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EAN : 9782492400018
SIXIEMES (18/11/2021)
4.22/5   68 notes
Résumé :
« En attendant, les locataires du numéro 26 hall B faisaient semblant de ne pas remarquer qu’ils étaient pris en filature par des détectives en herbe et supportaient stoïquement que la moindre de leurs allées et venues soit épiée et commentée dans des téléphones en pots de yaourt »

Dans les escaliers d’une cité populaire, au début des années 80, trois petites filles espiègles jouent aux détectives de série TV. L’intrépide Faouzia, la fantasque Myriam... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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C'est une jolie histoire. Une histoire d'aujourd'hui. Dans une cité HLM où il fait souvent gris, où on ne naît pas tous égaux, il y a l'amitié qui nous prend par la main. C'est l'histoire des petites. Elles sont trois, Faouzia, Myriam et Kadi. Intrépides, joyeuses, elles avancent dans la vie en sautant dans les flaques de l'enfance, tout sourire.

L'histoire c'est Kadi qui nous la raconte. Aujourd'hui elle a cinquante ans, elle travaille comme assistante pour une actrice en vogue. Elle a perdu de vue ses amies d'enfance. Elle a un peu oublié comment on passe dans les mailles du filet,
alors elle se rappelle comment c'était la vie avec des couettes et un costume de fée. Jusqu'au jour où sa vie prend une nouvelle tournure. Qui appelle-t-on quand rien ne va ? Sa meilleure amie d'enfance quand on en a une… Mais que sont devenues Faouzia et Myriam ?

Il y a beaucoup de fraîcheur dans ce roman, des parfums d'enfance, de gaieté, des souvenirs auxquels il faut tenir, des promesses qu'on tient. On sourit, on s'émeut, on voit que la vie n'épargne personne. Il y a souvent quelque chose qui cloche. On a tout et rien à la fois. Parce que petite, on n'a pas eu la chance d'être aimée. On est aimé mais parfois mal, avec des bleus sur le visage. Et parfois c'est la vie qui vous amoche. Nathalie Bianco nous les fait aimer ces petites.
Certains passages m'ont beaucoup touchée. Peut-être que je me sentais proche de ces petites, de ces femmes cabossées mais bien en vie.
Moi aussi souvent je me pose cette question comme Kadi:
« Qu'est-ce qui fait que certaines personnes sont aimées suffisamment, vraiment ? Et que d'autres ne le sont jamais qu'à moitié, de loin, avec distance ? »

Toutes les réponses ne se trouvent pas dans ce livre, elles planent dans le mystère de la vie.
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Fouzia, Myriam et Kadi sont inséparables ! Elles passent leur enfance au sein d'une cité populaire où elles se prennent pour les trois drôles de dames.

35 ans plus tard, Kadi a quitté la cité pour devenir assistante de célébrités. Alors qu'elle se trouve dans une luxueuse villa du Cap Ferret, un événement la pousse à retourner dans sa ville natale pour retrouver ses copines qu'elle n'a pas revu depuis de nombreuses annees. Que sont-elles devenues ?

Les petites c'est avant tout le portrait de trois femmes aux caractères bien distincts : Myriam la grande rêveuse, Fouzia la téméraire et Kadi la réservée. Cette dernière nous raconte leur enfance, leurs différences mais surtout leur insouciance. Elles viennent d'une famille nombreuse ou monoparentale, de confession juive ou musulmane, mais elles n'ont que faire de leurs différences! Ce qu'elles aiment par dessus tout c'est dénicher un nouvel accessoire dans le dernier Pif Gadget pour mener leurs petites enquêtes ! Et puis, elles grandissent, le temps passe et la vie ne les épargne pas. On a parfois le coeur léger, parfois le coeur serré mais une chose est sûre on s'attache rapidement à ce merveilleux trio. A travers leurs histoires, l'autrice dresse une fresque sociale émouvante mettant en avant l'amitié et la diversité culturelle. Avec beaucoup d'humour, elle aborde les maux de notre société tels que le racisme ordinaire ou la violence conjuguale. C'est aussi une belle immersion dans les années 80, on retrouve notamment  beaucoup de références cinématographiques. C'est un roman rempli de douceur qui met du baume au coeur, une bouffée d'oxygène dans un monde qui n'est pas toujours tendre !
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Kadija, Myriam et Faouzia. Les "petites". Les inséparables. Dans les années 80, elles jouent aux détectives privées dans leur cage d'escalier, inspirées par Fantômette ou plus tard les Drôles de Dames, équipées grâce aux Pif gadgets! Kadija, la timide trouve dans les foyers de ses deux amies, la chaleur et l'amour absents du sien. C'est le temps de l'insouciance, des rêves d'avenir, qui prend brutalement fin quand elles ont 15 ans avec le départ de Kadija et sa mère pour la région parisienne.

Lorsque s'ouvre le roman, 35 ans après ce départ (35 ans de silence), c'est Kadija devenue l'assistante d'une jeune actrice, qui raconte cette enfance. On navigue entre son présent, dans un milieu superficiel et faux, et cette enfance chaleureuse. A un moment donné, il se passe quelque chose qui lui donne l'envie irrépressible de retrouver ses amies, de renouer le fil rompu.

C'est un roman magnifique sur l'enfance l'amitié, la force des liens créés pendant cette période cruciale et les failles nées de l'absence d'amour, porté par une nostalgie indéniable d'une époque où le "vivre ensemble" n'était pas qu'un slogan ou une utopie. C'est un vrai roman social qui raconte la dérive de notre société, les préjugés, le racisme ordinaire. Il raconte aussi la quête d'une femme pour trouver sa place dans cette société, et offre au delà de celui des trois enfants, un très beau portrait de femme qui vacille et qui tente de combler une plaie béante en se raccrochant à ses souvenirs d'enfance.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Kadija pour lequel j'ai ressenti une profonde empathie. C'est vraiment émue que j'ai refermé ce roman rythmé et immersif. La plume de l'autrice est fluide, précise, vivante ... Un régal !

Je vous souhaite de faire un bout de chemin avec ces "Petites" terriblement attachantes !
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En attendant, les locataires du numéro 26 hall B faisaient semblant de ne pas remarquer qu'ils étaient pris en filature par des détectives en herbe et supportaient stoïquement que la moindre de leurs allées et venues soit épiée et commentée dans des téléphones en pots de yaourt » Dans les escaliers d'une cité populaire, au début des années 80, trois petites filles espiègles jouent aux détectives de série TV. L'intrépide Faouzia, la fantasque Myriam et la timide Kadi sont inséparables. 35 ans plus tard, que sont-elles devenues ? Pourquoi Faouzia est-elle si en colère ? Qui a coupé les ailes de Myriam ? Et qu'est-ce qui pousse Kadi, devenue l'assistante d'une célèbre jeune actrice en vogue, à quitter précipitamment la luxueuse villa de celle-ci au petit matin ? Un roman poignant, cruel, tendre et drôle, qui explore les maux de la société, à travers les portraits de personnages terriblement attachants

Aujourd'hui, je vous parle d'un roman où l'amitié connaît des virgules, mais pas de point final. Un trio qui traverse les années et se retrouve trente ans plus tard avec chacune un vécu où les moments heureux et amer se côtoient. Cette histoire, c'est celle de Kadi, Faouzia et Myriam. Trois "petites" qui grandissent ensemble dans la cité de la Valoise dans les années 80. Entre passé et présent, ce roman aborde le racisme, les violences conjugales ou encore la maladie et l'abandon. Avec une plume parfois grave, mais aussi teintée d'humour, l'autrice nous dépeint ici des portraits de femmes attachantes, douces et fortes. Avec des douces nuances, Nathalie Bianco offre un roman magnifique saupoudré d'un profond réalisme. Les petites, il faut le lire, le découvrir et le partager.
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Trois petites filles, Faouzia, Myriam et Kadi, grandissent dans une cité HLM comme il y en a tant. Inséparables, fantasques, aventurières, elles jouent à être des détectives hors pair, par le biais de Fantômette d'abord, par celui des drôles de dames ensuite.
Très différentes aussi bien que physiquement, que culturellement, que de par leur caractère, ces petites s'aident et s'aiment plus qu'elles ne peuvent l'imaginer.
Quand Kadi déménage, le lien se rompt, pour Kadi surtout qui n'imagine pas qu'on peut continuer à l'aimer.
Le temps passe. Kadi a 50 ans, un travail intéressant, mais elle est seule, encore et toujours. Une déception sentimentale va la pousser à se tourner vers ses racines, les seules qui comptent, ses amies d'enfance.
L'occasion pour les trois amies de se retrouver, de revivre les bons moments du passé, de se rédécouvrir, de s'entraider, comme avant.
Une très jolie histoire, trois personnages très attachants. L'écriture est très fluide et pleine d'émotions, je me suis sentie présente aux côtés de ces trois petites, dans le hall de l'immeuble, dans les appartements pas très grands, dans la chaleur des familles, dans la solitude familiale de Kadi.

Je recommande vivement ce très joli roman, plein de nostalgie, de vitalité, de sincérité et d'espoir.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je songe à La promesse de l’aube, feuilletée hier, dans la bibliothèque. À ses passages poignants à la fin du livre, où l’auteur parle de la difficulté de vivre quand on a été tellement aimé jeune, parce qu’ensuite, toute son existence, on espère, on attend de retrouver le même amour et on passe son temps à attendre ce que l’on a déjà reçu. Dans mon cas, j’ai vécu exactement le contraire, toute ma vie, je l’ai passée à chercher sans trop de réussite ce que je n’ai jamais reçu.
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On peut être une belle personne, toujours prompte à s’indigner, prête à soulever des montagnes pour faire la révolution humaniste du XXIe siècle, et être incapable d’offrir un verre d’eau fraîche à son chauffeur ou de se souvenir du prénom d’une obscure assistante, même si elle mesure 1,78 m…
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Tout en marchant, je me demande si le bonheur, finalement, ne ressemblerait pas à cela : quelqu’un qui vous enlace un jour avec tendresse, qui danse avec vous sous les étoiles et chuchote votre nom, qui vous embrasse dans le cou, une robe à fleurs légère, des dessous en dentelle et trois boules de glace qu’il faut lécher très vite avant qu’elles ne coulent sur la main…
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Je sais que mon pays n’est pas parfait, mais c’est le mien, et je l’aime comme ça. Un peu comme les histoires de famille : quand on fait partie d’une famille, on sait bien qu’il y a des choses qui ne vont pas, mais ça ne nous empêche pas de dire que c’est notre famille, et qu’on l’aime.
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C'était l'une de ces cités populaires qui avaient fleuri dans les années 1970, moche, terne et triste, avec de grandes barres d'immeubles disposées autour de parkings et de bancs de béton. Nous ne savions pas qu'elle était moche et triste, parce que nous n'avions pas de références, pas d'autres horizons que l'école et le bout de notre rue. Mais surtout, nous étions jeunes, joyeuses, débordantes de vie, et le gris environnant n'avait aucun effet sur nous.
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EMISSION LES COUPS DE COEUR DES LIBRAIRES 11 02 2022
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