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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Enorme coup de coeur.
A la recherche de sa fille, Garance, qui vient tout juste de sortir de prison, se fait embaucher au service de Marylène et Michel, un couple à la tête d'un élevage industriel de porcs. C'est là que Sophie travaillait comme porchère, quatre ans auparavant, avant de disparaître mystérieusement.
Les polars de Laurence Biberfeld ne sont pas que des polars cévenols. Ils ont l'originalité de se passer en province mais leurs implications sont universelles. Un huit clos étouffant dans un élevage intensif de porcs cette fois-ci. Un roman noir poignant, immersif, incroyable.
Une claque littéraire incomparable.
Lien : https://collectifpolar.com
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"Vous en êtes encore aux steak-frites, au poulet du dimanche, au cassoulet-saucisse ou au sandwich merguez? Il est plus que temps de vous procurer Ce que chante le rouge gorge, livre salutaire de Laurence Biberfeld, qui donne la parole aux truies, chien, chats, souris et autres fouines ainsi que, comme son nom l'indique, au rouge-gorge.
Sous un titre inoffensif, se cache un implacable roman pamphlétaire qui s'en prend à l'élevage industriel et montre comment la pratique de la rentabilité à tout prix corrompt aussi, et forcément, les humains."
Extrait d'un article de Kits Hilaire pour DM


Lien : https://doublemarge.com/vous..
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Un livre étonnant que je viens de découvrir.
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« Ce que vit le rouge-gorge » de Laurence Biberfeld a réussi l'exploit de plonger l'ignoble "viandard" que je suis dans une profonde réflexion. Ce roman, huis clos hors-sol est en effet un véritable pamphlet dirigé contre l'agriculture productiviste et ses excès.
Lors de la grand-messe hypocrite du salon de l'agriculture qui, avec la complicité des médias, tente de faire croire au quidam que l'agriculture française est vierge de toute dérive, il est jouissif de rappeler que notre pays et son industrie agroalimentaire sont clairement impliqués dans la « révolution verte ». Il y a, sans doute, dans cette foire, des agriculteurs respectueux des animaux qu'ils élèvent en liberté. N'est-il pas beau de voir certains éleveurs peigner et masser l'échine des bestiaux avant de les présenter dans des concours pour abattage où ils sont vendus aux enchères à des bouchers-charcutiers accompagnés de leur rombière endimanchée, cette viande de qualité finissant généralement en barbecue dans un quartier pavillonnaire.
Mais cette agriculture bucolique et raisonnée ne représente qu'une faible partie de la production…
Bien plus efficace que les militants extrémistes écologistes protestant nus et badigeonnés de ketchup devant la boucherie chevaline d'un hypermarché de grande banlieue, ce roman décrit le quotidien d'un élevage de porcs avec un naturalisme impressionnant.
Les animaux dévoilent plus d'humanité que le couple propriétaire de l'exploitation, symbolisant la petite bourgeoisie campagnarde arriviste, et leurs employés agricoles tantôt sadiques, tantôt idiots. L'espèce humaine est tout de même sauvée par Sophie et Garance qui, pour des raisons différentes mains intimement liées, débarqueront dans l'élevage.
Huis clos, viol, sabotages, meurtres, porcs, musaraignes ou remises en question rythment cette histoire complexe, captivante, passionnante.
Imanol SIBERNA (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
Lien : http://www.culture-chronique..
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Lorsque Garance se présente chez Marylène et Jean-Michel c'est pour postuler en tant que femme à tout faire, en apparence car en fait nous apprenons très vite qu'elle est à la recherche de sa fille, Sophie, disparue inexplicablement quatre ans auparavant. Sophie aime les cochons, beaucoup et elle travaillait dans l'exploitation d'élevage porcins, consciencieusement, et efficacement comme va l'apprendre Garance en approchant les différents employés de la porcherie : l'idiot, le patron, Bambi l'équarrisseur.

Le couple est arriviste, rien ne semble pouvoir freiner leur appétit d'expansion. Certains employés sont salement immondes.Laurence Biberfeld pénètre cet enfer sans faire de concessions, tout simplement, décrivant les conditions d'enfermement de ces animaux.Les mots sont forts, évocateurs d'autant qu'elle nous fait entrer dans les pensées des cochons, des truies et des petits…forcément ça ne laissera personne indifférent.Ici, nul besoin d'images chocs pour comprendre la peur, la douleur, l'horreur.Les mots suffisent y compris pour sentir toute la puanteur d'un tel endroit. C'est la force l'écriture de l'auteure, son pouvoir.Mais il n'y a pas que les cochons il y a aussi toute cette faune évoluant autour de la porcherie, évidemment cela peut surprendre, des phrases ponctuées de son animal : le chat, le rouge-gorge, le serpent, les rats etc…cette faune, tous ces animaux sont aussi des personnages, de magnifiques personnages s'interrogeant sur l'imbécillité humaine, s'étonnant de l'agitation, des témoins, un peu comme dans les fables et contes de notre enfance. Un tour de force, une idée géniale.

Ce que vit le rouge-gorge c'est aussi des histoires d'amour : amour dévorant et passionnel pour Marylène envers Jean-Mi, amour de Jean-Mi pour Garance, amour de Léo l'idiot envers Sophie et amour sans illusion mais profond entre Garance et Bambi. Ça signifie pas mal de mélo et probablement pas mal d'ennuis pour certaisn-e-s.

La part d'ombre des uns et des autres éclate au grand jour.

Laurence Biberfeld a encore signé là un splendide roman noir atypique comme j'aime. Un roman qui touche au coeur du questionnement social mettant en valeur des marginaux, ou plus précisément ceux que l'on dit être marginaux. J'avoue que c'est important pour moi et que c'est ce qui m'intéresse tant dans les récits de l'auteure. Les éditions Au delà du raisonnable sont à remercier d'avoir le courage de publier ce type d'histoire. Espérons que les lecteurs seront au rendez-vous même si ce récit est éprouvant il respire néanmoins l'amour et l'humanité.

Vous qui lisez cet article, qui aimez l'écriture et les histoires hors les sentiers battus … Lancez-vous !
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