C'est grâce au mois "Québec en novembre" que j'ai eu l'envie d'aller à la rencontre de Bianca Joubert qui était l'invitée de la librairie Tulitu à Bruxelles.
Second roman qui m'a énormément touchée et émue. Que c'est beau.
Le thème est actuel : à la recherche de ses origines, ici, ailleurs, à la rencontre des autres. Se construit-on seul ou aussi à travers les autres, ce sont des questions que je me suis posées à la lecture.
C'est terrible, déchirant et magnifique à la fois.
"Le léopard ne se déplace pas sans ses taches", un proverbe africain qui nous en dit long sur le sujet : il faut pouvoir accueillir les gens tels qu'ils sont avec leurs qualités et leurs défauts.
Quel que soit le mode de transport : métro, train, avion , la narratrice va croiser des personnes, elle va être possédée par leurs rêves, leurs paroles, leurs souvenirs.
A la recherche de son identité, ici ou ailleurs, les gens lui parlent, se confient.
Elle rencontrera une gitane dans le métro, un africain dans le train qui joue à cache-cache avec le contrôleur, un migrant malien qui après avoir fuit son pays disparaît en fumée dans l'incendie criminel de son squat. Des personnes fuyant le malheur, fuyant les guerres, fuyant les exploiteurs de richesse, ce sont des citoyens du monde comme la narratrice apatride.
Des bouts de vie, des bouts d'espoirs, de désespoirs. La misère est partout, l'indifférence aussi. C'est un récit éclaté où de nombreuses voix(voies) sont entendues. Un grand état des lieux de notre planète, une recherche identitaire.
C'est un petit roman très dense. Il y a des tensions, des horreurs, des idéaux humanitaires. Je n'ai su quitter le récit la tension étant palpable, un fil conducteur nous relie tous , la nécessité et le besoin de l'autre. C'est tellement bien écrit. Ecriture belle, très poétique.
Lien :
https://nathavh49.blogspot.b..