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3,44

sur 419 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai vu Philippe Besson dernièrement a la télévision lors de son passage dans l'émission La Grande Librairie et j'ai eu envie de me replonger dans un de ses romans. J'avais beaucoup aimé l'arrière-saison et j'ai quand j'ai vu que 10/18 publié de la, on voit la mer, j'ai sauté sur l'occasion.

C'est donc vers l'Italie que j'ai pris la route au coté de Louise et me suis laissée bercer par l'écriture de l'auteur que j'apprécie décidément beaucoup.

L'idée de départ m'a beaucoup plu, une femme écrivain part s'isoler pour écrire son prochain roman, un jeune homme, l'attirance, la chaleur de l'Italie, tout était réunis pour un bon moment....

Mais et oui il y a un mais, Louise me m'a pas plu. Elle est trop distante, trop indépendante et je n'ai pas réussi a m'attacher a elle. le jeune italien lui m'a aussi franchement déçu. En fait je crois que j'aurai aimé une belle histoire d'amour, or ici on a plus affaire a une attirance sexuelle, a une aventure. Quand au mari trompé je l'ai trouvé bien conciliant avec sa femme.....

Mis a part ce problème avec les personnages, j'ai passé un très bon moment. J'aime la plume de l'auteur. Il écrit vite (environ un roman par an si je ne me trompe pas) mais ses romans sont toujours d'une grande qualité.
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Dans ce livre Philippe BESSON nous raconte l'histoire de Louise, la quarantaine, romancière à succès de son état et qui peine sur le manuscrit du roman qu'elle vient de commencer à écrire et l'inspiration est en panne.
Son amie lui conseille de partir en Italie, dans sa maison, sous le soleil écrasant de ce début d'automne.
Les paysages, la ville elle-même (Livourne) sont très bien décrits et on les visualise sans problèmes car ils sont un personnage du livre.
Elle a laissé son mari, son mari François tout seul en France sans le moindre regret, la moindre émotion. La seule chose qui importe pour elle c'est « son roman », elle ne s'attache à personne à part bien sûr le jeune militaire qui devient son amant. Peu importe leur différence d'âge. En fait le problème dans cet adultère, ce n'est pas leur différence d'âge c'est la façon dont Louise se comporte : elle consomme du sexe comme d'autre de l'alcool ou autre produit mais elle ne donne rien, elle prend c'est tout.
Elle doit rentrer car on la prévient que son mari a eu un grave accident. Et là, je la trouve odieuse, sans empathie. Il est sur son lit d'hôpital, paralysé des membres inférieurs, et elle reste froide, absente, son corps est là, mais ses pensées sont en Italie, elle se moque complètement du geste désespéré de François. Puis s'en suit un huis-clos et je vous laisse découvrir la suite.
Je n'ai pas aimé cette femme, pas du tout. Seul est important « son livre » qui est lui aussi un personnage du roman de Philippe BESSON car il est primordial, elle le fait passer avant tout, avant les sentiments, avant les êtres humains, bref une egocentrique dans toute sa splendeur.
Donc, j'ai moins aimé que les autres livres de Philippe Besson que j‘aime beaucoup. Néanmoins l'écriture est toujours aussi belle, lumineuse comme l'Italie, déliée. J'attends le prochain avec impatience.
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Louise écrit, solitaire, face à la mer, en Italie.

Une maison prêtée pour travailler, une gouvernante, et bientôt un bel italien pour une parenthèse enchantée où la sérénité tient à rien: des petites choses, des petits gestes, un décor maritime immobile et caniculaire, une langue qui chante...
La réalité la rattrape par l'urgence d'un accident, la mettant face à son propre couple en crise, dans une dissection scientifique, sans aucun pathos et lyrisme.

Au delà de l' éternel dilemme "je t'aime ou je t'aime plus", c'est un personnage de femme inattendu qui porte le récit: instinctive, dure, déterminée, guère sympathique, au final assez détestable.
Le lecteur est au spectacle devant tant de froideur et sort navré du gâchis. le processus du désir et du sentiment amoureux est vécu comme un symptôme. Et l'intervention chirurgicale est radicale.

S'ajoute au récit une compréhension de la création par l'écriture, son urgence, sa totale emprise sur l'écrivain, cette force incontrôlable qui s'impose et dirige. C'est un acte instinctif et égoïste. Tout sentiment, toute implication extérieure, et la source se tarit.

J'aime les livres de Philippe Besson, ils sont "justes".
Une écriture ciselée, élégante, il n'y a rien de trop, et rien de trop peu.
Néanmoins, celui ci ne fait pas parti de mes préférés.
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Un couple, un adultère, vu du côté de la femme, écrivaine, un amant jeune et beau.
Une histoire banale, somme toute, où tout est si prévisible. J'ai trouvé un peu agaçant la façon qu'a l'auteur de décortiquer chaque mot, geste ou choix des protagonistes, comme le ferait un psychanalyste...
C'est pourtant très juste, et ça ressemble à un scénario.
J'ai aimé aller en Italie, même si les descriptions sont finalement plutôt "clichés". Un livre vite lu, à éviter par temps de crise (de couple)!
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Ce roman de Philippe Besson a un faux air de la chanson "Voyage en Italie" mais en solo plutôt qu'en duo.
En effet, Louise part dans la maison d'une amie, à Livourne, pour s'isoler et écrire son nouveau roman : "Elle est sans amarres. L'unique attache est au livre en train de s'écrire.", loin de son mari resté en France et avec pour seule compagnie Graziella, une femme lui faisant le ménage et la cuisine.
Mais dans cette villa isolée d'où l'on voit la mer, son chemin va très vite croiser celui De Luca, le fils de Graziella, avec ses vingt ans, sa beauté et l'insolence de sa jeunesse, il se passe alors ce qui devait arriver : "Accident inattendu. Accident délicieux néanmoins, et qui ne lui arrache pas un remords, ne provoque pas chez elle le moindre sentiment de culpabilité. Bien entendu, la chose la déconcerte mais elle ne lui accorde pas le statut - exigeant - de faute. le péché, tout de même, ce serait autre chose.".

Que Philippe Besson aime le film "Les choses de la vie" de Claude Sautet est une chose, mais j'avoue ne pas avoir bien saisi le parallèle avec son histoire, d'autant plus que je ne m'imagine pas Louise sous les traits de Romy Schneider.
Pourtant, je reconnais à son roman une dimension cinématographique, qu'il s'agisse de la relation "printemps/hiver" entre Louise et Luca, de l'accident qui se joue dans le même temps à Paris pour François, le mari de Louise, ou encore des sublimes paysages de l'Italie dans un été qui joue les prolongations et un automne qui tarde à venir.
Sans aller jusqu'à le qualifier de roman initiatique, "De là, on voit la mer" avec son semblant d'histoire d'amour permet surtout à Louise de se redécouvrir, de sortir d'un mariage qui ne lui convenait plus forcément et de casser sa routine d'écrivain dans laquelle elle s'est enfermée depuis plusieurs années : "Luca lui a révélé qu'elle était encore vivante, encore capable d'emballement, de ferveur, de fièvre, de lâcher-prise. Et quand on a fait pareille découverte, comment continuer à vivre dans la torpeur, la facilité ? Ce n'est même pas une question de courage. C'est juste une question de respect de soi.".
Louise est une femme forte avec du caractère, elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas dans sa vie, elle assume ses choix et ses positions qui pour certains apparaissent comme égoïstes mais elle se fiche bien de ce que les autres pensent d'elle : "C'est à raison que les bonnes gens lui reprocheraient son égoïsme. de toute façon, les bonnes gens ont toujours raison. Toutefois, elle s'en moque.".
C'est à la fois une qualité et un défaut, car il faut bien reconnaître que si le personnage de Louise m'a séduit pendant un temps il a aussi fini par m'agacer avec son côté froid, insouciant du mal causé à autrui, qui profite de son histoire charnelle avec un homme plus jeune qu'elle sans se poser de question ni se remettre en cause : "Elle a la légèreté des femmes coupables ayant occulté leur culpabilité.".
Ou alors aime-t-elle comme un homme, et cela venant de la part d'une femme serait dérangeant ?
Car autour de cette Louise si forte ce sont deux hommes faibles qui gravitent, irrémédiablement attirés par elle mais qui en sa présence deviennent des chiffons dont elle fait ce qu'elle veut ou presque.
Je pense qu'au fond Louise est égoïste, en plus d'être aveugle au point de ne pas se rendre compte qu'elle vit ce qu'elle écrit, que la fiction rejoint la réalité, en tout cas pour le roman qu'elle est en train de concevoir : "Elle persiste à ne pas vouloir voir que les histoires qu'elle invente sont plus proches de la réalité que la vérité elle-même.".
Cette mise en abîme du roman dans le roman est intéressante et c'est cet aspect du récit qui m'a le plus séduite, outre le fait que l'intrigue se passe en grande partie en Italie.
J'aime beaucoup le style de Philippe Besson, avec des chapitres courts il arrive à donner un rythme à son récit et il est difficile de s'arrêter une fois lancé dans la lecture, le dépouillement de son écriture ne me gênant pas, au contraire.
Mais à l'inverse de ma précédente lecture de cet auteur avec "Une bonne raison de se tuer", je me suis moins attachée aux personnages, particulièrement à l'héroïne féminine, ce qui fait que j'ai fini par prendre du recul par rapport à l'histoire, voire à m'en détacher quelque peu.

"De là, on voit la mer" permet de s'évader en Italie le temps d'une lecture, de suivre les tribulations d'un trio amoureux, d'assister à la fin d'un amour et à la naissance d'un autre, enfin peut-être, car la fenêtre se referme et laisse le lecteur imaginer ce qu'il veut dans la naissance du printemps italien qui s'annonce.
Et quitte à citer un film de Claude Sautet avec Romy Schneider, après cette lecture c'est plus "César et Rosalie" que j'ai à l'esprit que "Les choses de la vie", ne serait-ce que pour le trio amoureux de deux hommes gravitant autour de la même femme.
En conclusion, lire Philippe Besson c'est bien, regarder les films de Claude Sautet aussi, comme ça tout le monde est content.
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Louise, la quarantaine et écrivaine, quitte Paris, le temps d'une parenthèse pour se vouer à l'écriture. Elle délaisse mari et Paris sous la pluie pour L'Italie, la Toscane, la mer. Sera-t-elle être inspirée ?

Louise est une femme indépendante, égoïste comme elle se nomme ou comme d'autres pourraient la juger. Louise prend volontairement le chemin de la solitude et de l'adultère. Un trait bien rendu par une narration authentique où le sentiment est étudié.

Dans cette fresque, se dessine le scénario du roman "les passants de Lisbonne". Roman sorti 3 ans après et à mon sens plus abouti en terme d'écriture que celui-ci.
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De là, on voit la mer est un roman plus conséquent, plus compact. Mais j'y ai retrouvé les mêmes défauts …

Louise, 40 ans, part s'installer dans une villa en Toscane pour écrire son roman. Elle abandonne à Paris son mari, François, meurtri mais résigné. À Livourne, ville portuaire ou règne une chaleur écrasante, tout l'enchante : la qualité du silence, la mer partout présente, l'incessant ballet des ferries vers les îles. Et cette parfaite solitude que seule vient déranger la présence discrète et dévouée de Graziella, la gouvernante qui s'occupe de la maison. Louise n'a jamais connu un tel sentiment de plénitude. Elle écrit l'histoire d'une femme qui doit réapprendre à vivre après la disparition de son mari … Tout se passe bien jusqu'au jour où un jeune homme frappe à sa porte …

A travers un récit à la troisième personne, impersonnel, froid, nous découvrons donc Louise qui écrit des romans à succès mais n'est pas capable d'émotions ou d'amour. Stigmatisée car ne voulant pas avoir d'enfants, elle se sent à part dans la société et s'éloigne petit à petit d'un mari pourtant aimant. L'histoire aurait pu être intéressante sans le style de Besson qui aligne des dialogues plats, sans fin, utilisant les mêmes procédés répétitifs : "elle dit", "elle évoque", "elle répond".
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Louise, célèbre romancière quadragénaire, a pris ses quartiers en septembre à Livourne (Italie), dans une villa prêtée par une amie, le temps d'écrire son nouveau livre. Elle a laissé son mari, François, à Paris, ville qu'elle trouve si bruyante et si agitée qu'elle perturbe son inspiration. Une gouvernante, Graziella, s'occupe des courses, du ménage et de la cuisine. Luca, le fils de celle-ci, 21 ans, élève officier de marine, est intrigué par cette Française solitaire. S'ensuit une liaison torride mais sans grand lendemain. Comment Louise parviendra-t-elle à gérer sa vie sentimentale alors que François, victime d'un très grave accident de la route qu'il a provoqué, se retrouve dans le coma à l'hôpital ?
« De là, on voit la mer » est un roman sentimental qui se rapproche parfois un peu trop à mon goût du roman à l'eau de rose, voire du roman de gare. Les trois principaux personnages n'attirent pas vraiment la sympathie. Louise a un rôle de femme égocentrique, fantasque et assez immature. Les deux hommes , chacun à leur manière, qu'il s'agisse du mari mûr, fataliste et blasé ou du très jeune amant, gamin à sa maman, semblent faibles, obéissants et soumis. Cette situation d'adultère avec l'habituel trio, mari, femme et amant, est loin de briller par son originalité, même si la cougar lettrée pourrait être la mère de l'apprenti marin. Tout aurait pu être sauvé par un style flamboyant, un humour ravageur ou une distanciation élégante. Il n'en est rien. Bien écrit au début, le style se relâche au bout d'une centaine de pages et on se demande pourquoi. Redîtes et répétitions (voulues) se multiplient. Adieu le minimalisme, bonjour l'introspection facile. Besson dissèque, analyse et réanalyse impressions et sentiments sans craindre d'avoir recours à tous les poncifs des magazines féminins. Seul véritable intérêt de ce livre : les cinquante premières pages qui évoquent les difficultés rencontrées pour noircir la feuille blanche et qui sondent les arcanes de la création littéraire. Tel Flaubert qui proclamait que Madame Bovary c'était lui, Besson pourrait sans doute en dire autant de Louise. Mais ensuite, quand la narration passe à l'horizontale, quelle déception ! Vite lu, vite oublié, ce retour de flamme italien peut faire passer un moment divertissant aux amateurs (trices) du genre.
(Livre critiqué dans le cadre du Prix Océans France Ô)
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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" A quoi reconnaît-on qu'on est amoureux? A la morsure du manque? Au besoin d'être avec l'autre, plus souvent que le temps imparti? A la pensée qui vagabonde? Au seul fait qu'on se pose la question?"
Louise est une écrivain reconnue. " L'écriture prend toute la place" . François, son mari depuis dix ans, a bien dû l'accepter. D'ailleurs, il est prêt à tout pour la garder. Il accepte ses silences, ses fuites, son refus de maternité.
Louise croit en l'instant, aux petites choses de la vie qui font basculer le quotidien. Elle se projette dans ses livres ou ses livres sont le pressentiment de son futur. Lorsqu'en Italie où elle s'est exilée pour écrire, elle rencontre Luca, le fils de la gouvernante, elle voit en lui le jeune homme que rencontre cette veuve en devenir qui est l'héroïne de son roman. Elle succombe à sa jeunesse, il pourrait être son fils.
" il y a des moments dans une existence où on demande la vérité alors qu'on présume qu'elle va nous heurter. Des situations dans lesquelles on renonce au confort de l'ignorance, aux vapeurs anesthésiantes de l'incertitude et où on prend le risque du réel, de la dureté du réel."
Louise doit choisir entre l' habitude rassurante d'un couple qui ne parle plus que du temps et la fougue de la jeunesse. Entre un jeune homme qui craint encore le jugement de sa mère et un cinquantenaire blessé qui porte "si haut l'art du compromis".
Les personnages sont suffisamment complexes pour être intéressants. Louise, en femme égoïste, déterminée et implacable laisse entrevoir des doutes. François paraît un être faible, résigné devant sa femme et fait pourtant preuve de force voire de folie pour retrouver l'amour de sa vie. Luca a la liberté, la franchise de la jeunesse mais il grandit vite en assumant ses actes.
Le roman commence dans la douceur caniculaire de l'Italie et le style possède cette langueur qui me laisse un peu en retrait. Ensuite, la conversation décisive entre François et Louise est constituée de phrases très brèves, classiques, franches qui alternent avec une analyse presque grammaticale de ces quelques mots. le déséquilibre et la fragilité de Louise ma paraissent ensuite plus touchants mais dans l'ensemble je suis tout de même restée en marge de cette passion d'une femme quarantenaire "sans hésitation".
" Louise songe qu'elle écrit des livres sur la fragilité, le désir, le vacillement, et finalement l'équilibre."

J'avais déjà un avis assez neutre sur Un instant d'abandon et La trahison de Thomas Spencer. Question de style.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Histoire d'adultère parmi tant d'autres mais pour une fois, c'est une femme qui trompe et avec un homme qui pourrait être son fils. Ça change un peu.
Encore un Besson qui ne m'emballe pas. La faute à cette femme écrivain Louise, si peu attachante, froide, égoïste, arrogante. Totalement dénuée de compassion même quand son mari terriblement blessé (au propre comme au figuré) lui exprime de très belles preuves d'amour. Une femme qui, entendant des phrases dans des situations tragiques, est capable de se dire qu'elle pourrait les réutiliser dans un livre. Et je l'ai trouvée en plus insipide. Ce n'est pas que je juge mal sa liaison adultère (car je m'en fous), mais tout simplement, je ne me suis pas du tout attachée à ce personnage. le fait que le roman soit écrit à la troisième personne rajoute encore une distance par rapport à elle qui n'en avait pas besoin.
Comme d'habitude, l'écriture est belle, les pensées et dialogues sont disséqués avec la recherche du mot juste. Mais ce qui m'a gênée c'est que ça manque cruellement d'émotion. C'est froid comme Louise.
Dans tous les romans de Besson que j'ai lus, je trouve qu'il y a de la distance et une certaine froideur. Mais dans ceux que j'ai aimés (Son frère, Une bonne raison de se tuer et La maison Atlantique), j'y ai quand même trouvé de l'émotion et la froideur me semble être plus de la pudeur. Dans ceux qui ne m'ont pas emballée, je ne vois que la froideur et une absence totale d'émotion. Je ne sais pas si je suis bien claire, j'ai du mal à expliquer ça.
Pour revenir à ce dernier où on voit la mer (pas tant que ça en fait), il y a des réflexions intéressantes sur l'écrivain, sa solitude, son rapport aux autres, mais c'est bien peu de choses par rapport au ressenti global. le sujet ne m'a pas semblé exploité comme il aurait pu l'être. Et pour couronner le tout, je n'ai pas aimé la fin. J'aurais aimé que Besson s'arrête juste avant le dernier paragraphe. Ça gâche un peu, peut-être même tout.
Ce roman est dans la veine de Se résoudre aux adieux et L'arrière-saison. Pas des Besson transcendants, pas ceux que je relirai. J'en ai lu beaucoup ces derniers temps et si je fais le compte, il y en a beaucoup qui sont moyens. Reste que son écriture est belle comme toujours et que Besson réussit l'exploit de me faire lire ses livres vite et sans abandonner même quand je les trouve moyens. Sans doute parce qu'ils sont courts.
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