Frédéric Beth s'inspire d'une vraie enquête sur la disparition d'un enfant et nous propose un récit où le suspense est présent jusqu'à la fin. L'action se situe en terre carolo, dans un milieu modeste. L'inspecteur devra se battre tout au long de l'enquête pour exploiter les pistes qui s'ouvrent à lui, peu aidé par sa hiérarchie.
L'auteur nous emmène également dans le milieu de la police - un milieu qu'il connait bien étant jeune retraité - en nous faisant vivre l'envers du décor. Son passé d'ancien policier nous permet d'avoir une vue interne bien réaliste des enquêtes et de l'atmosphère : les relations humaines entre enquêteurs, les moyens octroyés, le manque de personnel et le manque de vision des supérieurs sur la situation sur le terrain... (Lui, c'est en tant que photographe qu'il a incorporé les rangs de la police fédérale en 2003, une époque où on y engageait des civils.)
En parallèle à l'enquête sur la disparition du jeune Boris, né d'un couple belgo-polonais, l'auteur évoque les difficultés présentes chez des ressortissantes des pays de l'est, mariées sans amour et dépendantes de leur époux qui les maintient dans l'ignorance.
Ce livre est écrit dans un style très agréable et précis où le suspense est maintenu jusqu'à la fin avec une alternance entre les différents protagonistes. Comme l'auteur me l'avait dit, nous découvrons aussi une vue très réaliste de la police et c'est vraiment interpellant. J'ai beaucoup aimé ce roman.
Une lecture à conseiller vivement.