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3,84

sur 1659 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vous n'avez pas peur des contes de fées ? Vous devriez…

Vous avez encore foi en l'être humain ? Elle risque de s'éteindre pour de bon…

Le passager sans visage est donc le deuxième roman de ce qui est appelé à être une trilogie autour du personnage de l'inspectrice écossaise Grace Campbell.

Une nouvelle aventure où Nicolas Beuglet sème des petits cailloux pour nous faire remontrer la trace d'une organisation aux sinistres intentions.

Même s'il se lit bien individuellement, je ne peux que vous conseiller au préalable le dernier message, pour bien cerner le personnage principal. Surtout que Grace Campbell est au coeur de cette intrigue, elle en est le sang qui irrigue ces pages, qui actionne la pompe d'une intrigue dont la dimension dépasse l'imagination.

En cinq romans, Beuglet est devenu une référence en matière de thrillers. Parce qu'il sait jouer avec les codes du genre, rythme, émotions, rebondissements, chapitres courts, dialogues percutants. Mais aussi parce qu'il s'appuie toujours sur des faits réels qui, outre l'aspect ludique, font réfléchir et regarder le monde autrement.

Ce nouveau livre est la preuve qu'il est possible de creuser encore plus profondément dans la noirceur, et dans ce que l'Homme peut faire de pire. Et pourtant, le début pourrait laisser imaginer que le sujet traité est usé jusqu'à la corde par tant de thrillers avant lui.

Mais ce serait mal connaître l'écrivain que de penser que son histoire ne va pas s'élever vers des sommets de terreur, de surprises et de stupeur. Jusqu'à proposer une approche inédite.

D'ailleurs, il n'y a pas qu'une seule thématique, mais plusieurs qui s'imbriquent, pour tisser une toile gigantesque, toujours plus démesurée.

L'auteur met en avant, et en scène, une théorie insoupçonnée et un fait réel peu connu. Un conte qui devient encore plus inquiétant après avoir découvert où l'enquête sur son origine a amené Beuglet. C'est proprement incroyable, passionnant (et flippant) !

La réalité écoeurante qui se dévoile ensuite donne envie de hurler. Surtout face à l'incompréhension de comment un tel scandale peut ne pas être connu du monde entier. L'auteur donne quelques clés qui peuvent l'expliquer. Et n'hésite pas à frapper de grands coups de pied dans la fourmilière.

L'écrivain à l'habileté de faire différent, de proposer une construction et une approche autre que dans son précédent roman. Même si les deux livres sont intimement liés et s'intègrent dans un Grand Tout.

Quant à ce qui amorce le final, voilà qui fournit de quoi bien cogiter une fois la dernière page tournée, même si l'approche est un brin manichéenne.

Nicolas Beuglet donne un visage aux pires maux de nos sociétés actuelles. 360 pages sans temps mort, qui se lisent à vitesse grand V. le passager sans visage est un nouveau thriller qui pousse son lecteur à bout, l'emporte dans son élan et le fait trébucher sur les horreurs du monde passé, présent et futur.

Pour mieux se relever en attendant la suite des aventures de Grace Campbell, et surtout les nouveaux sujets de réflexion que l'auteur nous enverra en pleine face. Un livre de Nicolas Beuglet n'est jamais un voyage de tout repos.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Ceux qui connaissent les écrits de Nicolas Beuglet savent qu'il s'appuie toujours sur des faits réels pour construire ses romans. Pour ceux qui l'ignorent, Nicolas Beuglet se base toujours sur des faits réels pour construire ses romans. J'insiste aussi lourdement parce que, lorsque vous décidez de vous plonger dans l'un de ses récits, vous savez qu'au bout de la chaîne, il y a une thématique ou un fait divers dont il va vous parler et dont vous ignorez l'existence. C'est à mon sens, sa marque de fabrique qui le rend un peu différent des autres écrivains de thrillers et qui vous incite, instinctivement, à bien regarder où vous mettez les pieds en avançant dans la lecture. Il ne va pas vous parler de chat disparu de mémé Lucette, même si c'est sûrement un fait divers avéré. Non, il va creuser un peu plus profondément, impliqué qu'il est par les problématiques de notre monde. Je vous renvoie par exemple à sa nouvelle « Ça n'arrivera pas » pour vous faire une idée de ses préoccupations…

« Le passager sans visage » est le tome 2 de la série mettant en scène Grace que le lecteur a découvert dans « Le dernier message ». Nous faisions alors la connaissance de cette nouvelle héroïne, plus fragile que Sarah Geringën (voir la trilogie précédente, « Le cri », « Complot », « L'île du diable »), en quête de réhabilitation professionnelle. Nous l'avons laissée dans son appartement, face à une porte blindée qui cachait un lourd secret, mais plus sûre d'elle, ayant réussi à résoudre l'affaire qui lui avait été confiée. Si vous n'avez pas lu le tome 1, sachez que vous pouvez tout à fait lire celui-ci indépendamment (l'auteur vous en fait un petit résumé sans spoil en préambule). Sachez simplement que Grace se retrouve confrontée à cette porte, métaphoriquement à son passé, et qu'il lui appartiendra de l'ouvrir ou pas.

Lorsqu'un mystérieux message est déposé sur son palier, Grace sait qu'elle n'a désormais plus le choix : elle va devoir ouvrir la porte de son passé. Si « Le dernier message » était davantage un roman d'ambiance où le lecteur apprenait peu de choses sur cette nouvelle héroïne, « Le passager sans visage » est complètement axé sur le personnage de Grace. C'est elle qui fait avancer le roman, c'est elle qui provoque cette nouvelle enquête sur sa vie personnelle. Nicolas Beuglet nous offre le privilège d'en découvrir un peu plus sur elle. Je peux vous dire que vous n'allez pas être déçus ! le voyage est long, peuplé de personnages terrifiants et de souvenirs effroyables. « Tu sais très bien où commence le chemin de la vérité. » Grace repart donc sur les traces de son enfance, dans un petit village du nom de Kirkcowan. Celle qui se réfugiait dans la nourriture pour panser ses plaies est maintenant capable d'affronter la réalité en face.

Je ne vous dirais rien de l'enquête. Même si l'on suppute certaines choses, la réalité est plus glaçante encore. La construction de Grace, faite comme chaque être humain, des souvenirs d'enfance et des épreuves traversées est clairement mise en avant. le lecteur se retrouve donc d'emblée en totale empathie avec elle, impossible de ne pas l'être. L'avancée de son enquête sur les premières années de son existence va l'amener au « pays des contes ». Ces contes de fées que l'on raconte aux enfants pour les endormir sont bien plus terrifiants qu'ils n'y paraissent de prime abord, surtout lorsqu'on les redécouvre avec des yeux d'adulte. C'est exactement ce que Nicolas Beuglet entreprend dans ce récit : un savant mélange de réalité et de fiction avec comme point d'ancrage le fondu de l'une dans l'autre. Quelles sont les significations de ces contes, qui sont réellement ces personnages qui les peuplent ? En ajoutant cette touche d'onirisme, l'écrivain a immédiatement capté mon attention. Je connaissais très bien le conte dont il parle, je l'ai même raconté à mes enfants (comme vous peut-être), mais lorsqu'il est associé à un fait divers glaçant, monstrueux, et barbare, le sang du lecteur se glace. Comme d'habitude, j'ai enquêté sur les propos de Nicolas Beuglet, comme d'habitude j'ai trouvé en ligne les faits qu'il développe. Plus épouvantable encore, je n'en avais jamais entendu parler… Je crois que c'est cela qui a fait jaillir une sorte de terreur en moi, découvrant encore si besoin en est, que l'humain ne manque pas d'inhumanité. Les thématiques que l'auteur développe sont nombreuses, comme dans chacun de ses romans et il est difficile d'en parler sans spoiler le récit. Je peux simplement dire qu'il est concerné par les problématiques de son époque, notamment par toutes les nouvelles technologies qui envahissent notre quotidien, et par les informations lancées à tout va, type « fake news » qui ne sont destinées qu'à entretenir la peur, l'inquiétude, et la phobie toutes véhiculées par les news dont nous nous abreuvons jusqu'à la régurgitation. Les idées qu'il développe en fin de roman, par l'intermédiaire d'un personnage, ont une curieuse résonance… car intuitivement, je sentais qu'il avait raison sur plusieurs points et qu'en 2021, savoir réfléchir, analyser, vérifier en consultant plusieurs sources devient extrêmement rare.

Alors, Nicolas Beuglet est-il un lanceur d'alerte ? Chacun répondra à cette question en son âme et conscience. Une chose est sûre, il manie avec talent le plaisir de lecture et la réflexion. Il est impossible de sortir d'un de ses romans sans qu'une idée ou une citation continue à travailler en tâche de fond dans votre cerveau, sans avoir envie d'en savoir plus, et de consulter la bibliographie en fin de récit. J'ai aimé la rhétorique des propos des « illuminés » qui peuplent ces pages, le fait de me tromper sur certains personnages, d'être attendrie par d'autres, de découvrir le passé de Grace qui devient sacrément attachante, et aussi, la fin, la toute dernière ligne qui m'a donné envie de frapper l'auteur tant je trépigne de lire de tome 3.

« Le passager sans visage » est pour moi un excellent cru. J'ai pris un plaisir immense à le lire, entre jubilation et terreur certes, mais un immense plaisir tout de même. Personnellement, je sens dans l'écriture de Nicolas Beuglet la volonté de transmettre, l'envie de développer des sujets qui moi aussi me préoccupent. Sous couvert de polars, il s'emploie à interroger, mettre en lumière, remettre en cause, faire réfléchir et cela rend ses écrits bien plus profonds qu'un « thriller » qui n'existerait que pour divertir. C'est mal le connaître… Ce que vous devez retenir ? Excellent cru !

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C'est la suite du livre « le dernier message » mais pas de panique, un bref résumé se trouve au début de ce nouveau livre. Je vous conseillerais quand même de vous procurer le 1er tome des enquêtes de Grace Campbell avant. Avec ce résumé, on comprend d'ailleurs que l'on va vraiment se focaliser sur Grace Campbell dans ce thriller et que l'on va enfin savoir se que cache cette pièce secrète avec porte blindée à son domicile. Je crois que Nicolas Beuglet prend plaisir à jouer avec les nerfs de ses lectures.
Dans ce livre Grace trouve sur le seuil de sa porte une enveloppe. Au dos était écrit « Tu n'es pas seule à chercher » et à l'intérieur de celle-ci une feuille avec un autre message. Elle se sent prête à remuer son passé et découvrir la vérité sue la tragédie de son enfance, l'idée de se venger est plus forte que ses craintes.
La fin laisse supposer que ses héroïnes seront encore mises en avant dans son prochain roman. Vous en pensez quoi pour ceux qu'ils les ont lu ?
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Nicolas Beuglet ne se contente pas de nous pondre des thrillers plan-plan.

Non, il pousse toujours le curseur plus haut, plus loin et s'appuie sur de la documentation ou des faits réels dont on aurait aimé qu'ils ne fussent que de la fiction sortie tout droit de l'imagination un peu folle de l'auteur.

Hélas non… C'est ce qui le rend encore plus glaçant une fois la lecture terminée, comme si ce ne l'était déjà pas assez durant la lecture, en imaginant qu'une telle abomination ait pu avoir lieu.

Ce thriller est addictif, une fois commencé, il est difficile de le fermer. Surtout que l'on découvre enfin ce que cachait la pièce secrète de l'inspectrice Grace Campbell. Entre nous, je n'avais pas imaginé ça ainsi, je pensais le secret plus glauque. L'horreur arrivera ensuite, bien plus tard…

S'appuyant sur ce que je pensais n'être qu'une légende, un conte pour enfants pas sages, l'auteur développera une autre théorie, une de celle qui rend ce conte encore plus terrible que ce qu'il est déjà au départ… Entre nous, les contes pour enfants ne sont pas des histoires à raconter le soir à des gosses, ils sont tous horribles !

Puis, se nourrissant de ces théories, le récit poursuivra sa route en englobant aussi des faits de sociétés bien connus, que sont ces maudits réseaux sociaux. Utilisés à bon escient, ils permettent de faire de belles rencontres, d'échanger des idées, des points de vue intéressants, mais mal utilisés, ils sont comme du vent et de l'essence sur des braises.

Au rayon des bémols, il faudra prendre en compte le fait que tout se déroulera toujours super bien pour notre inspectrice, même si, au passage, elle dégommera des gens sans sourciller (puis aura des états d'âmes pour d'autres qui ne les méritent pas), se sortira de tous les pièges, résoudra toutes les énigmes et, cerise sur le gâteau, se fera aider par un ancien personnage que je n'aurais jamais vu dans ce rôle-là.

Bon, si Grace Campbell avait eu des difficultés pour son enquête, le roman aurait fait 600 pages et aurait surtout manqué de rythme. Ma foi, je préfère ainsi, même si ça manque un peu de crédibilité, que les personnages sont un brin manichéistes.

Ce récit est glaçant, horrible, surtout lorsque l'auteur prononce un mot devenu tabou en Belgique et ce n'est pas "crise gouvernementale" ou "querelles linguistiques" ! Un mot qui a fait tout trembler chez nous, provoquant des refontes et une fusion police-gendarmerie. Ce mot que l'on ne veut pas imaginer…

Oui, les sujets abordés dans ce thriller sont horribles, encore plus lorsque l'on comprend que ce n'est pas de la fiction, que ces horreurs ont eu lieu et que personne n'a moufté, que personne n'a été inquiété, jugé ou condamné. À se demander si les gens n'étaient pas devenus fous pour oser cautionner une telle abomination.

Moi qui pensais qu'on avait touché le fonds des horreurs humaines, j'ai été bien naïve ! La réalité dépassera toujours la fiction…

Un thriller intelligent, mené tambour battant, qui nous fera suivre bien des pistes qui sembleront farfelues avant que tout ne s'emboîte parfaitement et ne nous laisse, une fois de plus, sur le cul.

Vivement la suite !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce nouveau roman est la suite du 1er tome : le dernier message, qui met en scène la nouvelle héroïne de l'auteur Grâce Campbell. A mon avis il est préférable d'avoir lu le tome précédent. Cela permet de mieux comprendre le personnage de Grâce. Ce 2ème tome répond à aux questions que j'ai pu me poser lors de ma lecture précédente.
Grâce est un personnage complexe, qui doit faire face à ses peurs, à ses angoisses, ses complexes suite à un traumatisme survenu dans son enfance. Les zones d'ombres s'éclairent. Ce tome est consacré au personnage de Grâce et à la découverte des secrets sur son passé.
Les codes du thriller sont parfaitement maîtrisés. L'intrigue est bien construite. Il y a du suspense. Les chapitres sont courts. On voyage de l'Ecosse à la Forêt-Noire. Il y a un mélange de légendes, contes, de faits historiques et faits divers.
Malgré un démarrage du roman un peu lent à mon goût, j'ai été entraîné dans un thriller glaçant.
J'ai passé un agréable moment de lecture.
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Après avoir beaucoup aimé "Le dernier message" j'étais très pressée de lire celui-ci et je dois dire que ça a été une bonne lecture mais pas autant que je l'aurais voulu, je suis un peu déçue .
Je conseils très fortement de lire le 1er tome avant de lire ce titre !

Nous allons suivre Grace dans une enquête qui la concerne et va l'emmener en enfer !

Je vais tout d'abord vous parler de se que j'ai aimé. Pour commencer l'écriture de Mr Beuglet est toujours très agréable à lire avec des chapitres courts et un roman qui fait moins de 400 pages.
Très heureuse de retrouver Grace et d'autant plus qu'elle nous parle d'elle et de son passé ce qui permets de mieux la connaître et de s'attacher d'autant plus à elle. Une enquête particulière avec des thèmes abordés plutôt étranges et que l'on n'oublient pas.

Ce qui m'a déçue en revanche, ce sont toutes ces longueurs qui parfois traînaient sur plusieurs pages et qui m'ennuyaient vraiment. Il m'est arrivée d'avoir régulièrement un manque d'intérêt pour l'histoire que je trouvais un peu rocambolesque. Peu de rebondissements, se qui a donné beaucoup moins de piment à l'histoire.
D'ailleurs je voulais vous parler du thème principal qui est abordé dans ce roman (même si on n'en entend parler que de temps en temps durant notre lecture) parce qu'il m'a particulièrement dérangé et je pense que certaines personnes aimeraient le savoir avant de ce lancer dans cette lecture.

Alors ATTENTION SPOILER !!! Si vous ne souhaitez pas être spoilé arrêtez de lire cette critique !

Le sujet épineux de ce roman et qui est malheureusement au coeur de l'enquête est "la légalisation de la pédophilie" qui pourrait aider les enfants dans leurs "bien-être personnels et leurs développement" par une sorte de secte. Les enfants ce font adopter par des pédophiles pour que justement ceux-ci puissent assouvir leurs besoins "naturels".
Alors oui je sais que ce n'est qu'une fiction et que ce n'est qu'un livre mais certains propos m'ont un peu gênés et je tenais à le dire :) , surtout pour les âmes sensibles !

La fin du livre nous laisse croire qu'il y aura sûrement une suite et je l'espère bien. Ce qui m'a fait peur c'est que l'un des personnages qui arrive à la dernière page du livre est (il me semble) une enquêtrice qui figure dans la 1ère trilogie de l'auteur . Malheureusement je n'ai pas encore eu l'occasion de la lire donc j'espère que ça ne posera pas de soucis pour la suite .

FIN DU SPOILER !

Un très bon moment de lecture mais qui ne me marquera pas autant que le 1er tome mais qui me donne malgré tout l'envie d'une suite à découvrir !
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Deuxième opus des aventures de l'inspectrice écossaise Grace Campbell, celui-ci nous fait voyager de l'Ecosse vers l'Allemagne, alors que le premier nous emmenait de l'Ecosse vers le Groenland. Ça, c'est pour le côté géographique.

Même si cet opus peut être lu indépendamment du premier sans problème de compréhension, je trouve tout de même préférable de lire le précédent car il y est fait quelquefois référence et on retrouve un des protagonistes, et non le moindre ; les ennemis d'hier peuvent devenir les alliés d'aujourd'hui. Je n'en dis pas plus pour ne pas déflorer.

Dans ce livre, Grace Campbell est en prise avec son passé. Tout commence par la réception d'une lettre anonyme qui va réveiller en elle le souvenir enfoui d'un traumatisme. Kidnappée alors qu'elle avait une dizaine d'année, elle a pu s'enfuir avec l'aide d'un jeune garçon, à qui elle doit son salut. A présent, elle se sent prête à mettre tout en oeuvre pour élucider cet enlèvement jusqu'à aujourd'hui resté sans réponse, les ravisseurs n'ayant pas été identifiés.

Le sujet essentiel de ce roman est la pédocriminalité au plus haut niveau, et l'influence, la manipulation pour soumettre, asservir la masse (humaine) par tous les moyens. J'ai trouvé intéressant que l'auteur se serve du conte, ou récit historique ?, du joueur de flûte de Hamelin des Frères Grimm comme un trait d'union de l'enquête. Comme pour tous ces livres, Nicolas Beuglet fait un travail de recherche, de documentation qui permet de fonder ses histoires sur des faits réels ce qui donne un intérêt accru à la lecture. Même si j'ai trouvé le début du livre un peu laborieux, il lui faudra une centaine de page pour trouver son rythme, je suis curieuse de connaître la suite des aventures de Grace, la fin ne laissant pas de doute à la préparation d'un nouvel opus.
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Nicolas Beuglet reprend, avec cette deuxième enquête de Grace, l'histoire où on l'avait laissée. Dans le précédent livre régnait un mystère autour d'une pièce de son appartement. L'auteur décide d'ouvrir la porte et de nous révéler les secrets du passé de l'héroïne.

Elle se lance alors dans la quête d'une vérité sur un mystère qui la traumatise depuis des années. Avec son caractère opiniâtre, elle continue ses investigations coûte que coûte même si ses pistes deviennent malsaines et sont susceptibles d'impliquer sa propre famille. Des révélations fracassantes vont alors entraîner l'inspectrice dans une aventure mouvementée et forte en émotions.

L'auteur maitrise son sujet. On sent qu'il s'est documenté pour peaufiner sa toile de fond. Les évènements historiques relatés et les théories développées apportent de l'épaisseur à une intrigue somme toute classique. La narration, portée par une plume accessible, est aussi parfaitement rythmée. Les courts chapitres maintiennent le lecteur sous tension et ne lui laissent pas le temps de s'ennuyer. Pour le sensationnel, les péripéties de ce deuxième opus perdent en vraisemblance (certaines scènes sont un peu tirées par les cheveux !) par rapport à celles du premier volet. Mais le résultat global procure un plaisir de lecture indéniable qui vous fera oublier ses quelques fantaisies de scénario.

Comme à son habitude, l'écrivain se base sur des faits réels pour imaginer son aventure. Ses histoires deviennent encore plus terrifiantes lorsque l'on lit la postface qui confirme la véracité des évènements. « le passager sans visage » est un thriller très efficace duquel on ne décroche pas. Plus qu'une aventure spectaculaire, cette trilogie fait réfléchir sur notre condition moderne et sur notre rapport au progrès.

Nicolas Beuglet continue son exploration des tragédies de l'Histoire méconnues à travers ses polars passionnants. On apprend en se distrayant. Un programme qui me plait beaucoup et que je vous conseille !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Dans "Le dernier message", nous avions laissé Grace Campbell en plan, face à la porte verrouillée d'une pièce mystérieuse de son appartement : ouvrira ? ouvrira pas ? Évidemment que nous nous demandions quels secrets pouvaient bien s'y dissimuler. Et voilà comment Nicolas Beuglet nous avait harponnés en obligeant ainsi les curieux de nature à lire la suite qu'il préparait.

Dans "Le passager sans visage", la nouvelle héroïne de l'auteur, Grace, accepte de se confronter aux traumatismes de son enfance. Elle souhaite désormais élucider l'énigme qui plane autour de l'enlèvement dont elle fut victime alors qu'elle avait 10 ans, et surtout elle veut trouver qui lui avait permis d'échapper à son ravisseur. Un message glissé sous sa porte lui apporte la preuve que quelqu'un cherche à l'aider dans cette difficile entreprise.

Pour apprécier cette lecture, je précise qu'il est indispensable d'avoir lu le premier opus. Dans cette suite des aventures de notre inspectrice écossaise, Nicolas Beuglet reste fidèle à lui-même. Il construit son polar autour de faits ayant réellement existé. Je découvre ainsi la face cachée des contes et tout particulièrement celle du "joueur de flûte de Hamelin". Mais surtout je suis confrontée à un fait divers découvert en 2020 qui m'avait échappé, l'affaire du Dr Helmut Kentler qui, avec l'aval des autorités allemandes, avait placé nombre de jeunes orphelins chez des pédophiles notoires, lui-même étant adepte des actes pédosexuels. J'adore quand une lecture entraîne un questionnement et donc quelques recherches pour démêler le vrai du faux.
Ce que j'apprécie moins chez cet auteur, c'est sa propension à en faire trop. Souvent, le scénariste prend le pas sur l'écrivain et on assiste régulièrement dans ses polars à des scènes dignes de certains films à sensation, notamment ici une course-poursuite dans un train dans laquelle j'imagine mal notre héroïne. A mes yeux, avec ce discours final dans lequel tous les adeptes de la théorie du complot vont se retrouver, c'est "open bar", tout y passe et on s'éloigne complétement du sujet principal. Autre question, pourquoi avoir choisi ce titre alors que ce "passager" n'apparaît que dans les derniers chapitres ?

Malgré ces quelques défauts, auquel s'ajoute un style assez plat, j'accorde un 14/20 à ce polar. A chaque fois, chez Nicolas Beuglet, je trouve du très bon comme du "peut mieux faire" mais une chose est certaine, il a la technique pour obliger son lecteur à le suivre (dernière phrase du livre...). Mais pour comprendre, encore faut-il avoir lu la série précédente...
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Inspiré de faits réels 😱

Ou comment l'être humain peut-il s'enfoncer dans l'immonde et l'indicible ?

C'est avec ce titre que je découvre Nicolas Beuglet, dont j'entendais tant de bien que je redoutais l'effet de "mode"...
J'avais donc envie de me faire mon propre avis sur ce livre avant qu'on en entende "trop" parler. Après avoir entendu une interview de l'auteur à la radio, j'ai été choquée de découvrir quels étaient les faits avérés sur lesquels sont basés l'écriture du roman.

C'est là le principe de l'auteur - baser ses romans sur des faits réels - et c'est très bien mené. Tout comme ça ne pose aucun problème de lire cette suite sans avoir lu *le dernier message*.

Je ne saurais que vous conseiller ce livre qui, pour moi, dépasse de loin le policier/thriller, c'est véritablement une lecture d'utilité publique.

Pour les lecteurs sensibles, pas de détails TROP dérangeants même si le thème est la pédophilie.
Une seule mise en garde : si vous le commencez, vous ne saurez plus le reposer ☺
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