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Les Reines de France au temps de... tome 2 sur 4
EAN : 9782877063272
527 pages
Editions de Fallois (31/10/1998)
4.26/5   100 notes
Résumé :
Prolongement de la passionnante fresque des Reines de France, couronnée par le prix d'Histoire Chateaubriand-La-Vallée-aux-Loups, ce volume, qui peut être lu de façon autonome, fait revivre le plus long règne de notre histoire.

Des deux femmes de Louis XIV, l'une, l'insignifiante Marie-Thérèse d'Espagne, a le titre de reine, mais pas la vocation.
Françoise de Maintenon, son épouse secrète, a les capacités, mais sa naissance obscure lui interdit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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“On s'aperçut très vite que les femmes seraient le point faible de Louis XIV.
“De complexion amoureuse”, il a un coeur très inflammable et des sens très exigeants”, c'est toujours avec des égards que Simone Bertière parle du roi-soleil, de sa fréquentation des femmes et notamment de ses “liaisons traversières”.

Même si le parti pris de l'historienne est celui des femmes du roi, ce dernier est omniprésent.
Ne nous dit-elle pas : “Fut-il le monstre d'orgueil, d'insensibilité, d'égoïsme que Saint-Simon a désigné à la vindicte de la postérité (…) ? Son attitude à l'égard des femmes semble corroborer le reproche. Il a laissé au bord du chemin bien des amoureuses brisées…”

Mais l'historienne est plutôt magnanime : “Tant de femmes sont prêtes à se damner pour le conquérir ou le conserver ! Comment s'étonner qu'il en ait fait une grande consommation ? A trop s'approcher du soleil, on se brûle.”

L'auteure nous narre également les intrigues de cour avec un plaisir non dissimulé, nous y conviant en spectateur curieux : la hiérarchie des sièges imposait un fauteuil pour le roi et la reine, des chaises pour les princes et des tabourets pour les princesses et les duchesses. Bien sûr, certains étaient debout.
Elle nous explique comment les mariages arrangés servaient stratégiquement les alliances politiques.
Comment s'imaginaient les futurs mariés sans s'être vus ? Avec Marie -Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne, ils se sont envoyé des portraits. Mais peint par Velasquez, le tableau à la chevelure décorée de papillons de tissu et d'un véritable papillon, symbole de la mue qui s'opère à l'adolescence, était plutôt flatteur.

Hormis cette reine sotte et puérile, trois femmes ont compté dans sa vie et ont parfois cohabité : Louise de la Vallière, le frais printemps du roi, Mme de Montespan, son été radieux, Mme de Maintenon, son automne épanoui mais aussi son hiver glacial.

Il découvre avec Mademoiselle de la Vallière “les délices d'un amour vrai, simple, sincère, sans arrière-pensées".

Mme de Montespan est "belle comme le jour”, “d'une beauté épanouie, capiteuse, en tous points conforme aux canons de l'époque”, elle s'infligeait des saignées pour ne pas rougir sur des questions indiscrètes.

Il épousa de manière morganatique Mme de Maintenon. Ce mariage “de conscience”, inattaquable du point de vue de l'église prive cependant l'épouse du titre de reine et ses enfants des droits successoraux.
Sur son lit de mort, Louis XIV dira à cette épouse : “je ne vous ai pas rendue heureuse…”.
Or, faire le bonheur de sa femme n'était pas dans la mentalité masculine de l'époque.
S'il a vraiment tenu ces propos, cela veut dire qu'il a conçu une relation authentique hors du cadre de son statut de roi.

Parfois, je me suis perdu dans la généalogie, il faut dire qu'avec 18 enfants, dont seuls six devinrent adultes, l'arbre comportait de nombreuses branches.
Pas moins de quatre arbres généalogiques nous sont proposés en fin d'ouvrage, qui se recoupent : ceux de la Maison royale de France et d'Angleterre , celui de la Maison de Savoie et celui de la succession espagnole.

S. Bertière nous fait partager encore un grand moment d'histoire et sait en rendre attractive la lecture, en créant l'attente par des fins de chapitres énigmatiques et en émaillant la grande Histoire de ces petites anecdotes si savoureuses et si révélatrices des mentalités d'une époque.
Quant à l'épilogue qui synthétise le livre et en tire les analyses, il est parfait.
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Simone Bertière nous offre un imposant roman et une analyse pointue sur Louis XIV et son rapport à la gent féminine.

Ce qui m'a frappé c'est que, pendant plus de cinq cent pages, l'auteure arrive à donner du rythme à son récit, ce n'est pas figé et ce n'est pas un long inventaire à la Prévert du tableau de chasse du roi ! En même temps, comme le règne du Roi-Soleil est mouvementé et riche en guerres-trahisons-tensions avec les pays voisins, je suppose que cela contribue à ce que le livre soit dynamique !

Finesse et fluidité sont les deux mots qui me viennent à l'esprit en refermant ce pavé ! C'est tellement bien fait que le lecteur se laisse emporter dans l'analyse des comportements/sentiments des différentes figures féminines qui ont eu une place importante dans la vie – et dans le coeur – du roi. Et puis, j'ai envie de dire que la fluidité des écrits de l'auteure permet au lecteur de ne pas décrocher et d'être propulsé au plus près des intrigues de la cour de France.

Ici, on épluche en détails les amours ou amourettes du roi. Et même si j'avais déjà une bonne connaissance des grands événements du règne de Louis XIV, j'avoue que, sur le plan sentimental, je ne connaissais pas tout… J'ai découvert à quel point sa relation avec Louise de la Vallière était une relation passionnée et intense, j'ai découvert également à quel point il détestait le côté un peu « gnangnan » de son épouse : ce qui séduit le roi, ce sont certes les jolis minois mais également les esprits fins et très cultivés.

Comme toujours avec Simone Bertière, on apprend des tonnes de choses !!! J'avais adoré son ouvrage sur Condé et là encore c'est un coup de coeur !!! J'ai particulièrement aimé l'épilogue, bien construit et qui montre que l'auteure maitrise parfaitement son sujet…

Tout petit bémol, il se peut que cet ouvrage s'adresse en priorité aux lecteurs passionnés d'histoire et à ceux qui ont déjà une bonne connaissance de la période. Car il y a quand même beaucoup, beaucoup de personnages et je pense que c'est facile de se perdre ou de mélanger qui et qui !

C'est une longue série et je pense que prochainement vous verrez mon avis sur les autres tomes !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Louis XIV a aimé les femmes. Énormément. Et pas seulement pour les mettre dans son lit - même si cette activité là ne lui déplaisait aucunement - mais surtout pour leur compagnie, leur conversation, leur humour. Coup de chance pour lui, son règne a été riche en femmes intelligentes et spirituelles, même s'il n'a jamais pu retrouver ces qualités tant prisées chez son épouse, la tristement sotte et insignifiante Marie-Thérèse d'Espagne. Porté par le souvenir fantasmé de sa mère, Anne d'Autriche, il a longtemps rêvé d'une reine parfaite, toute de charme et de discrétion mêlées, et a tenté de façonner ses nombreuses maîtresses, filles et brus à l'image de cette épouse idéale, mettant à cette tâche l'énergie tyrannique et impitoyable qu'il vouait à tous ses objectifs. En vain. Car la reine parfaite du Roi-Soleil, capable de briller sans atténuer l'éclat personnel du monarque dont il était fort jaloux, n'existe pas et n'a jamais existé. Résultat de cette quête obstinée et inutile ? Beaucoup de coeurs brisés, de santés ravagées et de psychismes détruits.

Avec la finesse et l'intelligence qu'on lui connaît, Simone Bertière retrace le règne de Louis XIV à travers le récit et l'analyse de ses relations avec les “femmes de sa vie” - un très long règne, très complexe, plutôt mouvementé et donc marqué par de nombreuses personnalités féminines remarquables. de cette galerie très fournie, je retiendrais surtout la figure impérieuse de la Montespan qui incarnera pour longtemps le fantasme de la favorite dans toute sa splendeur vénéneuse, ainsi que celle plus sinueuse de madame De Maintenon dont le destin exceptionnel - gouvernante des enfants royaux, puis amie intime du roi et enfin seconde épouse - marquera la monarchie des Bourbons. Ajoutons à cela la touchante quoique moins fascinante Louise de la Vallière, seule femme peut-être à avoir voué au jeune suzerain un amour véritable et dépourvu d'arrière-pensée. Bien que pourvues de grandes qualités, aucune n'avait hélas la légitimité, ni l'endurance, pour contrebalancer la personnalité écrasante du Roi-Soleil. Avec lui, le roi de France devient véritablement monarque absolu, ne partageant plus son pouvoir avec personne et surtout pas avec son épouse légitime. Charge supportable quand on a les reins aussi solides que Louis XIV mais qui broiera ses successeurs sous son poids colossal...
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Simone Bertière a un don exceptionnel pour restituer tout ce que l'Histoire de notre pays recèle de passionnant. Je le répète, les néophytes ont tout intérêt à se procurer sans tarder sa série sur "Les Reines de France" (disponible aujourd'hui en édition de poche) qui, d'Anne de Bretagne à Marie-Antoinette, s'applique à dépeindre les liens profonds qui unirent la monarchie française aux épouses de ses rois.
Pour l'historienne, la Reine - ou la Régente - était une composante essentielle du système. A partir du moment où, soit parce qu'on lui impose une mise en retrait, soit parce qu'elle choisit elle-même de prendre du recul avec la fonction qui est la sienne, la Reine consent à voir ces liens se relâcher et se distendre, la monarchie n'a plus beaucoup d'années devant elle.
Paradoxalement, c'est sous Louis XIV, celui de nos rois qui porta le principe royal à son apogée en instaurant l'absolutisme, que s'amorce le lent mais irrémédiable déclin de la Reine en tant que symbole intouchable et quasi sacré. le Roi-Soleil en eut-il conscience ? Bertière ne se prononce pas.
Pourtant, on ne pourra reprocher à Louis XIV de n'avoir pas aimé les femmes. Avantage rarissime chez un prince, il avait eu la chance d'avoir une mère aimante et proche de ses enfants. du jour de la naissance de son fils aîné jusqu'à celui de sa propre mort, Anne d'Autriche veilla sur lui avec un dévouement absolu.
On aurait donc pu croire qu'il chercherait à avoir auprès de lui une reine aussi rayonnante que le fut sa mère. Son épouse, Marie-Thérèse, passait d'ailleurs pour ressembler beaucoup à sa tante, Anne d'Autriche. Hélas ! cette ressemblance n'était que physique : l'intellect n'était pas à la hauteur. le roi, qui était jeune et plein de vie, plein d'exigences aussi, se lassa très vite.
C'est avec Marie-Thérèse que s'ancre l'usage aussi déplorable que machiste de ne plus sacrer les reines de France. On en avait perdu l'habitude un peu par superstition car le sacre de Marie de Médicis avait précédé de quelques jours l'assassinat de son époux par Ravaillac. Puis, pour des raisons politiques - Louis XIII ne tenait absolument pas à ce que le sacre donnât trop de prestige à une épouse qui complotait contre lui - on avait continué à l'"oublier." Louis XIV, lui, n'en veut absolument plus.
S'il ne fait pas sacrer son épouse en grandes pompes, le Roi-Soleil exige toutefois que tous la respectent. Et ceci même si lui-même la trompe de manière si ostentatoire que, dès sa première liaison avec Louise de la Vallière, les courtisans et le peuple doivent s'accoutumer à un bien étrange spectacle: dans le même carosse, aux côtés de la Reine, sont assises la maîtresse en titre et celle qui lui sert de "paravent." Longtemps, très longtemps, se déplaceront ainsi côte à côte un Marie-Thérèse résignée, une Melle de la Vallière délaissée et une Mme de Montespan triomphante. Louis XIV aimait à afficher des goûts de potentat oriental.
Louise de la Vallière alla demander au couvent de mettre une fin à son martyre. Cette décision, si elle ne lui apporta peut-être pas toute la paix de l'âme souhaitée, lui permit en tout cas de ne pas assister en direct à l'irrésistible ascension de Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, jusqu'au marquisat De Maintenon et même, après le décès de Marie-Thérèse, jusqu'à la chapelle de Versailles où fut bénie son union morganatique avec un Louis XIV vieilli et assagi.
Pareil cauchemar, on le sait, ne fut pas évité à la fière Montespan, définitivement mise sur la touche lors de l'affaire des Poisons.
C'est sur ces trois caractères de femmes que Simone Bertière axe ce deuxième tome des "Reines de France au temps des Bourbon." Mais des femmes, dans l'entourage du Roi-Soleil, il y en eut toujours beaucoup. Notamment dans sa famille.
Sa cousine germaine par exemple, la duchesse de Montpensier - la Grande Mademoiselle - qui avait un temps espéré l'épouser mais qui vit la canonnade qu'elle ordonna à la Bastille au temps de la Fronde lui emporter tous ses espoirs. Son autre cousine, Henriette, princesse d'Angleterre, devenue Madame par son mariage avec le frère de Louis et dont on ne sait exactement si elle devint aussi sa maîtresse avant de mourir dans des conditions jugées assez douteuses par les contemporains.
Il y eut encore Elisabeth-Charlotte, la seconde Madame, laide mais spirituelle, dont on pense qu'elle conçut pour son beau-frère un amour platonique mais violent. Puis ses filles illégitimes nées de ses liaisons avec Melle de la Vallière puis avec Mme de Montespan. Et enfin sa petite-belle-fille, Marie-Adélaïde de Savoie, cette duchesse de Bourgogne qui sera un jour la mère de Louis XV.
Or, pour le Roi-Soleil le bien nommé, quiconque pouvait se targuer d'un lien de parenté direct avec son auguste personne se devait de lui obéir en toutes choses. A fortiori si le quiconque en question appartenait au sexe dit faible. Voilà pourquoi Mademoiselle dut renoncer à Lauzun et les filles illégitimes se marier certes brillamment mais selon les voeux exclusifs de leur père. Quant à Marie-Adélaïde, avant même d'avoir posé un pied à la cour, elle savait que, avant de chercher à plaire à son époux, elle devait avant tout plaire au vieux Roi et à son épouse officieuse.
Une remarquable leçon d'Histoire. ;o)
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Marie de Médicis a toujours eu mauvaise presse dans notre Histoire - pire encore peut-être que sa lointaine parente, Catherine car, si celle-ci parvint, vaille que vaille, à maintenir la France hors du bourbier des guerres de religion, Marie, elle, privilégia beaucoup trop ses intérêts personnels par rapport à ceux de l'Etat dont elle était pourtant régente.
Et puis, Catherine de Médicis reste le prototype naturel de la reine qui se sait mère et en tire gloire. Elle qui a tant souffert de sa supposée stérilité a voué à ses enfants si longtemps espérés un amour certainement oppressant et excessif mais sincère et prêt à tout.L'essentiel de leur réussite, l'image même qu'a conservée d'eux L Histoire, c'est à leur mère qu'ils les doivent. Face à elle, Marie est la mère castratrice et froide, plus préoccupée de ce que ses enfants peuvent lui rapporter que de ce qu'elle peut, elle, leur apporter : elle ne fait pas le poids.
La minorité de Louis XIII va justement donner à cette femme autoritaire un pouvoir dont elle rêvait depuis longtemps. Elle s'y cramponne avec une telle fureur que, alors que le jeune roi s'apprête à fêter ses 15 ans (âge de la majorité pour les monarques en France), elle se refuse à envisager un seul instant qu'il puisse enfin arriver aux affaires. Au désappointement, succède alors chez l'adolescent influençable une colère qui ne demande qu'à flamber : sur les conseils de son premier favori, Luynes, Louis XIII - qu'il ne fallut pas d'ailleurs beaucoup pousser pour donner un tel ordre car il haïssait Concini - commandita l'assassinat du maréchal d'Ancre.
Dans la foulée, il se débarrasse de cette mère qui l'exaspère et qu'il redoute et l'exile à Blois. Elle y restera quelque temps et puis, il la fera revenir auprès de lui, mais plus pour satisfaire la galerie que par amour filial. (Aux yeux d'un psychothérapeute, les rapports amour-haine - et surtout haine- de cette mère et de ce fils sont un ravissement.)
Liés à la disparition brutale d'Henri IV, assassiné en 1610, cet amour que Marie se refusa toujours à dispenser à son fils aîné aussi libéralement qu'elle le dispensait à son cadet, Gaston d'Orléans, et le vide abyssal que cela engendra a lourdement pesé dans la vie affective et sexuelle de Louis XIII. Ce monarque austère, qu'affligeaient un bégaiement indiscret et des humeurs mélancoliques, n'aimait guère la compagnie féminine. Ce qui n'en fait pas pour autant, ainsi que le prétend cette concierge de Tallemant des Réaux, un homosexuel actif, amoureux fou du trop beau et trop versatile Cinq-Mars.
Louis a-t-il aimé sa jeune épouse, Anne d'Autriche ? Peut-être dans les tout débuts de leur mariage. Hélas ! une imprudence de la reine lui fit perdre l'enfant qu'elle attendait et c'est ainsi que débutèrent dans le couple des dissenssions qui allaient durer, avec des hauts et des bas, jusqu'à la mort du roi.
Toutes deux apparentées aux Habsbourg - Anne était la fille de Philippe III d'Espagne - les deux reines éprouvaient, cela se conçoit, de fortes sympathies pour la cause de la Contre-Réforme. Mais alors que Marie, d'exil en exil et dans son désir exacerbé de reconquérir le pouvoir qui lui avait filé entre les doigts lors du coup d'Etat, se faisait de plus en plus hispanophile avec l'âge, Anne au contraire devient de plus en plus française avant de se hisser au rang de Catherine de Médicis lors de la régence qu'elle assumera pendant près de dix ans après la disparition de Louis XIII et de Richelieu.
Si Louis XIII a détesté sa mère et s'est défié des femmes toute sa vie, Louis XIV a adoré la sienne et collectionné maîtresses et simples aventures. le premier se réfugiait dans le petit pavillon de chasse de Versailles, dans la seule compagnie de ses chiens et de quelques courtisans de sexe masculin ; le second, dans le même lieu qu'il aggrandit et ne cesse d'embellir, ne saura vivre sans les femmes.
Voilà, grosso modo, ce que nous conte Simone Bertière dans ce premier tome de "Les Reines de France sous les Bourbon." Elle le fait avec sa vivacité habituelle et cette passion qui rend ses ouvrages si intéressants à lire et à relire. ;o)
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
On est presque surpris de trouver l’homme, sinon sympathique, du moins pétri de la même pâte que le commun des mortels. Et l’on aperçoit déjà que la plus grande partie des dégâts commis proviennent des tentations inhérentes à la toute puissance : il est le roi.

Or au fil des années le roi, chez Louis XIV, a tendu de plus en plus à se substituer à l’homme et à l’étouffer. L’homme n'était pas particulièrement orgueilleux, il se savait pécheur, ses confesseurs ne cessaient de le lui répéter. Mais chez le roi, l'orgueil, sans limites, est innocent parce qu'il a pour objet la monarchie qui s’incarne en lui, par décret divin.
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Le temps de La Vallière est celui de la liberté, des échappées, des découvertes, et de la griserie d’un pouvoir tout neuf, dans une période historique faste. Le temps de Montespan est celui des grandes ambitions, de la construction de Versailles, de la montée en puissance face à une Europe hostile, avec déjà la guerre, joyeuse encore. Le temps de la Maintenon est celui des maladies, des affrontements majeurs, des décisions dramatiques, des défaites et des deuils...
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Il a laissé au bord du chemin bien des amoureuses brisées…
Mais connaît-on beaucoup d’hommes capables de résister à la tentation quand toutes les femmes se jettent à leur tête ? La cruauté ingénue, nourrie d'égoïsme l’emporta vite. Idolâtré, identifié aux dieux de l’Olympe, rival heureux des héros de légende ou de l’histoire, il est si différent, si au-dessus de la masse de ses sujets que face à lui les lois communes n’ont plus cours. Tant de femmes sont prêtes à se damner pour le conquérir ou le conserver! Comment s’étonner qu’il en ait fait une grande consommation ? A trop s’approcher du soleil, on se brûle.
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L'histoire sentimentale de Louis XIV commence comme un roman.
Première quinzaine de juillet 1658 : à Calais, dans un lit de camp, le jeune roi, dévoré de fièvre, délire. Il a contracté, en inspectant les troupes qui viennent de remporter la bataille des Dunes et de prendre Dunkerque, une maladie qu'on dit mortelle : déjà les médecins ont cédé la place aux prêtres. Dans la suite de la reine une jeune fille laide pleur à gros sanglots désespérés. Par bonheur, il ne mourra pas. Guéri, il aura vent de ce grand chagrin, il jettera les yeux sur elle, il l'aimera. Elle s'appelle Marie Mancini, elle est la nièce du cardinal Mazarin.
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La favorite gouvernait-elle Louis XIV, comme elle s’était proposé de le faire ? Est-elle, comme le prétend Saint-Simon, « l’espérance et la terreur des ministres et des généraux d’armée » ? Cette seule idée révulse les biographes du Grand roi. Et pourtant ! Certes elle s’abstient de se mêler directement de politique. Mais qui peut y prétendre à cette date ? En revanche elle dispose d’un réseau de clientèle fort étendu, qu’elle entretient par de menus cadeaux distribués à propos.
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