J'ai l'impression d'une erreur de casting… Un comble pour une autrice qui est également réalisatrice !
Quelle mouche m'a piquée ? Ladybirdy avait bien fait un retour sur ce bouquin, mais en ne mettant que 3 étoiles, je ne devais pas avoir les yeux bien en face des trous ….
Au début pourtant ça ne partait pas trop mal, j'étais dans ma zone de confort avec ces trois personnages cheminant cahin-caha dans les années 60 : Louisette, sa soeur aînée Suzanne et son mari Jean.
Entrait ensuite en scène en 2016 un certain Hervé dont on comprend très vite qu'il est le fils de Louisette, apparemment il est le seul à ne pas être au courant et se croit le fils de Suzanne. Et puis arrive Lio, la fille d'Hervé, et là ça a commencé à partir en cacahuète…
Déjà, cette Lio qui passe sa journée à fumer de l'herbe, de la beuh, de la sativa, de la chaispasquoi, rabâché à longueur de pages par l'auteur, j'avais l'impression de sentir l'odeur dans mon salon jusqu'à la nausée (et puis, elle paye tout ça avec quel argent au juste ?), mon agacement s'est encore aggravé quand la fille se fait la séance de fumette avec son père, comme une volonté effrénée de l'auteure de vouloir faire « djeuns ». Dans la même veine,
Andréa Bescond parsème son texte de scènes de sexe qui n'apportent pas grand-chose à l'histoire, et d'un soupçon de vulgarité dont je me serais volontiers passée (exemple en parlant de la sexualité de femmes âgées en ehpad (p.227) qui m'a laissée plus que dubitative).
Ce livre m'a semblé coupé en deux, d'un côté, les chapitres avec Louisette, Suzanne, Jean, Hervé qui sont cohérents et racontent quelque chose, et, de l'autre, les passages avec Lio qui m'ont horripilée ; ça part dans tous les sens, sans queue ni tête entre sa soif de vengeance, les voyages en Inde ou à Londres. J'ai regardé ce train passer en me demandant ce qu'il venait faire dans le paysage, à part gâcher l'histoire des autres personnages.
Tout cela m'a semblé beaucoup trop capillotracté, pas crédible pour deux sous, de plus comment croire qu'à cinquante ans passés Hervé n'a jamais eu son acte de naissance entre les mains ?
Morale de l'histoire : je m'y reprendrais dorénavant à deux fois à compter les étoiles données par mes amis babéliotes ! je ne peux même pas me plaindre que je n'étais pas prévenue !