A la fin de la république romaine, un jeune homme, qui s’appelait Octave, débuta dans l’histoire comme Néron finit. Pendant les guerres civiles, épreuve redoutable pour la jeunesse, il montra une résolution et une férocité précoces. » Il avait une absence complète de scrupules et de moralité, ce qui est commode dans toutes les positions politiques, et surtout dans les temps où les partisse combattent les armes à la main. Pour couvrir sa conduite d’une apparence de justice, il donnait pour prétexte la vengeance à tirer des meurtriers de César ; ce n’était qu’un manteau sous lequel se cachaient ses propres rancunes; les crimes qu’il ordonnait n’avaient d’autre but que de déblayer le chemin devant lui. Il avait du reste autant de disposition à verser le sang, que de plaisir à le voir couler.