«
le Cri » est le premier roman de
Nicolas Beuglet, scénariste français.
L'auteur tisse son histoire autour d'un fait historique : le projet MK Ultra, conduit par la CIA dans les années 50-70, afin d'essayer de prendre le contrôle de l'esprit humain.
Il dévoile les recherches clandestines pour étudier la peur originelle, exploiter ces connaissances pour tenter de programmer l'être humain.
Nicolas Beuglet nous invite à suivre les pérégrinations de Sarah Geringën, enquêtrice d'une froideur tout en contrôle, dans une enquête qui la mène d'Oslo à Paris puis Londres, puis l'île de L'Ascension, en passant par les mines du Minnesota pour revenir à Nice.
Initialement, appelée sur une affaire de suicide à l'hôpital psychiatrique de Gaustad à Oslo, en Norvège, Sarah se retrouve confrontée à de multiples interrogations sur le patient 488, patient anonyme, sans passé, sans famille, soigné dans cet hôpital depuis 30 ans, sans que personne ne sache vraiment qui il est ni la raison de sa présence.
Christopher Clarence, journaliste d'investigation, va se retrouver sur son chemin, lui dont le frère est mort après avoir fait des découvertes sur cet hôpital psychiatrique.
Le Cri parle de scientifiques ayant dépassé toutes les limites admissibles dans leur quête métaphysique. La palette est large : on va du Big Bang aux bactéries via la survie de l'esprit après la mort et des conséquences sur les diverses religions qu'auraient certaines découvertes ou révélations.… Malgré les recherches très approfondies de l'auteur, certaines explications sont restées vagues et j'ai fini par me lasser.
Attention, la plume de l'auteur est entraînante, il y a un rythme soutenu, sans temps mort ni pause. Mais c'est un texte axé dans le visuel, ancré dans l'action, une vraie superproduction ! C'est une aventure frénétique qui baigne dans une atmosphère métaphysique-psychanalytique abstraite. Je crois surtout que l'auteur a voulu trop en faire : trop de lieux, trop d'éléments. Et les deux héros sont quasi immortels, de vrais robots.
Décevant, capillotracté.