Ce recueil est constitué d'un poème en prose, "Le livre du feu", et de trois nouvelles dans lesquelles
Haïm-Nahman Bialik montre qu'il est un remarquable conteur. Bialik appartenait à une génération qui connut la fin d'un monde, celui du Shtetl de Russie, qui, pour lui, confronté au chaos des guerres et des révolutions, des persécutions et de l'exil, s'apparente de plus en plus à celui de l'enfance. Bialik exprime une certaine ambivalence entre la tradition et l'émancipation. Dans "Regain", Shmulik, un enfant rêveur et solitaire, est confronté à la brutalité d'un père et du maître d'une école juive, tandis que dans "Derrière la clôture", Noah, un autre enfant, s'affranchit des règles et des interdits de son faubourg juif. Bialik décrit un monde souvent sclérosé mais avec une nostalgie poignante et le regard transfiguré de l'enfance.