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4,19

sur 356 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je pense que l'on a tous en tête les images de la libération d'Ingrid Betancourt par contre on en sait beaucoup moins sur ses 6 ans et demi de captivité aux mains des FARC. Ce témoignage nous fait froid dans le dos et nous informe sur les conditions de rétentions, les humiliations, la vie dans la jungle......
Beaucoup de polémique on était lancé autour d'elle et je pense que ce livre nous montre le vrai visage d'Ingrid Betancourt. Face à un enlèvement, je pense que chacun lutte a sa façon pour survivre et l'auteur nous montre ici sa détermination, sa foi et son courage.
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À sa sortie en librairie, j'ai eu très envie de lire ce récit. Mais, compte tenu qu'il s'agit d'une somme, j'ai estimé que ce livre de la sénatrice colombienne devait se mériter et que je devais en mûrir le projet de lecture. En 2012, il s'etalait à nouveau devant moi et je ne resistais plus à la pensée d'en savourer chaque mot des 690 pages. Cependant, des la page 19 je le refermais jusqu'à il y a quelques jours. En effet, l'auteur précise que "la première tentative d'évasion avait échoué parce que j'avais eu peur de mourir de soif, m'interdisant de boire de l'eau marron des flaques qui jonchaient le sol", prisonnière qu'elle etait de la prison mentale qu'elle s'etait elle même construite par des à priori et une éducation strictement enracinée dans la très haute bourgeoisie. Jamais, pensais je, je ne pourrais avaler toutes ses pages avec quelqu'un qui renonce à la liberté pour ces motifs tant il me sera impossible de m'identifier à minima avec l'héroïne. Troublé, j'en parlais autour de moi. 6 ans après, soit presque le temps de sa détention, j'ai repris la lecture avec plaisir car Ingrid Betancourt, femme de lettres de grande culture, très féminine, à aussi la grande capacité à scruter et voir la verite telle qu'elle exhale des visages et des actes des autres comme d'elle même. Il apparaît, aussi, que cette " aventure" lui a permis d'evoluer et peut-être même de devenir meilleure, chose qui, dans l'adversité, n'est pas le lot de toute monde. Malgré quelques redites inévitables tant les situations dans les differents lieux de détention se repetent, quelques vraisemblables enjolivements - qui n'en aurait point commis ?- , une partie un peu trop longue à mon goût concernant la phase au cours de laquelle tous les otages sont ensemble et donne lieu au déroulé finement restitué de toutes les ignominies que l'homme est capable de produire, ce document est puissant et ne saurait laisser indifférent.
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L'impression que tout a déjà été raconté dans les médias ainsi que l'attitude un peu distante d'Ingrid Betancourt après sa libération des FARC peut tempèrer l'intérêt pour la lecture de « Même le silence a une fin » d'autant plus qu'un vécu extraordinaire ne transforme pas pour autant en auteur de talent…

Pourtant, alors qu'on en connaît le dénouement, on est d'emblée captivé par son récit. On dévore ce livre comme un livre d'aventure et Ingrid Betancourt décrit merveilleusement la jungle ainsi que le monde des FARC. On suit pas à pas son calvaire et elle ne tente à aucun moment de maquiller ou de glorifier les évènements mais nous livre un témoignage cru sans que l'on se sente voyeur. La peur, le manque de tout, les humiliations quotidiennes, les rivalités mais aussi la quête spirituelle, l'amitié, les petits bonheurs, tout est exacerbé. Elle revient minutieusement sur tous les aspects de sa captivité, son désir de vivre transpire à chaque page, elle résiste, tient bon. C'est une épouse, une fille, une mère qui conserve toute son humanité.

Les personnes qui reviennent de l'enfer, comme les camps de concentration ou la guerre, témoignent toutes de l'impossibilité à faire partager ce qu'ils ont vraiment vécu. On est cependant ébranlé par la lecture de ce livre, on s'interroge sur les facettes multiples de l'âme humaine et sur ce qu'aurait pu être notre attitude dans de telles circonstances…

Ne pas juger, comprendre, compatir, continuer à espérer, Ingrid Betancourt signe un récit authentique qui force le respect.
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Quand j'ai reçu le livre et que j'ai vu ses 690 pages, je me suis dit que cette lecture n'était pas gagné d'avance, d'autant que je connaissais l'issue de "l'histoire" et que relire le malheur de cette ex-otage ne m'attirait pas spécialement. Pourtant, dès les premières phrases, j'ai été happée par le récit. J'ai eu l'impression de lire un roman d'aventures. J'ai découvert les FARC, dont certains sont de vrais personnages, au sens littéraire du terme. Je les imaginais tous comme étant de sauvages sanguinaires. Pourtant certains sont loin de cette caricature. Ainsi Ferney m'a émue par son humanité et son dévouement paradoxal à l'égard des prisonniers qu'il traite comme des amis (il le dit d'ailleurs). Tout à fait étonnante également la scène de la fête pour l'anniversaire de Mélanie, la fille d'Ingrid, où, à cette occasion, les barrières entre ravisseurs et otages tombent : les jeunes FARC sont comme tous les jeunes du monde, ils s'amusent. Grâce à Ferney et son ami Beto, Ingrid apprend à tisser des ceintures et elle parvient à lancer une espèce de mode avec des ceintures à petits coeur pour les filles qui font fureur auprès des guerrilleras. Il arrive parfois que certains FARC improvisent des jeux de société avec les otages : ainsi la scène hilarante de Lucho (otage) jouant avec avec Giovanni grâce à des pois et des lentilles, "chacun se lançant des commentaires mordants, récupérant tous les préjugés politiques et sociaux pour attaquer l'autre". Les otages arrivent également à instaurer un système de bibliothèque. Ces scènes surréalistes m'ont vraiment étonnée.
Cependant c'est évidemment le plus souvent la violence de la guerre qui prend le dessus et donc l'Enfer. Les conditions de détention des otages sont le plus souvent abominables. Tour à tour enchaînés, emprisonnés, humiliés, entassés dans baraquements, affamés, vivant dans des conditions d'hygiène déplorables, la tension entre eux devient vite inévitable. Et de ce point de vue, ce livre est aussi une réflexion sur la conditon humaine. On a par moments l'impression que la tension entre les otages est presque aussi forte qu'entre eux et les FARC, ces derniers entretenant pernicieusement celle-ci. C'est un aspect des choses auquel je ne m'attendais pas. C'est aussi ce qui m'a choquée, même si la littérature des camps de concerntration m'est revenue à l'esprit à la lecture de certains passages. Je ne m'attendais pas à ce que les otages soient aussi mesquins et en proie aux coups bas entre eux. Je m'étais imaginé, naïvement, une réelle solidarité. Heureusement c'est aussi parfois le cas : on sent une amitié et une solidarité sans faille entre Ingrid et Lucho.
Dans ce livre le lecteur passe par toute une palette de sentiments, qui va du rire à la consternation, en passant par la compassion et l'effroi. L'écriture fluide et acérée d'Ingrid Betancourt, la description de l'univers de la jungle colombienne a le don de faire voyager le lecteur très loin, dans un univers carcéral qu'il n'imaginait même pas, sans larmes ni pathos mais avec pourtant beaucoup d'émotion. On ne ressort pas tout à fait indemne de cet enfer vert.
(Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices de ELLE 2011)
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Après six années et demie de captivité, Ingrid Betancourt a eu la force et le courage de consacrer dix-huit mois de sa nouvelle vie pour raconter, dans les moindres détails, son calvaire interminable, dans la jungle colombienne. Son aventure humaine est palpitante et atroce mais sa force spirituelle mérite le respect. Ceux qui ont lu le récit de son ex-amie, Clara Rojas, ne manqueront pas de faire la comparaison.

Ingrid Betancourt ne laisse rien de côté dans cette vie quotidienne en pleine jungle avec l'attente, l'angoisse, les évasions ratées, les humiliations permanentes causées par la promiscuité et la cruauté de certains de ses geôliers. Dans des conditions de vie épouvantables, les insectes monstrueux, les maladies, chaque jour apporte son lot de terreurs mais aussi ses espoirs et cette conviction énorme de connaître enfin un jour la fin de ce voyage infernal. Précisons enfin qu'Ingrid Betancourt a rédigé directement ses souvenirs en français, un livre-témoignage d'une puissance incroyable. Bonne lecture !
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Quelques semaines après son retour, des critiques négatives ont commencé à être distillées sur les antennes (radio et télévision) et dans les journaux à l'encontre d'Ingrid Bétancourt; critique émanant notamment de Clara et d'otages américains. La lecture de ce livre nous permet de redécouvrir sans doute la vraie Ingrid , son exceptionnelle personnalité pour résister comme elle l'a fait à 6 ans et demie de captivité dans des conditions extrêmes.
Que les futurs lecteurs ne soient pas rebutés par les 690 pages : ce livre se lit comme un roman d'aventures, dont on connait la fin bien sûr, mais il est si bien écrit que l'on a plaisir à le lire, même si certaines pages sont insoutenables compte tenu des conditions de vie des otages des FARC.
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Rien que la taille du livre et de l'écriture peuvent rebuter les lecteurs, c'est sans doute pour cela que ce livre est resté si longtemps dans ma bibliothèque. Il m'a fallu quelques chapitres pour vraiment réussir à voyager dans la jungle et à me sentir au coeur du récit. Mais ensuite plus moyen de décrocher, bien que connaissant l'issue de l'aventure, je voulais en savoir plus, et tout au long de ma lecture j'avais l'impression de faire partie des prisonniers, d'être avec elle, de vivre ce cauchemar à ses côtés. Je suis passée par toutes les émotions possibles avec ce livre :

- de la tristesse : dans les passages où elle parle de ses proches qui lui manque et quand elles partage ses souvenirs d'eux avec le lecteur, on ressent vraiment l'amour qu'elle a pour eux et la force qu'il lui transmette à distance.

- de l'agacement : dans les chapitres où elle relate les disputes et les mesquineries avec les autres prisonniers, j'avais l'impression de lire un épisode de Koh Lanta

- de la colère et du dégoût face aux sévices infligés tant aux otages qu'aux animaux de la jungle

Paradoxalement, certains passages m'ont parus faux, pas mensongers mais tournés de façon à ce que ça soit à son avantage. Peut-être que les polémiques que j'ai lu à son sujet viennent peser sur mon jugement. Mais ce qui est certain c'est que ce livre m'a donné envie de lire les témoignages des autres otages.
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Ce pavé m'a été prêté par une amie, sinon je ne pense pas que je l'aurais lu. Et j'aurais eu tort car ce récit de captivité m'a fait une forte impression. Il est évidemment difficile, sinon vain, de chercher à savoir si "tout s'est vraiment passé comme ça". Au fil des pages, malgré un peu d'agacement, j'ai été en empathie avec l'auteur (je pense qu'elle l'a vraiment écrit elle même) et ses sept années passées en enfer ; enfer de la forêt amazonienne et aussi enfer de la promiscuité... Vers le milieu du récit (près de sept cents pages quand même) on ne sais pas trop si on se trouve dans la réalité ou dans ses cauchemars tant ils sont semblables. Peut être que paradoxalement la fiction pourrait mieux tenter de rendre compte de cette épouvante. Mais c'est beaucoup en demander à quelqu'un qui en a autant bavé...
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Je n'ai que deux mots pour ce récit poignant : dramatique et lumineux
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Un très bon livre qui décrit parfaitement le calvaire et les conditions de détention d'une autre ère vécues par I. Betancourt et les trop nombreux otages des FARC et qui montre également à quel point, lorsqu'elle est soumise à de telles épreuves, la nature humaine peut encore trouver le courage nécessaire pour faire face et résister à l'oppression.
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