AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean Teulé (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782756019017
111 pages
Delcourt (17/02/2010)
3.14/5   130 notes
Résumé :
Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisables.
Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Madame de Montespan, chacun à Versailles, félicita le mari.
C'était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan. Dès qu'il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et , insensible aux menaces ou tentatives d'assassinat, il poursuivit... >Voir plus
Que lire après Le Montespan (BD)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,14

sur 130 notes
"Le Montespan" de Philippe Bertrand est l'adaptation graphique du roman éponyme de Jean Teulé dans lequel nous suivons les déboires du cocu le plus célèbre de France : Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan. Louis XIV a en effet fait de sa femme sa maîtresse favorite. Mais alors que Louis-Henri pourrait en tirer partie, il a la mauvaise idée d'être toujours amoureux de sa femme malgré les années de mariage et de ne point se laisser faire auprès de ce "cul-vert" qui, parce que roi, se permet de piquer les femmes des autres sans risque d'être jugé. N'importe quel noble rêverait que son épouse devienne la favorite du roi. Pas Louis-Henri, qui finit par s'attirer des ennuis. Condamné à résidence, puis à l'exil en Espagne, emprisonné, Louis-Henri reste empli de désespoir, de vengeance et d'amour...

De situations cocasses en situations pathétiques, on savoure les jeux de mots et les dialogues drolatiques : « Il y a quatre ans que vous êtes marié et vous aimez encore votre épouse ? », « Ça fait quand même chier de devoir tout payer avec des pièces à l'effigie de l'amant de sa femme », « Je lègue et donne au roi mon château de Bonnefont, le suppliant d'y instituer une communauté de dames repenties, à la charge de mettre mon épouse à la tête de ce dit couvent et de l'y nommer première abbesse ».

On y retrouve à la perfection l'humour quelque peu décalé et le ton dérisoire du roman : un scénario dynamique, à la limite du grotesque, dans lequel on prend Louis-Henri en pitié, ce pauvre homme malade d'amour pour sa femme qui le cocufie sans scrupules et sans remords. Et même si le scénario de base est quand même très raccourci, la lecture se veut pleine d'entrain et caustique.

Je ne suis pas fan des dessins, mais j'admets volontiers qu'ils s'harmonisent avec le texte que je qualifierais quand même de vulgaire (les grossièretés et les insultes pleuvent à verse) : plutôt simplistes, enfantins, quelque peu libertins par moments, taquins aussi.

Ce n'est pas le genre d'humour auquel je raffole en temps normal, mais comme pour le roman, j'ai passé un bon moment, sans prise de tête. Un agréable moment de détente qui prête souvent à sourire. Une adaptation plutôt amusante et frivole.
Commenter  J’apprécie          547
Après une longue lune de miel avec son mari, la gourmande Françoise de Montespan devint la favorite de Louis XIV en 1667. Vive et ambitieuse, elle exerça une influence sur le Roi et sa Cour pendant plus de dix ans.
Jean Teulé a sorti son époux de l'ombre en lui consacrant un roman.

Louis-Henri de Pardaillon, marquis de Montespan, n'a jamais renoncé à reconquérir sa femme. Est-il resté très amoureux ou cet entêtement était-il nourri par l'humiliation et l'orgueil ? Alors qu'au "temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable", et malgré sa pauvreté, ce "cocu magnifique" (sic) n'a jamais cédé aux propositions financières du Roi et aux promesses de carrière. Il ne fléchit pas davantage lorsqu'il fut condamné à l'exil, multipliant même les provocations.

Jean Teulé a su rendre intéressantes - tantôt émouvantes, tantôt drôles - les mésaventures de cet homme grâce à ses talents de conteur, sa plume truculente et crue.
Cette adaptation BD est fidèle au roman, mais forcément plus succincte. Certains aspects sont survolés et peu clairs, notamment les conditions d'exil du Montespan, et c'est bien dommage.
Le graphisme est agréable, les visages enfantins et les tons pastel confèrent aux personnages une certaine douceur que je n'avais pas perçue dans la peinture caustique de Teulé.
Quoi qu'il en soit, inutile de vous ruer sur cet album en espérant retrouver l'érotisme joyeux qui émaille le roman, les scènes de sexe sont pudiques ici, assurément moins émoustillantes.
Même chose pour l'humour, moins percutant dans l'album.

Une adaptation un peu terne, donc, qui mérite malgré tout le détour pour découvrir le personnage et l'esprit des 'puissants' de l'époque (et d'aujourd'hui).
Commenter  J’apprécie          301
Les romans de Jean Teulé semblent décidément bien se prêter à des adaptations en bande dessinée ! Après « Je François Villon », « Le magasin des suicides » ou encore « Charly IX », il me restait encore à découvrir « Le Montespan » dans sa version illustrée par Philippe Bertrand. le résultat est très fidèle au roman d'origine et devrait par conséquent satisfaire aussi bien les lecteurs ayant apprécié l'ouvrage de Jean Teulé que ceux n'ayant pas encore eu l'occasion de s'y plonger. Il faut dire que l'histoire en elle-même est déjà plutôt singulière puisqu'elle relate les malheurs de Louis-Henri de Pardaillan, plus connu sous le nom de marquis de Montespan, qui se fera ravir son épouse par le roi Louis XIV, subjugué par le charme de la belle Athénaïs dont il fera sa favorite pendant plus de vingt ans. Si les autres l'encouragent à considérer cet adultère comme une opportunité inespérée d'acquérir gloire et richesse, le mari cocu, lui, ne voit pas les choses du même oeil et n'aura de cesse de clamer haut et fort le tort qui lui aura été fait par son royal rival. Et pour cela, tous les moyens sont bons : rajouter des cornes à ses armoiries, confronter le roi en public, refuser tous les titres et toutes les richesses proposées pour acheter son silence, organiser les funérailles de son amour perdu... C'est que notre ami marquis ne manque pas d'imagination !

On retrouve avec plaisir dans la bande dessinée ce personnage haut en couleur, certes pathétique mais faisant malgré tout preuve d'une bravoure peu commune. Là où tous courbent l'échine ou sont prêts à commettre les pires bassesses afin de satisfaire le roi, le marquis de Montespan adresse un formidable doigt d'honneur au souverain le plus puissant d'Europe, et cela avec un aplomb et un sens de l'autodérision extraordinaire. Outre l'attrait pour le récit des malheurs du marquis, le principal atout de l'ouvrage demeure le style parfaitement reconnaissable de Jean Teulé. Les phrases assassines pleines d'esprit et d'ironie fusent du début à la fin et parviennent sans mal à arracher sourire et rire au lecteur qui restera difficilement insensible aux trais d'humour de l'auteur. Ceux ayant déjà lu le roman n'auront d'ailleurs aucun mal à reconnaître certaines des citations les plus mémorables de l'ouvrage originel (« Ça fait quand même chier de devoir tout payer avec des pièces à l'effigie de l'amant de sa femme ! »). Quelques scènes ont évidemment du être adaptées ou supprimées pour convenir au format « bande-dessinée » mais le résultat reste tout à fait cohérent et nous fait éprouver la même affection pour le pauvre marquis. Je serais plus nuancée en ce qui concerne les graphismes, un peu trop « enfantins » à mon goût, même si le ton du récit s'y prête finalement plutôt bien.

Une adaptation réussie d'un des romans les plus connus de Jean Teulé dont on retrouve ici le style très cru, mélange de vocabulaire du XVIIe et d'expressions plus modernes, qui donne un véritable coup de jeune à cette histoire mi-comique, mi-tragique. A réserver à ceux ayant déjà apprécié le roman ou qui souhaiteraient se familiariser avec la plume de Jean Teulé.
Commenter  J’apprécie          210
Elle était "de l'étoupe prête à s'enflammer". Qui?
Françoise de Rochechouart de Mortimart. Qui?
Madame de Montespan surnommée la Montespan. Ah oui!
En fait nous connaissons surtout cette ambitieuse "diablesse" qui "aime être aimée" et fut l'une des maîtresses du Roi Soleil.
Mais qui dit Madame, dit mari, et c'est cet époux énamouré Louis-Henri de Pardaillan de Grondin marquis de Montespan, ce "cocu" aux grandes cornes mais à "l'amour tenace" que nous conte avec humour Philippe Bertrand dans sa bande dessinée le Montespan adaptée du roman éponyme de Jean Teulé.Faits historiques authentiques.Souci de l'authenticité des décors et des costumes aussi. le trait de crayon ironique et vif de Philippe Bertrand retrace, malgré le comique des répliques et de situations,le destin tragique d'un brave noble honnête, obligé de s'engager dans l'armée ("Feu!") pour liquider ses dettes ("Ah les créanciers vite soufflez les chandelles!"), d'un amoureux bafoué qui multiplie les scandales publics (et devient la risée de la cour) pour celle qui a été choisie par le Roi et qui l'accule à rembourser sa dot puis s'excusera lorsqu'elle sera remplacée par Madame de Maintenon.
J'ai trouvé cette BD (drôle et gentiment érotique) excellente.Je n'avais pas lu le Montespan de Jean Teulé, mais ce pan d'histoire, intéressant à connaitre, montre que lorsque le Roi soleil disait 'Couché' les belles se pliaient à ses quatre volontés...et que ses favorites s'empoisonnaient, même, pour être les premières dans son lit. Quel sex-appeal!!!!En or massif!
Chez Dargaud éditions, Philippe Bertrand a également travaillé en collaboration avec des écrivains comme Tonino Benacquista pour L'amour cash et Frédéric Beigbeder pour Rester normal.
Commenter  J’apprécie          230
N'ayant pas lu le roman éponyme de Jean Teulé, je ne pourrai pas dire si cette adaptation est conforme ou non à son original.
Dans l'ensemble, cette BD est distrayante, décapante et parfois drôle, même si être cocu l'est beaucoup moins. Car, c'est bien là le thème de cette BD: sa femme étant devenue favorite du Roi, le Marquis de Montespan tentera de la reconquérir, par tous les moyens.
Les dessins sont assez caractéristiques de cette époque et les écrits sont sans retenue. L'humour est souvent présent, que ce soit dans les paroles du Montespan ou du Roi ou dans les dessins (par exemple, le carrosse avec des cornes).
Le marquis de Montespan s'en sort avec honneur, malgré tout, de cette satire sociale et Jean Teulé avec l'envie de me pencher sur son roman.
Commenter  J’apprécie          242

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
J'avais trois-cent-mille livres de dettes, le roi les règle toutes, simplement parce que je suis le père de sa nouvelle maîtresse. Il m'offre aussi le titre de gouverneur de Paris ! Alors vous, le mari, imaginez le bénéfice que vous pouvez espérer. [...] Louis-Henri, être cocu, c'est la chance de votre vie.
Commenter  J’apprécie          304
-L'autre nuit,j'ai rêvé que je devenais une huitre.Je me suis réveillé curieusement... sec.
-Monsieur de Montespan, croyez-vous que je sois un animal marin?
-Mais non Prince
-Dans le sombre salon officiel, Louis-Henri se demande si le dauphin d'Espagne (le futur Charles II) a de l'humour,se fout de sa gueule ou s'il est complètement con.....
Il est complètement con.
Commenter  J’apprécie          120
C’est moi ! Françoise, j’ai trouvé la solution pour nous deux ! J’ai passé un mois à attraper des maladies honteuses… Je vais te prendre, te contaminer et quand le roi l’apprendra, il ne voudra plus de toi. N’est-ce pas une bonne idée, ma chérie ?
Françoise ! Françoise, reviens ou j’encule la vieille !
Bon, ben puisque c’est ainsi…
Commenter  J’apprécie          110
-Père, je n'aime pas les pauvres.
-Louis-Antoine, tu parles fort bien pour ton âge, mais je me demande si tu ne serais pas un petit individu révoltant.
-Père, je préférerais que dorénavant vous me vouvoyiez puisque je suis marquis. 
Commenter  J’apprécie          130
ça fait quand même chier de devoir tout payer avec des pièces à l'effigie de l'amant de sa femme !
Commenter  J’apprécie          181

Video de Philippe Bertrand (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Bertrand
POÉSIE AFRICAINE – Les poètes algériens (France Inter, 2003) L’émission « Dépaysage », par Philippe Bertrand, diffusée le 7 juillet 2003 sur France Inter. Invité : Rachid Karaichi.
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (202) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5176 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..