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EAN : 9782814504691
publie.net (01/01/1900)
4/5   2 notes
Résumé :
(édition numérique)


Fascinante cette littérature qui, au sens strict, anticipe les possibles, et les confronte à son présent.

C'est cette friction, plus que fiction, qui nous semble à rebours si passionnante: comme l'empreinte en creux de nos rêves et nos désirs pour aujourd'hui.

S'élever vers le ciel, oui. Mais celui-ci veut s'élever plus haut que le ciel. Et son voyage n'a peut-être pas d'autre but que fuir la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Texte exhumé par Philippe Etuin pour Publie.net comme exemplaire de la « proto-science-fiction » : « un astronome construit une machine volante, s'élève et disparaît dans l'infini ».
(Le récit par Philippe Etuin de la recherche du texte est déjà un plaisir).
Partir des conventions comme le portrait du héros, rêveur, assez pour épouser une jeune orpheline sans le sou, objet des interrogations amusées de tous, trop bon, découvreur à posteriori… mais avide de gloire et aérostier (ou ballonier en son temps ?) amateur, et ravi - grisé, il monte, monte, jusqu'à plus de huit mille mètres, horriblement malheureux de devoir redescendre.
Inventeur et constructeur, en secret, d'un appareil « à diriger les ballons », ambitieux, s'envole, vers son rêve, et n'en revient pas.
C'est tout court, écrit avec simplicité et avec la petite ironie de tout récit de ce genre, et fort joli.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Cette conviction devint plus unanime encore dans Altona, lorsqu’on apprit que Ludwig Klopstock allait se marier. Son mariage, en effet, devait paraître bien singulier, car la jeune fille que le pauvre savant épousait était une orpheline de seize ans : la mort de son père la laissait abandonnée et sans la moindre ressource.
Malgré le persifflage de tous ceux qui eurent connaissance de son projet, Ludwig ne conduisit pas moins à l’autel sa fiancée.
Ebba prit la direction du ménage du savant, et bientôt l’ordre et la propreté, qui se trouvaient bannis du logis depuis long-temps, si jamais toutefois ils y étaient entrés, fleurirent et donnèrent à ce logis désolé un air de fête et de joie.
Ludwig lui-même parut dans la ville avec du linge blanc, des bas sans trous et des vêtements que ne diapraient point des myriades de taches de toutes les couleurs. Son teint hâve et sa maigreur livide firent place peu à peu à un embonpoint qui donnait à sa mine de la fraîcheur et de la gaîté. On le voyait encore, tous les soirs et bien avant dans la nuit, faire de longues promenades dans la campagne ; mais au lieu d’errer au hasard, il était guidé ou plutôt conduit par Ebba. Les yeux dirigés vers la terre, tandis que son mari tenait les siens levés vers le ciel, elle le soutenait, en quelque sorte, comme les anges dont parle le psaume, pour que ses pieds ne se blessassent pas aux cailloux du chemin.
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Il y avait en 1803, dans la ville d’Altona, capitale du Holstein, un savant que l’on nommait Ludwig Klopstock. Quand je dis savant, je n’exprime point l’opinion générale de ses concitoyens à son égard, car ils prétendaient généralement que le pauvre homme ne possédait d’autre mérite et d’autre savoir que de porter le grand nom de Klopstock. Son unique titre à l’intérêt, selon eux, consistait à être le neveu du poète de La Messiade.

Ludwig justifiait, en apparence du moins, le peu de cas que l’on faisait de lui. Toujours distrait et rêveur, il cherchait les lieux solitaires, passait des heures les yeux levés vers le ciel, n’avait point de moments réglés pour ses repas, et ne savait point gagner un écu par son travail. Il vivait, tant bien que mal, du revenu modique d’une ferme qu’il possédait au village d’Oltenzen, et d’une rente de huit cents livres environ, produit d’un capital placé chez un négociant de la rue Pallmail. Du reste, ni ses méditations en plein air, ni ses études de douze heures sans interruption dans le cabinet où il s’enfermait, n’avaient jamais produit le moindre résultat connu. Quand on l’interrogeait sur ce qu’il faisait au milieu de ses instruments de physique et sur ce qu’il voyait à travers un gros télescope établi sur le toit de sa maison, il rougissait, il bégayait, il se déconcertait, et le questionneur s’éloignait en haussant les épaules, bien convaincu que Ludwig n’était qu’un imbécile.
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Toujours distrait et rêveur, il cherchait les lieux solitaires, passait des heures les yeux levés vers le ciel, n’avait point de moments réglés pour ses repas, et ne savait point gagner un écu par son travail.
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Autour de lui scintillait une sorte de lumière qui ressemblait à des reflets d’opale. Au-dessus de sa tête s’étendait l’immensité de l’azur du ciel. Sous ses pieds s’éloignait la terre et l’horizon se développait lentement et de plus en plus.
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J’irai à vingt mille ! J’irai à deux cents mille ? J’irai près des astres, moi ! J’irai dans les astres ! J’irai au-delà !
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