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Critique de Sarindar


De l'Ancien au Nouveau Testament, c'est bien sûr une version canonique, "autorisée" que cette Bible de Jérusalem, que l'on a beaucoup utilisée depuis des décennies, en concurrence peut-être avec la Traduction oecuménique de la Bible (T.O.B., qu'un dialogue entre protestants, orthodoxes et catholiques encouragera à lire). La Bible de Jérusalem reprend pour l'essentiel les textes reconnus officiellement par l'Église catholique depuis l'époque qui départagea les écrits canoniques des écrits apocryphes. Elle invite à relire toute notre histoire humaine à la lumière d'une confrontation avec tous ces textes, dont il est préférable de ne pas faire une lecture littérale, au profit d'un "accueil" de cette parole de Dieu, non pas délivrée "hiérarchiquement" par un Dieu Jaloux, Exclusif, Souverain et Vengeur, mais par un Dieu d'Amour que les hommes sont souvent prompts à s'approprier ou dont ils s'estiment être les porte-parole mais qu'il s'agit au contraire de laisser agir en soi comme l'enseignement d'un Père qui voudrait nous enseigner à être frères. le Dieu ennemi du péché n'est pas l'ennemi des pécheurs et c'est patiemment, en se mettant à son écoute, que les hommes ont compris que le Dieu qui s'adresse à nous n'a rien à faire des sacrifices, mais qu'il cherche à nous gagner par la voie du coeur et de la foi, en véirité et en sincérité, ce qu'un prophète comme Isaïe a parfaitement compris. Saint Paul y fait écho en valorisant la charité, c'est-à-dire l'Amour, qui se présente comme le critère de notre élection.
Ne prenons pas la condamnation de villes comme Sodome et Gomorrhe au premier degré, considérons et retenons avant tout l'idée que si Dieu y trouve mille, cent, dix justes ou un seul? s'il n'y en ni mille, ni cent, ni dix, la ville sera épargnée (et peut-être même s'il n'y en a pas un seul).
En captivité à Babylone, après la destruction du Temple de Jérusalem par Nabuchodonosor, l'élite du peuple hébreu a compris que le Dieu dans lequel elle mettait toute sa foi n'habitait pas en un seul lieu, la Terre Promise entrevue par Moïse et dans laquelle Josué avait pu pénétrer, mais bien le coeur des hommes partout où ils allaient. Les prophètes ont intégré cette réalité, un pas a été fait, et un autre encore avec le livre des Macchabées où l'espérance d'une vie après la vie, dans une forme de résurrection, voit le jour.
La Bonne Nouvelle libératrice, celle de la Promesse du Salut faite à tout homme (s'il est de bonne volonté) va ensuite pouvoir être reçue comme une eau vive sur le terreau de l'Ancienne Alliance.
Cette Bible de Jérusalem est tout à fait indiquée pour une lecture quotidienne, à petite dose, sur la longueur d'une année, dans l'esprit de la Lectio Divina.
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