Au bonheur de ces dames

Claudine de Lavallière a toujours respecté les règles de son milieu. Elle est née dans une famille bourgeoise, puis elle a épousé un riche industriel. Âgée de soixante-dix ans, elle est veuve depuis un an. le soir de son anniversaire, elle décide de tout envoyer promener et de reprendre les rênes de son existence. Elle a l'impression de ne jamais avoir été elle-même, d'avoir été prisonnière des convenances. Elle est persuadée qu'elle aurait « pu utiliser cette vie, en participant au bonheur des autres. » (p. 31). Elle transforme sa maison en résidence pour femmes et fait passer des entretiens aux futures locataires. Sa propriété, La Cressonière, devient une auberge espagnole. Ses locataires sont une enseignante, des musiciennes, une sdf et Viviane, qui travaille pour elle, depuis trente ans. Les enfants de Claudine sont indignés par ce que leur mère fait de leur patrimoine.


Les résidentes apprennent à se connaître, à s'accepter, malgré leurs différences et les tensions. Claudine, quant à elle, s'emploie à briser les chaînes qu'elle subit depuis l'enfance, elle va à la rencontre d'elle-même et de ses désirs. Hélas, son projet dérange : un corbeau est déterminé à y mettre fin. L'entraide féminine est très forte, mais survivra-t-elle à cet élément venu du passé ? Les masques tombent et le tableau prend une forme différente. L'atmosphère de douceur se transforme en quête de sincérité.


Dans ce roman choral, chaque personnage s'exprime dans un chapitre différent. le fait de passer de l'un à l'autre rend la lecture dynamique et permet d'avoir une vision d'ensemble. Avant de commencer ce livre, j'avais imaginé un livre sur le féminisme et le combat de nos ancêtres pour le droit des femmes. En réalité, l'intrigue se déroule à notre époque et elle montre que certaines femmes sont toujours enfermées dans un carcan, au nom des conventions. Claudine a attendu d'avoir soixante-dix ans pour écouter ses envies. Son besoin de liberté n'est pas entendu par ses enfants, qui ont reçu la même éducation qu'elle. Saura-t-elle se débarrasser des entraves et écouter sa féminité, ainsi que son coeur ?


Au bonheur de ces dames est un feel-good sympathique.


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Alban de Lavalière, dirigeant de l'entreprise familiale Zip est mort. Laissant derrière lui une épouse docile qui – n'ayant jamais eu son mot à dire sur quoi que ce soit – se sent on ne peut plus désemparée …

Pourtant, le jour de ses soixante-dix ans, après cinquante ans de mariage et de « bons et loyaux services » en tant que femme obéissante (et mère et grand-mère dévouée), le respect d'une liste de « bonne conduite » (apprise par coeur dès l'âge de douze ans) et surtout un récent veuvage, Claudine décide brutalement de prendre son existence en main. Elle ne supporte définitivement plus qu'on lui dicte sa conduite … (et ce depuis toujours !) Encore moins que cela puisse venir – à présent – de son fils Urbain ! Et tant pis si ça ne plait pas à tout le monde …

Un roman choral où tout l'entourage vient ajouter son grain de sel, chapitre après chapitre (y compris notre héroïne …) Une écriture peut-être encore un peu « hésitante », mais ce petit roman feel-good tout en dialogues, reste bienveillant et sympathique ! Voici donc une nouvelle écrivaine, très enthousiaste, qui fait ses premiers pas dans le monde de la littérature.

Il n'y a pas que les grands noms et les autoroutes bien balisées du commerce littéraire.

Il y a aussi des auteurs, jeunes ou moins, qui nous livrent leurs jolies histoires par les chemins de traverses, soutenus par ces "petites maisons" qui savent encore vivre loin des facilités.

Devenue veuve, une grande bourgeoise découvre sur le tard qu'elle n'a rien fait de sa vie, si ce n'est la sacrifier à la réussite de son mari, à l'honneur de la famille et à la comédie sociale.

Alors elle décide de vivre enfin la femme qu'elle est.

Pour cela elle décide de transformer la villa familiale en résidence et d'y accueillir une petite communauté de femmes aux parcours chaotique.
Jusqu'au jours où...un secret de famille.

Un texte qui fait du bien, qui nous rappelle que notre vie est ce que l'on en fait, et que cela on peut toujours le décider.

Un texte qui dit aussi que le bonheur est en nous, et nulle part ailleurs, et que c'est là qu'il faut le chercher.

Et puis une construction originale, dans laquelle chaque scène est vue du point de vue de plusieurs personnages successivement.

Un feel good qui ravira les amateurs et des portraits de femmes qui résonneront chez beaucoup de lectrices.

La fin de mes vacances d'hiver rime avec la fin d'un livre que j'ai dévoré ! Assez féministe, certes, mais du coup en tant que femme,on se reconnaît forcément dans l'un des personnages de cette belle histoire. C'est un roman facile à lire mais très bien écrit, avec des touches d'humour, de tendresse, de sensualité, d'érotisme et de suspense ! J'y ai même reconnu une part d'autobiographie de l'auteur ( me trompe- je?) Bref, on ne s'ennuie pas, peut être quelques passages auraient pu être écourtés, et d'autres, au contraire, exploités. La fin est inattendue,et j'ai eu très peur, ouf!
Bravo à Émilie que j'ai eu le plaisir de rencontrer dans un tout autre registre, celui de la musique,et j'ai retrouvé dans son premier roman des aspects de la vie sur lesquels nous avions eu quelques discussions... mais ils restent entre nous😉
@emiliebertrandauteure

Aujourd'hui c'est le Blue Monday, soit le jour le plus déprimant de l'année, et en antidote je vous propose une lecture qui n'est pas du tout mon style habituel ! Dans ce roman feel good on fait la connaissance de Claudine de Lavallière, bourgeoise et septuagénaire. Lorsque son mari décède, le temps est venu pour l'introspection. Toute sa vie elle a fait ce qu'on attendait d'elle et personne n'a pris en compte ses envies. le vase déborde lorsqu'à son anniversaire on lui offre un gâteau qu'elle n'aime pas mais au goût de feu son époux. Elle replonge dans ses souvenirs d'enfance et son passé de militante MLF.

N'est-il pas trop tard pour enfin vivre sa vie ? Elle va tenter de se libérer de son carcan et de bien s'entourer en ouvrant sa demeure à quatre colocataires avec l'aide de Viviane sa gouvernante. Chaque femme prend la parole dans les différents chapitres et on découvre les histoires et caractères différents de Madame Odette, Faty, Keiko & Kumiko. Ce roman choral permet d'évoquer de nombreux thèmes : les carcans familiaux, les violences conjugales, le patriarcat, les origines mais aussi la sororité, le vivre ensemble, les rencontres amoureuses à tout âge ! 

C'est une jolie histoire qui se dévore en quelques heures, rafraichissante et divertissante tout en évoquant des sujets sérieux. 
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