer... Elle prend la décision d'embarquer sur ce navire, le "Liberté" avec lui.



Je n'ai pas apprécié la première partie du récit, je ne vais pas vous le cacher, j'ai alterné la lecture avec un autre livre pour me vider la tête parce que c'était trop pour la maman que je suis.



En revanche, la seconde partie du récit est beaucoup mieux, j'ai commencé à "revivre". Beaucoup de personnages vont faire leur apparition et donner une nouvelle dynamique au récit mais vous me connaissez, quand il y a trop de personnages, j'ai une tendance à me perdre et c'est ce qui c'est malheureusement passée... Je me suis perdue, je ne savais plus qui était qui ! Je n'aurai pas été contre le fait que quelques passagers quittent le navire 😈. D'ailleurs, de nombreuses péripéties viendront perturber cette traversée...



Je pensais avoir lu le pire mais je m'étais trompée car le passage sur le cannibalisme a été indigeste. Il faut avoir l'estomac solide et bien accroché parce que croyez-moi, c'est vraiment terrible. C'est la loi du plus fort, le plus faible y passera quoi qu'il arrive et on ne peut rien y faire. Imaginer des personnes qui ont dû arriver à de telles extrémités est vraiment bouleversant, choquant, pour moi.



C'est un livre bien écrit, bien documenté, il n'y a rien à redire à ce niveau. En revanche, niveau détails, l'auteur n'a pas été avare ! Cela ne m'aurait pas dérangé qu'il occulte quelques détails car je n'ai eu aucune difficulté à imaginer les scènes pour mon plus grand malheur.



A l'époque, il n'était pas bon d'être une femme, il n'était pas bon d'être faible, on se faisait vite littéralement bouffer. La femme n'avait aucune place, n'avait aucune utilité et pourtant, c'est elle qui donnait la vie...
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Le spitch: Pianiccia, début du XIXe siècle. Louis, noble désargenté, ressasse ses aventures passées dans le château décrépit de ses ancêtres. Auprès de lui, Petit-Jean, un enfant qu'il élève comme son fils, et l'ancien corsaire Mahmoud, cuisinier et barbier. Tous attendent le retour du légendaire Balthazar, dit « le Capitaine », qui sillonne les mers. Quand ce dernier resurgit, la fine équipe décide de courir l'aventure et embarque pour la Chine lointaine. Ils sont suivis de la jolie Margot, une prostituée dont Louis ne songe pas à se séparer. Et les voilà partis pour Makassar et les mers d'Asie !
Mais, en vue de Macao, le navire est immobilisé. Alors que l'eau vient à manquer, Louis et Balthazar décident de partir à la recherche d'une source et sont attaqués par des pirates. le ketch du « vicomte », aventurier et photographe, se porte à leur secours… avec Margot à son bord !
Passager clandestin du Liberté, le lecteur essuiera typhons et abordages, mettra pied à terre dans des jungles impénétrables, se verra même réduit au cannibalisme, sans espoir de revoir un jour les rives de la Corse…
Je n'ai pas adhéré à l'écriture de S Berthier: j'ai trouvé cela long, trop détaillé et peut être que le monde de la piraterie et moi ne sont pas faits pour s'apprécier... Par contre, si vous aimez les histoires vraies de pirates, son historique, je suis sure que vous aimerez ce roman aux anecdotes vraies et bien renseignées.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Petit-Jean réfléchit un peu. Qui avait-il vu travailler ? Louis n'avait jamais travaillé dans les champs, ni N'a-qu'une-dent, même s'ils avaient creusé des puits. En fait, il n'était même pas certain de savoir ce que voulait dire "travailler". A Pianiccia, personne ne travaillait. On allait à l'auberge, on faisait son champ, on laissait les femmes s'occuper de la cuisine. Bref, c'était difficile de dire qui travaillait, vu que personne n'avait jamais prononcé le mot. Et sur le bateau il n'avait pas l'impression que c'était différent. Chacun avait beaucoup de choses à faire, mais c'était nécessaire. Bref, on était occupé au nécessaire. Finalement, Petit-Jean se demanda si le travail n'était pas un mot du continent pour dire qu'on faisait ce qu'on avait à faire.
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Les tours et détours de la vie, on les appelle destin et le problème avec le destin, c'est qu'on ne sait pas où il va. Il y a une raison à cela. Le destin des uns, c'est aussi celui des autres.
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Elle poussa un soupir. Quand elle commençait à penser, ses idées étaient comme des mouches. Elles ne s'arrêtaient que sur ses plaies.
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Videos de Serge Berthier (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Berthier
Serge Berthier a obtenu son doctorat à l'Université Pierre et Marie Curie en 1986. Il est d'abord devenu professeur de physique à l'Université Pascal Paoli, Corte (France) où il a passé 7 ans. En 1987, il a rejoint l'Université Paris Diderot où il a créé un nouveau master dédié aux propriétés optiques des solides. Il a été directeur du CNRS GDR « Couleur et matériaux à effets visuels », professeur invité à la Faculté Universitaire Notre Dame de la Paix à Namur (Belgique). Il est actuellement membre de la chaire UNESCO-UNISA en Nanotechnologie à Cap Town (Afrique du Sud). Après des travaux théoriques sur les propriétés optiques des milieux désordonnés, il s'est tourné vers l'étude, la caractérisation et la modélisation des structures photoniques naturelles, que l'on retrouve par exemple dans les écailles des ailes des papillons, l'élytre des coléoptères, les plumes des oiseaux, les diatomées…considérées comme des modèles pour des dispositifs bio inspirés, notamment les absorbeurs solaires, les détecteurs de molécules, l'anticontrefaçon dispositifs pour billets de banque, pigments cosmétiques, LED... Il participe activement au développement de la bio-inspiration en France à travers le CEBIOS (Centre d'Excellence en Bio-Inspiration de Senlis). Il a publié plus de 200 articles et revues, 17 chapitres d'ouvrages collectifs, un livre (en français) sur les propriétés optiques des milieux inhomogènes, 4 livres, (1 traduit en anglais) sur les structures photoniques et les couleurs physiques des insectes, un livre sur les nanostructures naturelles et leurs applications et un essai sur la bio-inspiration. Il travaille actuellement sur un livre sur les interactions Lumières-Insectes.
Conférence : Selon quels principes et avec quels matériaux la nature construit-elle ? 1er juillet 2022, 9h15 - 10h — Amphi 34B
Pourquoi arrivons-nous immédiatement à distinguer une réalisation naturelle d'une réalisation humaine ? C'est que l'une et l'autre présentent un certain nombre de caractéristiques qui signent leur origine. Les unes sont-elles meilleures que les autres ? Ce n'est qu'au moment où nous entrevoyons les limites de notre stratégie que nous pouvons commencer à nous poser cette question. Comment construit le vivant ? Selon quels principes ? Sont-ils transposables à nos constructions humaines ? Les structures vivantes sont toujours multifonctionnelles. Elles sont extrêmement économes en éléments chimiques et les éléments utilisés sont très rapidement remis dans le circuit. le prix de cette économie et de la multifonctionnalité est la complexité. Au cours de cet exposé, ces principes seront illustrés à l'aide de quelques réalisations animales et végétales remarquables et nous présenterons les cinq briques élémentaires à l'origine de toute construction naturelle.
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