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EAN : SIE126384_873
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.81/5   24 notes
Résumé :
Ironiser sur les belles-mères est un passe-temps que Bob aurait eu mauvaise grâce à pratiquer. La mère de sa jeune femme Betty n'a-t-elle pas inculqué à cette dernière que le premier devoir d'une épouse est d'avoir soin que son mari trouve le bonheur dans son travail ? Or Bob, à peine le mariage célébré, troque son métier de représentant d'une compagnie d'assurances pour celui de ses rêves : l'élevage des poulets.
Ce qui implique d'aller se nicher au flanc de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« L'oeuf et moi » de Betty McDonald est l'un des livres les plus drôles que je connaisse (les plus drôles ? Oui- et non) Mais j'en parlerai un peu plus tard.
L'auteur raconte comment elle a vécu pendant quatre ans avec son mari dans une ferme isolée dans les Monts Olympiques (Etat de Washington), dans l'extrême nord-ouest des Etats-Unis. Elle nous parle avec beaucoup d'humour des problèmes de va vie quotidienne, de l'élevage des poules, de ses voisins.
Et comme je l'ai dit c'est extrêment drôle. de fait, c'est comme cela que je l'ai pris lors de ma première lecture, pendant des vacances à la campagne, vers neuf ou dix ans. Et j'ai beaucoup aimé. Je l'ai relu plusieurs fois par la suite.
A la dernière lecture cependant, il y a une vingtaine d'années, je l'ai lu un peu différemment. Puis je me suis renseigné sur la vie de l'auteur et ai lu ses trois autres romans autobiographiques.
Et j'ai vu alors que le livre racontait une autre histoire.
Anne Elisabeth Bard est née à Boulder (Colorado) en 1907 dans une famille aisée, qui s'installe à Seattle en 1922. Betty reçoit l'éducation d'une fille de son milieu, apprend le piano et le français ; Emmett (Bob dans le roman) de quinze ans plus âgé ; elle l'épouse la même année et il la convainc d'aller exploiter avec lui une ferme d'élevage de poulets dans les Monts Olympiques.
La maison est isolée et pratiquement inhabitable ; elle doit aider son mari à la rénover, à défricher le terrain et à accomplir toutes les tâches nécessaires à l'exploitation. Or Betty n'a aucune expérience des travaux ménagers, à fortiori de l'agriculture, son éducation la préparant seulement à épouser un homme de son milieu.. Son mari, dont on ne comprend pas qu'il lui ait imposé une telle expérience, la délaisse de surcroit ; à bout de force elle finit par le quitter au bout de quatre ans (voir « N'importe qui peut faire n'importe quoi » du même auteur, hélas difficile à trouver)
McDonald est le nom de son second mari, Donald McDonald, épousé en 1942 ;
On voit donc que l'histoire racontée n'est finalement pas si drôle ; cependant le livre reste extrêmement amusant, malgré les touches d'amertume qui sont sont alors perceptibles.
Et l'on ne peut qu'admirer l'auteur d'avoir eu la force et la capacité d'autodérision nécessaires pour raconter ainsi son histoire. En fait, on arrive très vite à faire abstraction du contexte.
En définitive, je ne ferai qu'un seul reproche à l'auteur : la façon dépréciative et méprisante dont elle parle des Amérindiens.
Je ne suis pas de ceux qui déboulonnent les statues, récrivent l'histoire et font le procès des auteurs du passé. Il faut se garder de tout anachronisme psychologique et bien comprendre qu'une manière de penser insupportable aujourd'hui ne l'était pas il y a cent ou deux cents ans.
Cependant son cas est particulier, car elle excède le racisme ordinaire pour verser dans la haine et la méchanceté. Peut-être cependant y-a-t-il une explication dans une expérience traumatisante racontée dans le livre, qui a peut-être été pire que la narration qui en est faite
En tout cas, c'est un livre à lire pour tous ses aspects, et il est dommage qu'il ne soit pas réédité. Je crains qu'il ait peu de chance de l'être en ces temps de politiquement correct.
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Beaucoup d'humour dans ce livre et l'histoire de ce couple qui s'installe dans la nature pour produire des oeufs est absolument hilarante. Certaines remarques sur les indiens ne sont pas du tout dans le ton de notre époque, et même si je comprends que c'était la manière de penser de ces années, je n'ai mis que 4 étoiles de ce fait.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les fermiers sont des gens qui ont envie de voir la vie en noir et, qui veulent que tous ceux qui leur rendent visite, aient le même genre de conception du monde. Si les poules du voisin pendent toutes un double jaune, chaque jour que fait le Seigneur ; si toutes ses vaches viennent de vêler en chœur ‒ et de vêler des vêles ; s’il a remboursé toutes ses hypothèques ; si chaque épi lui a donné un boisseau de blé et qu’il vient de découvrir un gisement de pétrole sur ses terres, gardez-vous de parler devant lui d’un seul de ces heureux évènements. Au lieu de quoi, en regardant les poules, vous dites : “ Trop de ponte affaiblit la poule et la rend susceptible d’attraper n’importe quoi. ” Et le voisin, donnant du pied d’un air morose dans la mangeoire, vous répond : “ Fait aussi baisser l’ prix des œufs. ”
En entrant dans l’étable, vous considérez un moment les vêles, et vous dites : “ Masses de tuberculose dans la vallée, c’t’année. Connais des cas, cinquante pour cent du troupeau. ” Et le voisin de dire : “ Paraît qu’y a aussi l’avortement contagieux dans l’ coin. ” Vous penchant lugubrement sur la barrière et regardant les épis qui geignent sous le poids : “ Un coup de grêle f’rait d’ drôles de dégâts par ici. ”, dites-vous. Et le voisin : “ Pour peu qu’i’ grêle au temps d’la moisson, c’est la ruine. ”
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J'me suis jamais marié, ma p'tite dame, parce que j'n'aime pas les femmes. Les femmes ça me rend malade. Ca n'a pas d'organisation, ça passe son temps à bricoler et ça n'finit jamais rien de rien. Délivrez-moi d'en avoir une tout l'temps sur le dos.
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Il est déjà assez déprimant pour un homme de se dire qu'il est condamné à travailler pour le reste de ses jours, sans ajouter à ce fardeau ; sans qu'il ait encore à se dire qu'il détestera toujours ce travail.
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A tout le moins, l'élevage des poules présente-t-il cet avantage : quand une poule est paresseuse et ne manifeste aucun esprit d'équipe, quand elle est désagréable, on est libre de lui trancher le cou et de liquider la situation une fois pour toutes.
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Et Pâ Kettle, que Bob décrivait très justement comme "une espèce d'enfant de salaud qui tire sa flemme et qui zézaie". Le reste de la famille se composait de créatures inertes d'une ignorance crasse, obstinément arriérées, mais sans importance.
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Looking for Betty MacDonald: The Egg, the Plague, Mrs. Piggle-Wiggle, and I
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