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EAN : 9781027803973
Le Castor Astral (16/02/2017)
3.78/5   9 notes
Résumé :
1980, place de la Montagne aux Ombres. Égarée dans le dédale des petites rues d’une ville étrange, Lucie, étudiante en lettres, entre dans l’herboristerie tenue par un très vieil homme, au rez-de-chaussée d’un immeuble ancien.

Soixante-dix ans plus tôt, des événements tragiques ont marqué ces lieux. À son insu, en s’installant dans la demeure, la jeune femme va réveiller les démons d’autrefois, au péril de sa vie. Son amie, Maud, découvrira-t-elle la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
« Ces vieux romans mystérieux où, derrière la porte d'une maison, s'ouvre un univers où rien n'est ce que l'on croit, le temps bascule, les personnages sont enchainés par de sombres secrets... »

Eh bien nous y sommes ! Ce n'est pas un vieux roman, mais bien une histoire imaginée par Véronique Biefnot : Lucie, une étudiante en lettres peu sûre d'elle, peu sociable, lâchée par ses parents dans la grande ville universitaire nous emmène « Place de la montagne aux Ombres », où elle fera la connaissance d'un vieil herboriste mystérieux, ainsi que d'une dame non moins âgée, tout aussi énigmatique. La maison qui les lie accueillera pour un temps la jeune fille, mais déchainera dès lors des forces obscures. Celles-ci interviendront petit à petit, au fur et à mesure d'une ambiance de plus en plus oppressante, mêlant un recueil très ancien des « Fleurs du Mal » s'ouvrant à point nommé sur certains poèmes, des chutes de corneilles, un renard au coin d'un buisson, et surtout un grand chien noir au regard doré. Le passé n'est pas si lointain, finalement...
« Ne vous fiez pas aux apparences, il y a, autour de nous, tant de choses que nous ne voyons pas et qui sont là, pourtant, qui sont là... »
J'ai beaucoup aimé me perdre dans les ténébreux méandres de cette place hors du temps et de cette maison ancienne ; une atmosphère étrange sourd comme une blessure, à toutes les pages. La modernité s'y heurte, est refoulée. L'amour et le mal s'en mêlent, ou s'emmêlent.
Atmosphère délétère et attirante malgré tout. Poésie. Obscurité. Amours contrariées. Ecroulement.

Et puis nous voilà au 2e roman relié au premier, dans le même volume, écrit par Francis Dannemark, cette fois.
20 ans plus tard, automne 2000. Nous suivons Maud, l'amie de Lucie, qui a été témoin du drame auquel cette dernière a pris part en 1980.
Maud la vive est devenue l'ombre d'elle-même. Blessée par la vie, elle n'en peut plus. C'est alors qu'un chien noir au regard doré apparait, accompagné d'un homme bon appelé « La Brume ».
Le passé ressurgit et les liens s'opèrent peu à peu.
« Comme elles sont tenaces, les ombres, et profondes, les fêlures... »
La modernité y a sa place, mais aussi toutes sortes d'évènements qui, à vrai dire, m'ont perdue. Beaucoup (trop ?) de choses se passent, beaucoup d'indices parsèment ce deuxième volet, qui m'ont déconcertée et par là-même déconcentrée. J'ai donc été un peu déçue de ne pas retrouver l'atmosphère subtile qui m'avait conquise.

« Place des Ombres, après la brume » plaira sans doute à des adolescents attirés par l'ombre, aimant être déstabilisés, cherchant la peur et l'équivoque. Ils chavireront très certainement avec les différents protagonistes. Leur univers basculera le temps de la lecture, et c'est avec soulagement qu'ils émergeront de cette émanation malsaine où tout ce qui fuit, tout ce qui gémit prend lentement possession du lecteur.
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La jolie Lucie est une étudiante bien solitaire à la cité universitaire. Pour se distraire, elle se rend au parc dont elle admire les statues. Or, un soir, à la fin de sa promenade, elle se trouve perdue dans un dédale de rues qu'elle ne connaît pas. C'est ainsi qu'elle débouche sur la Place de la Montagne aux Ombres, où la magnifique devanture d'une herboristerie l'attire. Elle y fait la connaissance d'un sympathique vieil homme qui, après quelques visites, lui propose de venir occuper l'appartement qu'il avait fait rénover au dernier étage de la somptueuse demeure. Lucie accepte. Mais peut-être n'aurait-elle pas dû...
J'ai déjà lu beaucoup de livres de Francis Danemark. J'ai déjà lu beaucoup de livres de Véronique Biefnot. Cette « Place des Ombres après la brume » est la première de leurs oeuvres communes que je vais découvrir. Lorsque j'ai l'ouvrage entre les mains, je suis un peu effrayée. C'est un vrai pavé de plus de cinq cents pages.
Deux auteurs, deux livres. C'est Véronique Biefnot qui signe « Place des Ombres » et Francis Dannemark, dans « Après la brume », qui se déroule vingt ans plus tard, reprend certains protagonistes du premier épisode et donne des réponses aux nombreuses questions soulevées par les aventures de Lucie.
Bonne surprise : de temps en temps, on découvre de jolies illustrations qui sont de la main de Véronique Biefnot elle-même. Voilà une artiste qui a plus d'une corde à son arc ! La première représente un magnifique hôtel de maître de style Art nouveau, et, rien que pour lui, j'ai bien envie d'entrer, même si des péripéties inquiétantes m'y attendent. Car, si le temps est bien défini (1980-2000), l'espace, en revanche, est fantasmagorique. Certains lieux évoquent pour moi des endroits connus que l'imagination des deux auteurs ont transformés. Ainsi, Lucie, venue faire des études dans une grande université qui ressemble vaguement à l'ULB, se promène dans une ville mystérieuse et découvre par hasard un quartier qui me fait penser à certaines rues de Saint-Gilles, qui, elles aussi, abritent des joyaux de l'Art nouveau. Ainsi, lorsqu'elle pénètre dans l'énigmatique herboristerie d'Évariste Jussieux, je l'imagine dans un de ces contes de fées où les personnages débouchent, sans l'avoir cherché, dans un lieu magique qu'ils n'arrivent plus à retrouver une fois qu'il l'ont quitté. La place et la maison ressemblent à un monde parallèle secret et silencieux, figé dans une autre époque, alors que, quelque pas plus loin à peine, brillent les lumières de la ville, avec son animation, ses passants pressés. Lucie fait la connaissance d'Évariste, de Garance Latourelle, d'Élie, un grand chien noir qui l'effraye au premier abord, mais qui se révélera très protecteur. En pénétrant dans la demeure, Lucie est à la fois rassurée, car Évariste pourra, en quelque sorte, jouer le rôle d'un grand-père, et angoissée par l'atmosphère étrange. Elle ressent « un vague vertige », remarque que la façade est défigurée par une impressionnante lézarde, aperçoit, à l'étage, « derrière une vitre poussiéreuse, dissimulée par un voilage clair, une silhouette immobile ». L'appartement qu'on lui offre est la seule partie moderne de cette habitation sombre, dont l'électricité capricieuse s'éteint à tout moment.
Dans le parc voisin, le jeune fille croise des statues qui ont l'air vivantes, une corneille inquiétante, un chien noir. A la cité, elle n'aime pas « cet univers de fêtes bruyantes [ni] les curieux rituels qui réjouissaient visiblement les autres étudiants » et préfère l'univers littéraire du beau volume des « Fleurs du mal » que lui a cédé un bouquiniste. Elle écrit de longues épîtres à son amie Maud, qui ne lui répond jamais. Elle fait d'affreux cauchemars relatés en lettres gothiques, qui la plongent dans un passé maléfique. Chaque chapitre est introduit par quelques phrases en italiques dont le sens ne se révélera qu'à la fin de la lecture. de temps à autre, un extrait des « Fleurs du mal » est cité et des chansons pourraient composer une bande son. Dans son recueil de poèmes, Lucie trouve une tendre dédicace dont l'auteur s'est manifestement inspiré de Verlaine : « Je vous ouvre mon coeur et mon âme, voyez y mes folles espérances et ne les déchirez pas de vos doigts si gracieux. » (« Et puis, voici mon coeur, qui ne bat que pour vous. Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches. »)
La jeune fille est prise dans la toile de ce bâtiment dont elle reconstitue patiemment l'histoire grâce à des récits et un journal intime. La malédiction qui semble planer l'entraîne dans un tourbillon infernal.
Vingt ans plus tard, Francis Dannemark braque ses projecteurs sur Maud, qui a connu bien des malheurs, et qui rencontre, dans un parking, un homme étrange et affable, qu'on nomme « La Brume », et qui est escorté par un grand chien noir.
Les épisodes restés sans réponse dans la première partie s'éclairent dans celle-ci, et les auteurs ont fait preuve d'une belle imagination ! A la maison de la Place de la Montagne aux ombres répond le château rénové par Edmond et qui semble, lui aussi, vivre d'une vie propre.
L'ensemble du récit baigne dans une atmosphère fantastique envoûtante qui évoque pour moi l'univers de Jean Ray. Nombre d'épisodes nous font marcher sur la frontière mouvante qui sépare le rêve de la réalité.
Les rebondissements, les surprises se succèdent à toute vitesse, le récit est palpitant. Il m'a vraiment plu.
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Ce livre est un dyptique que Véronique Biefnot et Francis-Dannemark ont imaginé ensemble, à partir d'une idée de Véronique Biefnot, qui l'a également illustré...
Le premier roman débute en 1980, mais l'histoire elle, vous l'avez deviné, bien avant... Lucie est étudiante en lettres et se sent seule au milieu de cette ville où elle vient de s'installer. Elle n'aime pas prendre part aux nombreuses fêtes étudiantes et n'arrive pas à s'intégrer dans un groupe. Ses parents sont partis vivre en Italie, suite à une mutation de son père, et elle se sent un peu abandonnée loin d'eux.
Elle prend beaucoup de plaisir à lire "Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, un exemplaire datant de 1868, qu'elle a trouvé chez un bouquiniste. Elle a été tout de suite fascinée par la couverture et la dédicace emplie d'amour, datant de 1910, et adressée à une certaine et mystérieuse Garance...Son ressenti, ses émotions répondent comme un écho aux vers du poète.
Lucie aime beaucoup se rendre au parc dès la fin des cours. Là elle se sent apaisée par la présence des arbres et de la nature. Mais un soir où elle s'est aventurée un peu plus loin que d'habitude dans la ville, elle se perd et ses pas l'amènent jusqu'à une très vieille herboristerie, une boutique située "Place de la montagne aux Ombres" au rez-de-chaussée d'un vieil immeuble délabré, tenue par un très vieil homme, Évariste Jussieux.
Alors qu'elle vient de connaître une vive et incompréhensible déception sentimentale, durant laquelle son petit ami, Pol l'a abandonné sans donner d'explication, Lucie retourne voir le vieil homme et sans savoir pourquoi se confie à lui.
Aussi, lorsque celui-ci lui propose quelques temps après, de s'installer dans un appartement situé au dernier étage de l'immeuble dans les anciennes chambres de bonnes, elle accepte aussitôt.
Une amitié pleine de tendresse va naître entre le vieil homme et la jeune fille. Mais celle-ci peu à peu perd le contact avec la réalité. Elle s'éloigne de ses quelques connaissances, ne va plus en cours, arrête d'écrire à son amie Maud et fait d'horribles cauchemars, durant lesquels une mystérieuse voix, lui parle. Quelle est l'origine de ces bruits qui peuplent ses nuits ? Pour quelle raison les fissures du vieil immeuble gagnent-elles du terrain ?
D'où proviennent les violentes douleurs qui lui nouent le ventre ? Et pourquoi Mme Latourelle, la propriétaire ne sort-elle jamais de chez elle ?
Ce que Lucie ne sait pas, c'est que des décennies auparavant, des événements tragiques ont eu lieu dans cet immeuble et qu'en s'y installant elle a réveillé des démons, restés tapis tout ce temps dans les lieux.
C'est alors qu'elle se sent si seule et désemparée qu'elle s'aperçoit qu'un grand chien très affectueux s'est mis à la suivre, comme s'il voulait la protéger d'un danger imminent.
Maud, arrivée sur les lieux pour revoir son amie, réussira-t-elle à découvrir ce que Lucie n'a pas eu le temps de comprendre avant le drame ?
Et quels terribles liens secrets existent-ils entre les événements d'aujourd'hui et ce qu'elle-même va vivre vingt ans après, dans la seconde partie du livre (écrite, elle, par Francis Dannemark) ? Car le mystère s'épaissit...

Voilà un roman à suspense, saupoudré d'un peu de surnaturel, de beaucoup de mystère et traversé par de belles et romantiques histoires d'amour, qui se lit avec un immense plaisir comme tous les livres que j'ai pu lire auparavant de ces deux auteurs (en solo et en duo) et bien qu'il soit d'un style tout à fait différent.
Dans celui-ci le passé et le présent se mêlent pour former une histoire étrange où il n'y a aucune place au hasard...car, vous l'avez deviné, tous les événements sont reliés entre eux.
Dès les premières pages, le suspense est au rendez-vous et le lecteur se laisse emporter par l'histoire...
Les personnages sont très attachants et nous entraînent dans leur sillage...
Pour en savoir plus vous pouvez vous rendre sur mon blog...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Troisième roman du duo Biefnot/Dannemark, ce titre diffère des deux premiers, à plus d'un titre. Tout d'abord parce qu'il s'agit d'un diptyque, là où La route des coquelicot et Kyrielle Blues entremêlaient les deux plumes sans que l'on puisse savoir qui avait écrit quoi. Ensuite parce que les auteurs s'aventurent dans un genre littéraire différent : le roman fantastique.

La première partie, Place des ombres, tire son titre du nom d'une place, où emménage Lucie. Jeune étudiante en lettres fraîchement débarquée dans une ville universitaire inconnue, elle se trouve rapidement isolée et, disons-le franchement, plutôt paumée. Ses parents ont rejoint l'Italie, persuadés qu'elle n'a désormais plus besoin d'eux, elle s'est peu à peu éloignée de sa meilleure amie, et ne se lie pratiquement pas avec les autres étudiants. Sa rencontre avec un vieil herboriste l'amène à investir un petit appartement dans un vieil immeuble quasi désert, où des bruits mystérieux ne tardent pas à l'intriguer.

La seconde partie, Après la brume, se déroule une vingtaine d'années plus tard et se centre cette fois sur Maud, l'amie de Lucie. C'est à présent elle qui doit faire face à une situation particulièrement difficile.

Dans un cas comme dans l'autre, je n'en dirai pas plus, pour ne rien dévoiler.

J'ai trouvé ce roman plutôt perturbant. Principalement, je crois, parce que j'ai trop l'habitude de lire Véronique Biefnot et Francis Dannemark dans un registre plus lumineux. Je ne suis pas forcément lectrice de fantastique (il suffit de parcourir les catégories du blog pour s'en rendre compte), mais je me demandais vraiment ce que pouvait donner leur écriture, cuisinée à cette sauce. le talent est toujours présent, donnant à ces pages une atmosphère oppressante qu'il est difficile de quitter, d'autant plus que les liens entre les personnages secondaires ne s'esquissent que peu à peu, titillant la curiosité. Si l'histoire est sombre, si les événements sont terribles, les auteurs restent eux-mêmes lorsqu'ils dessinent les relations entre certains de leurs personnages : la douceur, l'inquiétude qu'ils se portent mutuellement, la nostalgie des moments passés ensemble ne sont jamais loin, et en cela ils n'ont pas renié leur écriture en se frottant au genre fantastique.
J'ai souvent qualifié les romans de Francis Dannemark de lectures hors de la réalité, me plongeant dans une bulle, l'espace de quelques heures. Et je m'aperçois que c'est également le cas ici, malgré le fait qu'il ne s'agit pas cette fois d'une bulle de douceur, de couleurs et de chaleur. J'ai ressenti l'histoire de Lucie et celle de Maud comme constituant des moments hors du temps, tout comme la Place de la montagne aux ombres et le château habité par Maud semblent appartenir à un monde parallèle, à une réalité différente. Pour le côté fantastique, celui qui fait perdre au lecteur ses repères et l'amène à se sentir mal à l'aise, c'est plutôt réussi.

Si ce roman n'a pas été un coup de coeur, cette fois (impossible, je pense, d'avoir un coup de coeur pour un roman fantastique) (vous avez dit "rationnelle"?), si l'histoire est un peu trop surnaturelle pour moi, si j'ai personnellement eu beaucoup de mal à supporter le personnage de Lucie dans la première partie (question de tempérament?), cela ne m'a pas empêché de particulièrement apprécier par exemple l'histoire de l'herboriste ainsi que le personnage de l'instituteur retraité. Reste finalement le principal : le bonheur de retrouver, en filigrane, Biefnot et Dannemark dans ce qu'ils font de mieux : l'humain.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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Inscrite depuis peu en faculté de lettres, Lucie a du mal à se faire à sa nouvelle vie : ses parents sont partis s'installer en Italie, la jugeant capable de se prendre en main et son amie Maud vit bien loin. Un peu perdue, la jeune fille explore les abords de l'université.

C'est ainsi qu'elle découvre un parc plein de charme et se plaît à y flâner. Ses errances la mènent également chez un bouquiniste où elle achète un ancien volume des Fleurs du mal, écornant son budget d'étudiante. Un soir, Lucie se perd et se retrouve tout à fait désorientée à la place de la Montagne aux Ombres: un endroit hors du temps où elle fait la connaissance d'Evariste, un vieil herboriste. Une rencontre qui, de fil en aiguille, lui permet de quitter la résidence pour étudiants où elle vivait jusque là, une aubaine pour Lucie. Pourtant, l'immeuble où Lucie a emménagé semble avoir connu un passé bien sombre qui marquera la jeune fille.

Les années ont passé et les souvenirs des événements de la Place de la Montagne aux Ombres se sont estompés. Maud vit à son tour des heures bien étranges : sa vie semble faite de drames, cristallisés autour d'un château un peu inquiétant. Les jours qu'elle vit la renvoient sans cesse vers les heures angoissantes vécues au chevet de Lucie en 1980.

Dans un genre inattendu, Véronique Biefnot et Francis Dannemark s'y entendent pour créer un roman fantastique, un brin surnaturel. Cette fois, ils écriront tour à tour : Véronique Biefnot signera le premier récit et Francis Dannemark la suite, vingt ans plus tard.


A travers le temps et les lieux, ils nous emmènent avec ce diptyque dans une ambiance curieuse et angoissante : les lieux semblent mobiliser les phénomènes insolites. Un peu de romantisme, quelques mystères, des silhouettes familières, du suspense, des personnages marqués par la vie, une sensation de déjà vu... Les événements s'enchaînent et peu à peu, l'atmosphère se délite. Tout y est pour annoncer le drame, terrible et implacable. Un roman fantastique captivant et délicieusement dérangeant. Une bonne surprise, un peu noire, sous la plume associée de Véronique Biefnot et Francis Dannemark.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Seul dans son théâtre d'ombres et de silence, Emile Marage alluma une bougie qu'il posa sur la table avant de s'asseoir, face à sa tribu figée. Figée dans l'attente des mots qu'il allait prononcer...Comme ils avaient été patients, le renard et le chat sauvage, comme ils avaient retenu leurs ailes, les oiseaux du jour et de la nuit, les papillons, comme ils s'étaient tenus tranquilles, les lucanes cerfs-volants, les cétoines dorées ! La voix du vieil homme surgit enfin : "Vous l'avez vue, n'est-ce pas ? J'aurais pu aimer quelqu'un. J'aurais pu être aimé. J''aurais pu avoir une petite fille comme elle"...
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La lourde porte avait claqué dans son dos. Lucie eut beau actionner le bouton de l'interrupteur à plusieurs reprises, le hall d'entrée resta obstinément plongé dans le noir. A tâtons, elle se dirigea vers l'escalier.Avançant avec précaution, une main plaquée contre le mur, l'autre tendue devant elle, elle atteignit la première marche de marbre et, s'agrippant à la rampe, gagna le large palier du deuxième étage...
elle fit deux pas puis s'arrêta, pétrifiée...un léger bruit de respiration parvenait de la droite.
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L'animal s'avançait vers elle d'un pas égal, réduisant calmement la distance qui les séparait. Cette fois la jeune femme décida de ne pas fuir. Et cette fois il ne se précipita pas, comme s'il avait senti qu'elle acceptait la rencontre. Il s'arrêta face à Lucie.
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Un nuage filiforme glissait doucement devant la lune tel un sous-titre dans une langue disparue.
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Une autre fois je serai du bois.
L'arbre où se posent les oiseaux.
Je serai l'eau de la rivière.
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