AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782864322719
Verdier (01/11/1998)
3/5   1 notes
Résumé :
Second des grands livres d’Attilio Bertolucci, ce recueil regroupe des poèmes écrits entre le milieu des années cinquante et 1970. Une période d’intense bouleversement dans la vie de l’auteur et celle de l’Italie.
Durant ces années la métropole romaine impose au poète, natif de Parme, la sensualité inquiète, la « vitalité désespérée » que son ami Pasolini exprimera jusqu’au spasme. Entre Rome et l’Émilie de son enfance, Bertolucci obéit quant à lui aux interm... >Voir plus
Que lire après Voyage d'hiverVoir plus
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
CRÉPUSCULE


Doucement meurt
le jour d’hiver,
la lune migre
sur la Parma vers les collines qui noircissent.

À cette heure, quand elle passait
sur Antognano, on allumait la lanterne.
Aujourd’hui, certains visages qui s’éclairaient
à cette flamme soudaine sont dans le noir à jamais.

Le crépuscule tarde, mais comment,
cruel ou charitable ?
Non, c’est janvier sur son déclin
Et le jour s’allonge.
Commenter  J’apprécie          160
À Pasolini (en réponse)


Survivance, notre terre ? Mais ils durent longtemps
ces crépuscules, comme l’été où jamais, jamais

n’arrive l’heure de la lampe allumée, de ces
phalènes déraisonnables qui s’y heurtent,

attirées et repoussées par la clarté qui est vie
(et pourtant vie aussi était le jour qui meurt).

Qu’il nous soit seulement donné, dans le temps incertain
du trépas, de nous rappeler, nous rappeler pour nous

et pour tous, la patience des années
que blessèrent les éclairs d’amour – puis s’éteignirent.
Commenter  J’apprécie          20
Les Pêcheurs


PETIT AUTOPORTRAIT (CAFÉ GRECO)

Tant d’années ne pouvaient, chacune
divisée en mois, les mois en jours,
les jours en heures, minutes, instants,
altérer plus justement un visage,

le mien, qui regarde dans le miroir obscur
du vieux café où, impitoyable,
se déchaîne la dernière mode, et moi
j’en suis exclu peut-être par le simple

éclair des yeux et le sourire attendri
de la bouche — blessure consumée
d’un amour victorieux des années
et de la graisse, oh ! Narcisse content de peu.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : roman familialVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Attilio Bertolucci (1) Voir plus

Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1219 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}