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EAN : 9782923896571
151 pages
Marchand de feuilles (09/05/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
Le léopard ne se déplace pas sans ses taches, ce sont des « histoires naturelles », dans lesquelles les uns observent les autres, dans un chassé-croisé narratif, où les trains, les rames de métro et les avions deviennent des voies vers la fiction, et où les voix et les points de vue s'entremêlent, créant un réseau de récits labyrinthes, peuplés de personnages atypiques, dont certains meurent dans une indifférence angoissante.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est grâce au mois "Québec en novembre" que j'ai eu l'envie d'aller à la rencontre de Bianca Joubert qui était l'invitée de la librairie Tulitu à Bruxelles.

Second roman qui m'a énormément touchée et émue. Que c'est beau.

Le thème est actuel : à la recherche de ses origines, ici, ailleurs, à la rencontre des autres. Se construit-on seul ou aussi à travers les autres, ce sont des questions que je me suis posées à la lecture.

C'est terrible, déchirant et magnifique à la fois.

"Le léopard ne se déplace pas sans ses taches", un proverbe africain qui nous en dit long sur le sujet : il faut pouvoir accueillir les gens tels qu'ils sont avec leurs qualités et leurs défauts.

Quel que soit le mode de transport : métro, train, avion , la narratrice va croiser des personnes, elle va être possédée par leurs rêves, leurs paroles, leurs souvenirs.

A la recherche de son identité, ici ou ailleurs, les gens lui parlent, se confient.

Elle rencontrera une gitane dans le métro, un africain dans le train qui joue à cache-cache avec le contrôleur, un migrant malien qui après avoir fuit son pays disparaît en fumée dans l'incendie criminel de son squat. Des personnes fuyant le malheur, fuyant les guerres, fuyant les exploiteurs de richesse, ce sont des citoyens du monde comme la narratrice apatride.

Des bouts de vie, des bouts d'espoirs, de désespoirs. La misère est partout, l'indifférence aussi. C'est un récit éclaté où de nombreuses voix(voies) sont entendues. Un grand état des lieux de notre planète, une recherche identitaire.

C'est un petit roman très dense. Il y a des tensions, des horreurs, des idéaux humanitaires. Je n'ai su quitter le récit la tension étant palpable, un fil conducteur nous relie tous , la nécessité et le besoin de l'autre. C'est tellement bien écrit. Ecriture belle, très poétique.

Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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critiques presse (1)
LeDevoir
05 juillet 2016
La prose dense de Bianca Joubert balance entre la pesanteur et la grâce.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Migrants. Un terme qu'on a trouvé pour parler de ceux qui bougent. Ceux qui se déplacent à cause de la guerre, du climat, des catastrophes. De l'économie. Un terme qu'on utilise pour ne pas dire réfugiés. Parce que les réfugiés, on est obligés de les accueillir. Ceux qui vendent des armes d'une main stoppent ceux qui fuient les tirs de l'autre.
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Du village d'Amadi partaient énormément de clandestins qui n'arrivaient pas toujours quelque part, et ses filets ne parvenaient pas à les retenir. En fait, ils n'étaient pas clandestins lorsqu'ils partaient, mais lorsqu'ils arrivaient à destination, là où on ne les attendait pas. Ceux dont on ne retrouvait pas les corps étaient peut-être sur des îles enchantées, où des femmes à nageoires les retenaient avec une douceur infinie pour l'éternité.
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(Paris) J'aimais y revenir, pour sentir tout le poids de l'histoire et m'en imaginer une liée à toutes ces vieilles pierres, ces révolutions, et au départ de mes ancêtres, qui se sont dirigés vers ce continent sauvage où ils ont tracé leurs sentiers jusqu'à moi, au prix de quelques scalps et de couvertures pleines de variole, unissant leur destinée à des sauvagesses qu'on débaptiserait.
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Ce n'était pas une histoire d'amour. C'était une histoire de guerre. Il me racontait, parce que mes oreilles n'étaient pas fermées à l'horreur. Si elle était présente depuis le début de l'humanité, il y avait bien une raison ? C'était fou de penser ça, mais j'en venais à croire que l'homme ne dompterait pas le monstre en lui avant une sorte d'apocalypse.
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Je suis la somme de ce que m'ont transmis mes aïeux qui voyageaient en canots d'écorce, de ceux qui ont pris de grands bateaux pour aller voir ce qui se tramait dans le nouveau monde et des autres, qu'on a amenés de force sur les mêmes grands bateaux. Á la fin, ne reste que le poids de l'âme, quelques milligrammes qui résident dans le coeur.
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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver, Bianca Joubert
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