AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226137906
234 pages
Albin Michel (02/05/2003)
3.01/5   39 notes
Résumé :

« Femme nue, femme noire, vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté... Ces vers ne font pas partie de mon arsenal linguistique. Vous verrez : mes mots à moi tressautent et cliquettent comme des chaînes. Des mots qui détonnent, déglinguent, dévissent, culbutent, dissèquent, torturent ! Des mots qui fessent, giflent, cassent et broient ! Que celui qui se sent mal à l'aise passe sa route... ... >Voir plus
Que lire après Femme nue, femme noireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Voilà un livre que j'ai choisi pour sa couverture (et son auteur que je trouve assez agréable) et qui se révèle être, oh surprise, un livre érotique.
Irène Fofo, une jeune femme à peine sortie de l'enfance a deux passions : la kleptomanie et le sexe.
D'une belle plume, Calixthe Beyala nous entraîne au coeur d'un bidonville africain où règnent la misère, la violence et la dépravation.
Mais à travers ce tableau pessimiste pointe tout l'amour que l'auteur porte à l'Afrique et aux africains.
Un livre auquel je ne m'attendais pas du tout mais que j'ai lu d'une traite et plutôt bien aimé.
Commenter  J’apprécie          330
Le bandeau sur le livre mentionne... roman érotique africain... Au terme de la lecture, je m'interroge toujours et encore... pourquoi ajouter "africain"... Cela change quelque chose au fait que c'est érotique africain? L'érotisme africain est donc différent de l'érotisme japonais fait d'estampes? Ou de l'érotisme indien (illustré par les Arabes) du Kama Sutra?

Je ne suis pas choqué par des choses crues ou brutales. Rien dans le livre ne m'a dérangé. Cela dit, pour l'érotisme, on repassera... Ou alors, l'érotisme africain, c'est de la pornographie européenne... Ce livre est à l'érotisme ce que Patrick Sébastien est à la musique baroque, ou ce que O'Tacos est à la gastronomie française... Une sombre mystification.

En attrapant un livre érotique, je pensais le lire d'une main, comme dit Herbert Léonard dans un de ses tubes. Je m'attendais à avoir le bambou, le cyclope qui pointe de l'oeil... Et alors, et alors... ? Zorro n'est pas arrivé. Rien, que dalle, la Gaule est resté sagement dans la poche de son kangourou.

Au-delà de descriptions directes et explicites d'actes sordides, éclairés par une lumière littéraire blafarde, par un néon bourdonnant de mots supposés susciter l'émoi ou le dégoût du lecteur, il y a une tentative de propos militants. L'autrice aborde les maux de l'Afrique par la puissance évocatrice de mots durs comme autant de sexes dressés. La pauvreté, la misère, le sous-développement, l'entassement des corps, la perte du supplément d'âme dans les bidonvilles des banlieues africaines, l'espoir d'aller vivre à Saint-Denis , loin dans la France qui fait -encore- rêver... s'ils savaient, semble aussi dire Calixthe Beyala... voilà aussi le propos de l'autrice. Mais cela débande gravement car le sexe inutile prend le pas sur la colère sociale...

Personnellement, je pense que c'est dommage d'avoir adopté une telle approche, celle du sexe brutal et sauvage (que d'aucuns aiment accoler à la négritude, d'ailleurs). Car cela déforce (alors que les gars du livre défoncent...) le propos panafricain, identitaire, revendicateur du livre. Car il y a une (belle?) idée de l'Afrique dans ce roman. Hélas, cette Afrique pointe son micro-pénis derrière une avalanche de sperme et de foutre. Que de clichés, finalement... Et même au niveau du vocabulaire, je m'attendais à mieux... Jean-Claude Carrière dans Les mots pour la chose s'adressait à une actrice de films X pour lui apprendre la poésie des mots pour désigner les choses de la chose. Il y avait de la verge... euh non, de la verve et du style. Ici, il n'y a pas grand-chose. J'ai cru un instant faire un grand bond en arrière et lire ces nouvelles qu'on se lisait ados en feuilletant fébrilement Union ou un magazine du style.

L'Afrique méritait mieux. La trique aussi.
Commenter  J’apprécie          91
La couverture de la version poche est très belle et assez envoûtante... J'étais donc d'autant plus déçue par le contenu. Je ne pense pas être particulièrement pudibonde ou coincée, j'aime quand les scènes érotiques voire pornographiques donnent la chair de poule, mais là non, c'est juste pas possible. Une invraisemblable histoire de bébé mort dans un sac à main volé par l'héroïne, des scènes de sexe juxtaposées qui lassent très vite, une jeune fille qui semble se réjouir de n'être qu'une magnifique poupée gonflable aux yeux d'hommes tellement ternes et honteux qu'on en deviendrait lesbienne... Bref, désolée mais là j'abandonne... le résumé parle d'"une fable mélancolique (...) à l'humour corrosif"... On n'a pas lu le même bouquin!
Commenter  J’apprécie          120
Un roman maladroit se voulant pornographiquement provocateur, là où un honnête essai serait efficace.

Auteur controversée, tant pour ses engagements que pour ses plagiats, Calixthe Beyala publiait ce court roman en 2003 comme une nouvelle provocation, inscrivant délibérément son personnage de femme libérée / libératrice (par le sexe débridé), au sein de la ville africaine engoncée dans ses routines et ses certitudes, dans le franc registre de la pornographie.

Malheureusement, le résultat n'est à nouveau pas à la hauteur de l'intention, le style à la fois complaisant et artificiel provoquant très rapidement le naufrage du propos dans de pesantes et maladroites redites. La verve et la gouaille, le sexe tout-puissant et son revers sordide, y semblent comme affectés et trop construits.

Aussi légitimes (ou discutables) que puissent être les engagements de l'auteur, il reste que la forme romanesque maladroite à nouveau adoptée est inadaptée à des propos qu'un essai provocateur serait sans doute plus à même de véhiculer, en épargnant ainsi la patience du lecteur...
Commenter  J’apprécie          50
Une grosse déception à la lecture de ce roman ... Décousu, racoleur, vulgaire ...
Je n'ai pas réellement compris ni le sens ni le message que voulait faire passer l'auteure.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Vous verrez : mes mots à moi tressautent et cliquettent comme des chaînes. Des mots qui détonnent, déglinguent, dévissent, culbutent, torturent ! Des mots qui fessent, giflent, cassent et broient ! Que celui qui se sent mal à l’aise passe sa route.
Commenter  J’apprécie          292
La vraie beauté n’existe qu’en s’appuyant sur la laideur. Tout comme l’amour n’existe qu’en fonction de son inverse, la haine. La fidélité n’a de sens que si l’on expérimente l’infidélité… On a besoin de rires et de chagrins.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Calixthe Beyala (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Calixthe Beyala
Calixthe Beyala - Le Christ selon l'Afrique .Calixthe Beyala vous présente son ouvrage "Le Christ selon l'Afrique" aux éditions Albin Michel. Rentrée littéraire Février 2014. http://www.mollat.com/livres/beyala-calixthe-christ-selon-afrique-roman-9782226256010.html Notes de Musique : Africa Format B
autres livres classés : afriqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (129) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Afrique dans la littérature

Dans quel pays d'Afrique se passe une aventure de Tintin ?

Le Congo
Le Mozambique
Le Kenya
La Mauritanie

10 questions
289 lecteurs ont répondu
Thèmes : afriqueCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..