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Critique de maltese


Tout débute comme un bon vieux whodunit: la découverte d'un cadavre décapité dans la chambre d'une pension de famille (et on pense bien sûr à "L'assassin habite au 21" de Steeman), cadavre à qui on a volé les yeux. Mais très vite, on comprend, lorsque le commissaire del Bosco commence à interroger chaque pensionnaire, que cette histoire policière n'est qu'un prétexte pour Frei Betto, celui de dresser le portrait d'un Brésil aux multiples visages.
Rio est la ville qui concentre ces personnages venus de différentes contrées du pays, un Rio plein de violence, notamment celle mise en place par la police et ses escadrons de la mort, une police qui n'hésite pas à torturer pour arracher des aveux à de faux suspects.
Candido, le héros central, ancien religieux, est aux premières loges de cette vie difficile faite d'un combat au jour-le-jour pour beaucoup de gens, lui qui aide les jeunes délinquants à se tirer des mains des policiers.
L'auteur, lui-même frère dominicain, militant de gauche et qui fut conseiller de l'ex-président Lula, livre avec ce roman une radioscopie du Brésil des années 90 doublée d'une histoire d'amour emplie d'humanisme.
Une histoire qui laisse de côté tout manichéisme et souligne l'importance du regard: celui notamment qui permet à chacun de voir le monde à sa manière.
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