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EAN : 9782350871950
478 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (31/05/2012)
3.32/5   37 notes
Résumé :
Frappée d’amnésie, hantée par d’insoutenables cauchemars, Naëlle, malgré l’aide de Simon, n’a plus goût à la vie. Son compagnon l’incite à entreprendre un trekking méditatif en Bolivie, pour échapper à ses tourments et tenter de cicatriser ses blessures émotionnelles. Loin des sentiers touristiques, au cœur d’une nature spectaculaire, Naëlle va chercher à se reconstruire, à remonter la chaîne du souvenir, à reconstituer la trame de sa vie. Ayant atteint la communion... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Deuxième tome d'une trilogie - dont je n'ai pas lu le premier - ce thriller amoureux d'une écrivain belge retrace le parcours atypique de Naëlle. Née en captivité et élevée dans une cave jusqu'à ses huit ans auprès de sa mère et de sa soeur aînée, puis transbahutée d'hôpitaux en foyers, la jeune femme ne garde aucun souvenir de ses douze premières années. Elle rencontre Simon, écrivain à succès, se trouve mêlée avec lui à un sordide fait divers, et décide de partir seule en voyage en Bolivie histoire de faire un point sur sa vie et sa relation amoureuse.
Ce voyage organisé en Bolivie se transformera vite en aventure initiatique, pendant laquelle elle fera des expériences hallucinatoires et hypnotiques qui la reconduiront à son passé.
Je n'ai pas vraiment accrochée à l'écriture ni à la psychologie des personnages que j'ai trouvée plutôt simple et stéréotypée, mais l'intrigue m'a captivée et j'ai trouvé le roman agréable. J'ai surtout aimé toutes ces séquences de transes et ce voyage en Bolivie, sa végétation et sa description. Bref, un livre agréable qui se lit facilement et traite de sujets d'actualité tels que la médecine naturelle et l'environnement.
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Comédienne, peintre et metteur en scène, Véronique Biefnot, chargée de solides diplômes a connu toutes les planches de nos théâtres belges et s'y est distinguée avec grand brio. La brûlante jeune femme manie non seulement le pinceau mais surtout la plume, et ce avec Passion. Elle s'intitule - un peu de dérision fait du bien - la reine du thriller amoureux. En la suivant dans son énigmatique trilogie on ne peut que succomber sous l'inventivité de l'écriture et l'attrait d'une escapade réaliste dans les mondes intérieurs pour recouvrer une dignité volée.

D'une part l'auteur nous plonge dans les scènes de vie du monde réel d'une ville européenne moderne où se tissent des liens sociaux tout à fait ordinaires entre amis, ponctués de dialogues des plus communs. Mais de l'autre, elle sonde à travers des voix plurielles de mystérieux fantasmes et ose mettre en lumière l'horreur de faits divers qui ont secoué la Belgique récente, mettant à vif avec précision nos pires hantises. Mais la magie de l'écriture fait naître de ce cloaque des vols de papillons glorieusement libres : ouf ! Trois livres qui célèbrent des métamorphoses successives qui naissent en spirales à moins que l'on ne parle carrément de rédemptions.

Dans « Comme des larmes sous la pluie », il y a cet écrivain, Simon Bersic qui se remet difficilement de la perte de sa femme et qui du fond de l'abîme de tristesse où il se noie se métamorphosera en ange gardien par la rencontre d'une âme fracassée par l'expérience d'une jeunesse abominable. Tout l'art de Véronique Biefnot est de promener le lecteur dans la géographie mystérieuse des secrets, nous faire entendre une voix enfantine lourde de symbolique, nous égarer dans les méandres de la reconstruction d'une personnalité, sans aucun jugement, comme Simenon. Mais avec une réelle passion pour la vie.

L'envoûtement continue avec « Les murmures de la terre » où le rêve amoureux de Simon se déleste de tout égoïsme : le souci de l'autre passe en premier. Il laisse ne effet sa compagne Naëlle assaillie par les cauchemars et le mal de vivre, effectuer un voyage initiatique en Bolivie. L'art de la narratrice nous emmène dans l'exploration du monde amérindien de sa sagesse et de ses sortilèges. le souffle romanesque s'y déploie dans toute sa puissance, évoquant la forêt amazonienne, les cultures ancestrales chatoyantes et les forces spirituelles de la nature, conjurant au passage pour Naëlle le déni de sa sexualité. Comme dans tout bon roman, on est happé dès la première ligne, et lorsqu'on le lâche à la sortie du chaos, on est sous la sensation d'avoir ajouté du vécu exceptionnel à notre vécu quotidien. Et comme Simon on s'aperçoit que « confrontés à ce qui les dépasse, les hommes ne peuvent décidément que diviniser ou détruire.» S'agirait-il de la féminité?

Le dernier volet, « Là où la lumière se pose » nous laisse toujours aussi ému devant l'amour inconditionnel de Simon et son approche bienveillante du monde. Cette fois, toujours sur le mode de la liberté et de la quête existentielle, le défi de Naëlle est de l'ordre de l'exploit physique dans lequel elle entraîne son compagnon de fortune. Plongée dans les replis de la terre pour arracher un art de vivre qui conjurera la mort. Plongée dans l'univers tout aussi asphyxiant des sectes pour retrouver une soeur dont elle a été séparée à l'âge de huit ans. La question de l'identité sexuelle de Naëlle et sa force de caractère rendent la lecture haletante. Est-elle Une ou plusieurs ? L'un ou l'autre ? L'une et l'autre ? Qu'en est-il de notre propre approche ? Dès le premier roman l'écriture a des allures de mosaïque étourdissante et on se demande souvent quelle voix emprunter… . Toujours dans sa réflexion sur la famille et les liens du sang, Véronique Biefnot aborde aussi la relation père /fils orphelin de mère, une problématique exploitée avec finesse par la romancière qui souligne à nouveau le danger des addictions psychologiques vénéneuses et celui la fascination pour les gourous de toute espèce.
La force d'une trilogie est tout l'art est d'éviter les redites et permettre tout de même de pouvoir lire chaque livre isolément. Véronique Biefnot maîtrise cet art car le renouveau et l'amplification dramatique sont chaque fois au rendez-vous.
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Naëlle est une jeune femme perturbée. Amnésique, ses nuits sont perturbées par les cauchemars. Elle ne peut vivre pleinement son amour avec Simon, un écrivain à succès qui l'a prise sous son aile et qui fait son possible pour lui faire reprendre goût à la vie. Après de multiples séjour en asile psychiatrique, Simon en accord avec les médecins, propose à Naëlle de partir seule en Bolivie, pour un trekking méditatif en espérant que ce séjour, par l'introspection et la magie des paysages, l'aide à recouvrer la mémoire.



Naëlle quitte donc la Belgique, mais le voyage organisé, ne répond pas à ses attentes, la méditation de pacotille proposée la laisse froide, elle reste à l'écart du groupe, surveillée du coin de l'oeil par Manko, un guide indien loin d'être insensible à son charme et à sa personnalité. Les seuls moments où elle se sent bien, sont les moments de marche dans le désert salé, seule avec ses pensées. A la fin du séjour, alors qu'ils ont trois jours de quartier libre, Naëlle part à l 'aventure et est victime d'un accident . Elle est recueillie et soignée par des indiens. Va alors commencer pour elle une aventure qui va la plonger dans la forêt amazonienne, lui faire vivre des expériences chamaniques. Elle va partir à la recherche de son histoire, des ses blessures au travers de périodes de transe.


"Il lui semblait que la chanson du vent, coursant les nuages, avait aboli le temps, absorbé le superflu, ne restait que l'essentiel : être là... tenter d'être là. Ce qu'elle voulait c'était rejoindre les autres dans la vrai vie, ne plus fuir le réel et arriver à faire comme eux."


Pour les organisateurs du trekking, Naëlle a disparu. Ils préviennent Simon de la disparition de son amie. L'écrivain prend le premier vol et guidé par Manko, lui aussi très motivé pour retrouver la jeune femme dont il est tombé amoureux, ils vont partir à la recherche de la jeune femme.


Dans Les murmures de la terre nous assistons à la quête d'une femme. Naëlle part à la recherche d'elle même. A la recherche d'un passé oublié mais qui la hante. Elle part à la recherche de ses traumatismes d'enfance pour se réapproprier sa personnalité, son corps mis de côté, pour enfin vivre sa vie de femme. Elle va le faire en communion avec la nature, en se plongeant dans les pratiques d'un peuple millénaire qui lui, n'a pas oublié que l'homme est un chaînon de cette nature, qu'il est relié à elle, connecté à tous ses éléments. Une nature qui leur donne ce qu'il leur faut pour vivre, pour se soigner. Une nature en danger, menacée par la course au profit des sociétés dites civilisées.


Les murmures de la terre est un roman passionnant, dépaysant. Un roman porté par un style précis et plein de poésie. Un style très sensuel qui m'a happé, me plongeant dans cette nature, tour à tour désertique et luxuriante, je la voyais, tant elle est décrite avec précision, je la sentais, j'entendais les sons qui l'animaient, j'avais l'impression de presque pouvoir la toucher physiquement, d'en ressentir l'aridité ou l'humidité. le lecteur vit les expériences chamaniques de Naëlle, comme s'il y était, à la fois de manière extérieure ( le son lancinant des tambours et des chants) et intérieure (les visions de Naëlle et les émotions qu'elles provoquent). Ce livre est le deuxième tome d'une trilogie mais peut très bien se lire indépendamment, c'est d'ailleurs ce que j'ai fait puisque je l'ai commencé alors que je l'ignorais. Tome 1 Comme des larmes sous la pluie Tome 2 Les murmures de la terre Tome 3 Là où la lumière se pose. Deux autres tomes que je lirai rapidement tant j'ai pris de plaisir à cette lecture.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Ce roman est le deuxième d'une trilogie qui commence avec Comme des larmes sous la pluie -que je n'ai pas lu- et qui finit avec Là où la lumière se pose -dont je parlerai très bientôt, puisque je viens d'en entamer la lecture. Une trilogie qu'on peut suivre de bout en bout, ou bien prendre en cours comme moi ou n'en lire qu'un seul sur les trois, chaque opus étant relié et indépendant. Vendu en quatrième de couverture comme un "thriller amoureux", je me demandais bien dans quoi je m'étais embarqué -je dois dire que la dédicace enthousiaste de l'auteure et la joie (dans le tome suivant) de retrouver brièvement les personnages du dernier roman de Francis Dannemark, Aux Anges (j'en parlerai plus dans mon prochain billet) ont été les deux gouttes d'eau qui ont mis le feu aux poudres (???) et je me suis donc lancé. Et bien m'en a pris, parce que j'ai beaucoup aimé, ne me suis pas ennuyé une seule fois au cours des 499 pages, et ai même, à peine posé le livre, pris le suivant pour rester encore un peu de temps avec Naëlle et Simon.
C'est tout le cheminement de Naëlle qui est intéressant, ses rencontres avec les guérisseurs locaux et les chamans ; Véronique Biefnot s'est sûrement beaucoup documenté parce que certaines pages sont très détaillées sur la manière de guérir avec les plantes, sur le moyen de parvenir à des transes en ingurgitant tel ou tel mélange. On est avec Naëlle en pleine nature avec des Boliviens qui y ont toujours vécu et qui veulent transmettre leurs connaissances à leurs descendants au grand dam des multinationales qui déboisent et voudraient profiter de ces connaissC'est toute une culture et dans le monde entier de nombreuses traditions, de nombreuses cultures qui disparaissent au profit d'une uniformisation voulue par l'argent et le profit. L'auteure ne fait pas un manifeste pour sauver les Indiens de Bolivie, leurs croyances, leur savoir-faire, mais ce sont les pages qui ont le plus résonné en moi. Tous les passages relatifs à la vie locale, aux coutumes, aux esprits, au chamanisme et à l'histoire de la Bolivie sont instructifs et passionnants. En plus, Véronique Biefnot avance par petites touches dans le personnage de Naëlle, nous faisant découvrir petit à petit ses souffrances du passé, la complexité de sa personnalité, c'est ça qui est le fil rouge du roman, ce qui en donne le sel et qui provoque l'attrait et l'envie de savoir. Les séances de transes sont bien écrites, on avance avec avidité ; ce que vit Naëlle est écrit en italique et ce sont des scènes convaincantes qui font avancer dans son personnage. La mise en page sert aussi à plusieurs reprises le contenu du texte, faisant une forme d'oiseau lorsque Naëlle voit dans un condor un messager personnel et particulier.
Ce qui donne le rythme aussi, c'est la construction du bouquin : de courts chapitres alternant les points de vue : Naëlle, Simon, Lucas le fils de Simon, Grégoire ou Céline un couple ami de Simon dont on peut se demander parfois ce qu'ils font là, mais j'imagine qu'ils étaient plus impliqués dans le premier tome de la série et qu'ils le seront plus dans le troisième et que dès lors, Véronique Biefnot ne voulait pas perdre le fil avec eux. Une écriture simple, rapide, efficace, sans effet de style, mais très agréable, fluide et limpide.
J'ai une foultitude de compliments à faire à ce roman qui vraiment m'a tenu de bout en bout grâce aux situations, grâce à toutes les informations sur le pays et le chamanisme et grâce aux personnages vraiment bien travaillés, j'aurais pu en rajouter des caisses et des caisses, mais je préfère vous laisser découvrir, quant à moi, je retourne avec Naëlle et le reste de l'équipe pour le troisième tome de cette trilogie. J'espère qu'il sera de même niveau, la barre est assez haute !

Véronique Biefnot est une auteure belge qui signe avec cette trilogie ses premiers romans, très prometteurs.ances pour faire un maximum de profit

Lien : http://lyvres.over-blog.com
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« Les murmures de la terre » fait partie de la trilogie avec Naëlle. Ce tome 2 est bien moins réussi que le titre précédent : « Comme des larmes sous la pluie ». Je l'ai trouvé trop lent à démarrer. Il ne reste rien ou très peu du thriller romantique du 1er volume où Véronique Biefnot avait tenté de créer un nouveau genre. « Les murmures de la terre » racontent comment Naëlle débarque en Bolivie. Elle entreprend un voyage initiatique voire chamanique pour retrouver son passé. Ce fameux voyage m'a profondément ennuyé. Trop philosophique, trop psychologique, trop long et peu crédible. Et Simon, qui veut la sauver à tout prix au détriment de son travail, de ses amis et de son fils. Un chevalier qui pardonne tout. La romance et le pseudo «psycho-philosophique » ont pris trop de place par rapport à l'intrigue …Cela a engendré de l'inertie…Certains lecteurs sont encore perdus dans la forêt amazonienne. Un regain d'intérêt m'est venu à la page 350. En espérant que le tome 3 soit meilleur !
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critiques presse (1)
LeSoir
18 juin 2012
Si la jeune écrivaine excelle dans les nombreuses séances chamaniques, évocatrices, émotionnantes, empreintes de réalité, elle se perd un peu dans les autres chapitres.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
A la belle âpreté des roches avait succédé une luxuriance végétale annonçant l'Amazonie. De larges fleuves paresseux déroulaient leurs flots argentés, morcelant cette symphonie de verts, des plus acides aux plus sombres. Sous leurs yeux se succédaient des cascades couronnées de brume, des maisons sommaires, éparpillées le long de routes défoncées, parcourues de bus et de camions paresseux.
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-Nous sommes tous des enfants dans des habits trop grands. La vie nous oblige à faire comme si... comme si on savait quelle décision prendre... comme si on devenait "sage" et "responsable" en vieillissant... mais chaque jour nous apprend le contraire.
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Il lui semblait que la chanson du vent, coursant les nuages, avait aboli le temps, absorbé le superflu, ne restait que l'essentiel : être là... tenter d'être là. Ce qu'elle voulait, c'était rejoindre les autres dans la vraie vie, ne plus fuir le réel et arriver à faire comme eux.
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La fatigue des vieux couples, le besoin de séduire, de se rassurer, d’échapper au quotidien, à son cortège de contraintes, d’éprouver, encore une fois, les émois des premiers temps, flirter avec l’interdit et le danger… tout ça était tellement commun, presque prévisible… Seulement voilà, l’être humain semble avoir besoin d’exception… d’être l’exception… l’être unique, irremplaçable pour quelqu’un, celui qui n’entre pas dans les statistiques, impossible rêve d’un couple dont l’amour pur, étincelant, traverserait les âges et les épreuves sans faiblir, sans faillir.
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Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux, mais on aime !
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Videos de Véronique Biefnot (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Véronique Biefnot
24/04/2014 Héloïse d'Ormesson invitée de Michel Field sur LCI pour fêter les dix ans de sa maison d'édition et promouvoir une nouvelle collection SUSPENSE qui réunit uniquement des romancière du genre (Véronique Biefnot pour "Là où la lumière se pose", Aurélie de Gubernatis pour "L'Impasse" et Dominique Dyens pour "La Femme éclaboussée") www.editions-heloisedormesson.com
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