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Critique de Ambages


« L'insupportable, toujours, c'est l'entre-deux, la zone grise. Pourquoi tout n'est-il pas blanc ou noir ? (…) Pourquoi faut-il qu'on nous inflige des nuances, des dégradés ? »
Anna est comme ça. Il faut qu'elle cherche suivant ses critères, une réponse. Mais peut-il y avoir une réponse en amour ? L'amour est multiple et se décline à l'envie. Tout est question de rencontre, de reconnaissance. C'est ce qui s'est produit quand Luca a vu Léo. Elle n'y pouvait rien, eux non plus. Je reste persuadée que Luca l'aimait, différemment. Mais il l'aimait pour ce qu'elle était. La question était plutôt de savoir si elle était heureuse ? Et je n'en suis pas certaine. Luca a été honnête avec Léo. Il lui a dit.
« Il y a une jeune femme dans ma vie. Elle s'appelle Anna. J'ignore combien de temps elle restera dans ma vie. Peut-être toute la vie. En tout cas, aujourd'hui, sa présence n'est pas discutable. » Je me suis contenté de répondre : « Je ne la discute pas. Je suis ailleurs. »
Mais Léo le dit si bien lui-même, avec une maturité qui surprend « je suis ailleurs. » Il n'était pas dans le monde De Luca et cela se voyait tellement quand pour la première fois, ils se sont promenés dans Florence tous les deux, enfin hors de cette chambre. Ils ne se parlaient pas quand ils ont pris une bière à un comptoir de café, l'absence d'habitude de vie sociale. Ils ne connaissaient que l'amour.
Finalement Luca avait deux vies. Et Luca n'en avait aucune. Aucune complète.
La plume de Philippe Besson est belle. Il sait faire parler ses personnages quand bien même certains ne le peuvent pas, je pense notamment aux parents De Luca. Ce roman est très agréable mais j'ai trouvé qu'il n'avait pas l'âpreté d'Un instant d'abandon. Ici, c'est presque convenu, entendu d'avance.
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