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EAN : 9791032102466
336 pages
Editions de Fallois (01/10/2020)
4.12/5   17 notes
Résumé :
Rien ne prédestinait Henri de Navarre à devenir Henri IV roi de France. Et pourtant…
Le mardi 22 mars 1594, à l’aube, Henri IV pénétra enfin dans Paris l’insoumise. Entrant au Louvre, il dit à son guide: «Monsieur le Chancelier, dois-je croire que je sois là où je suis? — Sire, je crois que vous n’en doutez point. — Je ne sais, dit le roi, car tant plus j’y pense, et plus je m’en étonne. Car je trouve qu’il n’y a rien de l’homme en tout ceci: c’est une œuvre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici un livre différent de ce à quoi nous a habitué Simone Bertière. Elle l'explique d'emblée dans son prologue ; avec ce livre elle a décidé d'adopter un ton différent et un angle différent de ce lui de ses précédents d'ouvrages. Notamment sa saga des Reines de France au temps des Valois/Bourbon dont la réputation et la qualité ne sont plus à présenter.
Ici, elle décide de consacrer un livre à Henri IV, qui sera ni tout à fait une biographie ni tout à fait un essai, mais pile entre les deux. Elle fait le choix, original, d'aborder la vie du roi sous un angle très précis : celui de la Providence. Cette forme d'action divine au travers de laquelle Dieu agit pour faire triompher une cause ou une personne. Et il va sans dire que pour les Hommes du XVIe siècle c'est une notion qui fait partie intégrante de la foi, et pour beaucoup d'entre eux le Navarrais en a été une preuve.
Car presque toute sa vie Henri IV a semblé être non seulement guidé mais favorisé la Providence. C'est un angle de vue qui a pas ou peu été étudié c'est pourquoi Simon Bertière s'est proposé de nous faire une relecture de sa vie à la lumière de cette donnée —pour elle fondamentale— pour mieux comprendre et envisager le règne de Henri IV.
Alors elle va retracer sa vie depuis sa naissance, en 1553, jusqu'en 1600, elle prend cette année au lieu de celle de sa mort en 1610 car, là aussi elle l'explique, elle considère que c'est à partir de cette année que la Providence a semblé « l'abandonner ».

La première partie est consacrée à ses débuts et son apprentissage, l'historienne commencera même le récit avant sa naissance en nous expliquant dans quelle famille et quel contexte il a vu le jour. On va beaucoup en apprendre sur les Albret et les Bourbons, respectivement ses familles maternelles et paternelles, on va découvrir que les relations entre Jeanne d'Albret et Antoine de Bourbon, ses parents furent compliqués, notamment lorsque leur convictions religieuses commencèrent a fortement diverger et quelle influence cela aura sur le petit Henri. Puis on suivra son enfance et son éducation, d'abord dans son béarn natal marquée par le grand air et la liberté, deux éléments fondateur de sa personnalité, puis à la cour de France, sous le giron de Catherine de Médicis et aux côtés des enfants de France (Charles, Henri, Marguerite…) dans un cadre plus solennel et scolaire. A ce moment là, bien que prince du sang, il est très loin de la succession au trône puisque les fils Valois ne sont pas moins de quatre !, personne ne peut possiblement imaginer qu'il puisse un jour devenir roi. Quoi qu'il en soit il reçoit l'éducation qui convient à son rang, bien qu'il ait déjà sa singularité et son style bien à lui, et fait parti intégrante de la cour.
Puis arrivera le mariage, longuement négociée par leurs deux mères, entre Henri et Marguerite, dans le but affiché de réconcilier protestants et catholiques, objectif cher à Catherine on le sait. On sait également ce qui suivra ce mariage; l'une des journée les plus effroyables de l'histoire de France : la Saint-Barthélémy. Simone Bertière revient évidemment sur les circonstances, mais ce qu'elle fait surtout c'est montrer combien dans ce triste épisode Henri fut épargné à plusieurs points de vue (réputation, physique, spirituel…).

Après cette première partie sur ses débute, elle poursuit avec une deuxième partie sur sa prise d'indépendance. Après avoir été retenu "prisonnier" durant 2 ans à la cour au lendemain de la Saint-Barthélémy, il s'enfuit et retourne dans son fief natal et il fait la vraie expérience du pouvoir, à la fois en tant que chef protestant officiel et comme gouverneur de Guyenne. Une expérience positive et très formatrice pour lui dans sa vision et sa gestion des conflits religieux. C'est aussi à cette période que l'on verra de mieux en mieux les traits de sa personnalité : sa mesure, son naturel, son accessibilité, sa patience.
On abordera aussi la vie à Nérac, où Marguerite l'avait rejoint un temps, qui sera comme une parenthèse enchantée, puis les difficultés qui commenceront à naitre entre, car l'amitié — et l'alliance politique— qu'il nouera avec François d'Alençon sera à l'origine de tensions fraternels entre ce dernier, Marguerite et Henri (entre autres problèmes). Mais lorsque Alençon mourra en 1584, et puisqu'il était le dernier frère de Henri III, Navarre devient dès lors l'héritier du trône. Cette accession à la succession créera une crise majeur dans le pays, exacerbant et enflammant les tensions confessionnelles déjà présentes depuis des décennies. Ce sera une période plutôt difficile pour Henri, qui le forcera à réexaminer ses convictions religieuses et ses alliances politiques. Mais encore une fois, et comme depuis le début, la Providence sera a ses côtés pour faire les choix judicieux et pérenne. Que ce soit dans les nombreux sièges et batailles qu'il mènera ou dans l'infini complexité du jeu politiques qui se joue la famille royale (Valois), les chefs huguenots (Bourbons) et les chefs catholiques (Guise).
Ce qui Simone fera de main de maitre c'est d'à la fois narrer les évènement et en même temps d'en livrer l'analyse.
Enfin, dans la dernière partie, on en arrivera à son accession au trône dans les circonstances dramatiques que l'on sait. Après avoir été brutalement assassiné Henri III, avec qui ils avaient renoué et s'étaient unis quelques mois auparavant pour combattre les ligueurs, Henri de Navarre devient Henri IV. Éclatante preuve de la Providence qui vient de l'amener sur la plus haute marche possible. Ensuite ce sera par la patience, la diplomatie et par une rigueur militaire toujours juste qu'il reconquerra son royaume et parviendra à rétablir la paix. Il parachèvera sa formidable ascension par sa conversion au catholicisme, son remariage avec Marie de Médicis, et la promulgation de l'édit De Nantes. Même si le récit s'arrêtera là, Simone Bertière consacrera bien évidemment quelques mots sur sa tragique fin dans l'épilogue.

Bref, pour chaque étape de sa vie elle nous montrera comment il a été favorisé et elle montrera comment chaque fois les circonstances lui ont permis de gravir les étapes ou de s'en sortir.
Dans ce livre, je l'ai dit plus haut, Simone Bertière adoptera un style différent, et celui se ressentira très concrètement ; ses phrases sont courtes, les tournures sont brèves, souvent elle va droit au but de l'information, et même le ton sera plus léger ; car comme elle le précise elle même ; elle a voulu se faire plaisir ! Je ne cacherais pas que cette différence m'a un peu déboussolée au début de ma lecture, mais au fur et à mesure je m'y suis habituée et j'ai même ressenti par moments une émotion plus vive. il y a aussi une autre différence qu'il faut souligner c'est que dans ce livre elle se prête à une analyse psychologique plus conséquente que pour ces autres livres. Elle chercher à comprendre Henri IV dans ses choix et son ressenti par rapport aux évènements qu'il a vécu, elle nous livre un portrait de lui plus intime tout en offrant un panorama complet de sa vie et du contexte qui l'a entouré. C'est un livre tout simplement passionnant, génial pour ceux qui connaissant déjà Henri IV, et une excellente porte d'entrée pour ceux qui voudraient le découvrir !
Déjà amoureuse des Valois/Bourbons et de Simone, pour moi ce fut un immense coup de coeur !
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Simone Bertière nous offre ici un ouvrage qui n'est pas uniquement une de ces biographies qui listent des dates et des événements, constituant une sorte de catalogue froid – comme si une vie humaine pouvait se résumer à des dates et des faits. Au contraire, ce livre consacré à la vie – remarquablement tumultueuse – d'Henri IV est un ouvrage qui propose une véritable réflexion sur la personnalité du premier des Bourbons à occuper le trône de France et nous offre une analyse pointue, et pourtant abordable, sur le personnage.

Naturellement, pour rendre compréhensible et tenter de décrypter le personnage, il faut commencer par poser le cadre. Et quel cadre ! La situation politico-religieuse de l'époque en France est d'une redoutable complexité. La montée en tension des querelles religieuses, l'impossible conciliation entre catholiques et protestants, est pourtant décrite avec simplicité par l'auteure, mais sans renoncer à la précision. Et j'ai particulièrement apprécié la mise en lumière de personnages que l'on a pas l'habitude de croiser. Ainsi, le portrait que Simone Bertière fait de Marguerite de Valois – la reine Margot – est bien plus étoffé et incarné que ce que l'on a l'habitude de connaître !

Ce livre est vivant, l'ambition est grande, la plume est audacieuse et ça nous plonge en total immersion dans cette fin du XVIe siècle ô combien troublée. Simone Bertière est certes une historienne accomplie, mais elle est également une conteuse qui sait emmener avec elle ses lecteurs, et leur ouvrir en grand les portes de la monarchie française, même lorsque cela nécessite de rendre accessible des situations complexes et particulièrement sombres.

N'ayez crainte, ce livre n'est pas assommant et il peut tout à fait convenir aux non initiés ! Alors, vous êtes plutôt poule au pot ou cheval blanc, Givry ou Cheval-Blanc ?
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Simone Bertière, historienne et biographe connue de Mazarin, du cardinal de Retz ou de Marie-Antoinette, n'ajoute pas une biographie de plus à la longue liste de celles qui ont été écrites sur Henri IV. Elle se propose d'écrire un livre à la fois plus personnel, plus affranchi des normes classiques, et plus réflexif sur la personnalité de ce premier roi Bourbon, né loin du trône mais succédant au dernier Valois après quarante ans d'interminables guerres civiles et confessionnelles. Si elle n'oublie pas la dimension des faits et des récits, elle met l'accent sur l'explication, l'analyse de son personnage, ce qui la fonde à nommer son ouvrage essai biographique plus que biographie. Pour ce faire, elle introduit un autre personnage fort inattendu mais inévitable en ces temps de croyance religieuse intense : la Providence, la volonté de Dieu telle qu'elle se manifeste et se réalise par les actions des hommes. Bien entendu, nous, modernes, ne croyons plus à la Providence, mais à d'autres divinités hégéliennes ou marxistes, la Raison, Le Progrès etc. Mais les hommes du XVI°s vivaient avec elle et comptaient sur elle, avec elle, pour guider leur vie et leurs actes. Elle a donc une importance fondamentale dans la reconstitution historique de ces temps.

Que retenir de la lecture de ce livre ? Les années 1560-1600 sont, pour le non spécialiste, la période où la France commença à sortir du Moyen-Age et à accoucher dans les tourments, de l'idée de laïcité, de séparation du politique et du religieux. Pour la première fois, on a détaché l'Etat et ceux qui l'incarnent de leur appartenance communautaire et confessionnelle, en transférant sur la personne du roi la sacralité que l'Eglise incarnait auparavant. En ce temps, les hommes commencent à se résigner en France à ce que le Roi et ses serviteurs ne soient plus légitimés par leur catholicisme, mais par leur politique impartiale, "absolue", à savoir détachée de tout lien confessionnel. Après les reculades du XVII°s, les persécutions révolutionnaires où l'Etat terroriste exigea une allégeance religieuse, et maintes péripéties, on conçut vers 1900 cette laïcité française si menacée aujourd'hui.

Ces années où vécut Henri de Navarre, sont intéressantes par le tableau d'une libanisation de la France, en proie aux manipulations des puissances étrangères auxquelles se vendaient les membres des partis armés, protestants et catholiques. Les minorités armées, les états dans l'état, se font la guerre et écrasent tout le monde, jusqu'à ce que la Providence suscite un homme (providentiel) qui s'appuie sur le patriotisme des Français pour rétablir l'ordre et la paix, mettant fin au terrorisme, au pillage et au fanatisme. de quoi ces années de guerres civiles si bien décrites ici, sont-elles pour nous la préfiguration ?

On fait toujours de l'histoire du passé pour y voir plus clair dans le présent et dans l'avenir. Sans jamais contrevenir à l'objectivité, Simone Bertière a su toucher les cordes sensibles du lecteur contemporain.
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Simone Bertière est avec Michelle Perrot et Mona Ozouf de la même génération des historiennes qu'il est plaisant de lire car elles soignent leur écriture et qu'elles tentent de cerner la psychologie des personnages historiques dont elles écrivent la biographie ainsi que la mentalité de l'époque dans laquelle ils vivent. C'est le cas de cet ouvrage sur Henri IV.
Longtemps roi de Navarre, élevé dans son château de Pau puis à la Cour de Catherine de Médicis à Blois, il n'est pas destiné à régner, si loin dans l'ordre de succession. S'il y parvient, c'est croit-on à l'époque grâce à la Providence, parce qu'il est l'instrument de Dieu pour accomplir un destin (faire basculer le pays dans le protestantisme pensait sa mère Jeanne d'Albret, rétablir la paix civile après des années de guerre pense de plus en plus Henri de Navarre devenu Henri IV).
Bourbon par son père, Albret par sa mère (il est par elle petit-fils de François Ier et très lointain descendant de Saint-Louis par son père), il surclasse tous les enfants de France par son intelligence.
Huguenot, il s'oppose à Condé son cousin guerrier ou à Coligny, des hommes peu ouverts au dialogue. Il penche vers le compromis et la paix civile. Marqué par les déchirements de ses parents, par la Saint-Barthélémy qui a lieu dans le cadre des festivités de son mariage avec Marguerite de Valois, il développe prudence, diplomatie, habileté. Une crise successorale s'ouvre à la mort d'Henri III, contesté par les Huguenots les plus extrêmes qui le trouvent trop conciliant at par les ultras catholiques, les Ligueurs en particulier.
Après la bataille d'Ivry contre les Ligueurs en 1590, il peut entrer dans Paris l'ultra catholique et doit se faire accepter des deux partis. le très célèbre Edit de Nantes de 1598 n'est pas un Edit de tolérance mais un Edit politique, un édit pragmatique, de pacification qui reconnait des droits, fixe les règles.
Le parcours d'Henri IV est parsemé de cadavres sans qu'il ait lui-même du sang sur les mains, c'est donc bien qu'il est l'instrument de la Providence.
Roi à part dans L Histoire. Intelligent, humain, pragmatique, prémuni contre les excès, proche des humbles (élevé près des paysans béarnais), il est secret, mélancolique, presque dépressif une fois monté sur le trône. Sa légende débute après sa mort.
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critiques presse (1)
LeFigaro
30 septembre 2020
De sa plume vivante et érudite, l’historienne Simone Bertière brosse librement cette époque troublée de la fin du XVIe siècle et ses personnages hauts en couleur.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'Edit de Nantes.
Une chose doit être précisée, au départ. Il n'est pas un édit de tolérance, au sens actuel de respect des diverses croyances. Cette notion abstraite est étrangère aux esprits de ce temps. En revanche on tolère ou on condamne des comportements concrets. ... C'est un édit de pacification, qui répond à un objectif très précis : fixer le statut des protestants dans le royaume. Le problème n'est pas religieux : il y a beau temps, répétons-le, que la liberté de conscience, à titre privé, leur est acquise. Il est politique...

Il [Henri IV] ne se doutait pas, en signant ce texte de circonstance, de ce qui en découlerait. Il croyait renforcer la cohésion du royaume, en invitant catholiques et protestants à vivre en bonne harmonie conformément à ce dont rêvait son père, avec quarante ans d'avance. Mais cette coexistence ainsi légalisée n'est possible que si l'on sépare, dans la vie courante, le domaine politique du domaine religieux. C'est chose faite, au profit du premier. De plus, en légalisant dans une monarchie proclamée catholique la présence d'une communauté de confession différente, l'Edit de Nantes a ouvert le débat sur ce qui sera, des siècles plus tard, la neutralité de l'Etat en matière religieuse, autrement dit la laïcité. Et il y gagnera de devenir, pour la postérité, un édit de tolérance.
p. 259
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La cohésion d'un peuple exige que soit partagée par tous une certaine perception du sacré, incarné dans des institutions. La charge en était naguère dévolue à l'Eglise, mais la Réforme lui en a ôté le monopole. Qui assurerait désormais le lien entre le peuple et Dieu depuis que les intercesseurs traditionnels en ont été dépossédés ? Au terme des guerres fratricides, seul le roi pacificateur se trouve capable de réunir un consensus dans le pays. C'est sur sa personne que converge alors la sacralité, - et non pas seulement sur sa fonction. Il devient ainsi le seul intermédiaire entre Dieu et son peuple, et il est doté pour ce faire de grâces spéciales. Nous savons aujourd'hui qu'en découlera la doctrine de la monarchie de droit divin - victoire du politique sur le religieux, - appelée à prévaloir durant près de deux siècles. Délivré de ses anciennes allégeances avec Rome, le roi de France, dit absolu, de droit divin, maître de son clergé, n'aura de comptes à rendre qu'à Dieu.
(Absolu : "délivré de liens". Mais il n'est pas libre de faire n'importe quoi, parce qu'il rendra des comptes après sa mort, au jour du jugement.)
p. 255 et note.
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Parmi ces pairs, Henri eut sa large part de fatigues, d'épreuves, de déceptions, d'échecs, mais il en sortit, lui, intact. À cette aune il fait figure de privilégié. Bien qu'il payât de sa personne sans ménagement, les balles l'épargnaient, les épées l'égratignaient à peine, les attentats le manquaient. Lui tendait-on un piège ? Il filait entre les mailles. Le sort au contraire s'employait à faire disparaître, de maladie ou de mort violente, sans qu'il y fût pour rien, tous ceux qui auraient pu lui faire obstacle. Sa montée vers le trône est jonchée de leurs cadavres.
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[Guerres de religion]
D'autre part, le regard que nous portons sur les conflits anciens est en train de changer. Le retour en force du religieux, qui nous éclate à la figure après un siècle de matérialisme, nous aide à mieux comprendre les ressorts d'un fanatisme sur lequel l'histoire positiviste avait choisi de fermer les yeux et, par analogie, à mieux évaluer celui qui nous menace aujourd'hui. Un large espace s'ouvre à l'historien des mentalités dans ce XVI°s où vacillent tous les repères et où toutes les certitudes sont remises en question, mais qui n'en baigne pas moins dans un climat d'intense religiosité, source de passions exacerbées. N'est-il pas temps d'observer et d'écouter ce que peut nous dire Henri IV ?
(préface, p. 16)
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Henri parviendra à s’imposer. Le terrain est déblayé pour lui. Pour faire quoi ? Il est maintenant certain que sa mission n’est pas, comme en rêvait sa mère, de faire passer la France entière à la Réforme. La Providence a clairement montré, par le choix de ses victimes, qu’elle penche pour la paix – la paix civile et la coexistence entre les deux confessions.
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