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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sukkwan Island est l'adaptation en bande dessinée du roman éponyme de David Vann, qui avait reçu le Prix Médicis étranger en 2010. Cette adaptation met en scène un fils parti vivre avec son père dans un lieu très isolé au fin fond de l'Alaska, pendant un an. Sur place, les deux personnages ne chôment pas car ils doivent préparer l'hiver en se constituant une réserve importante de nourriture, de bois, etc... Mais, dans cet isolement, tout ne se passe pas comme prévu...

Lorsque l'on m'a présenté le roman de David Vann et son adaptation en bande dessinée par Ugo Bienvenu à mon Club de Lecture, j'ai tout de suite été intriguée par l'univers atypique de l'auteur. Par flemme et aussi parce que ma PAL ne désemplit pas encore assez à mon goût, j'ai opté pour la version BD. J'avoue que je suis restée dubitative. Certes, le scénario offre de nombreux rebondissements inattendus mais j'ai trouvé le décor oppressant et l'atmosphère glauque. Étant une citadine convaincue, cet isolement total m'a beaucoup pesé et au final, (peut-être, à tort!), je n'ai absolument pas accroché. Je pense que je ne poursuivrai pas l'aventure avec le roman initial, la bande dessinée m'a largement suffi.
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C'est un drame plutôt triste et morbide mais joliment mise en image et dans un cadre paysager plutôt inédit. le récit se base sur un père divorcé qui reçoit son fils en vacances et qui ne trouve rien de mieux que de s'exiler pendant plusieurs mois voire une année sur une île déserte de l'Alaska. C'est clair qu'il y a sans doute mieux comme vacances si on devait choisir une île américaine. Je dirai Hawaï au hasard.

Le récit est assez linéaire. La lecture est agréable et plutôt rapide malgré le grand nombre de pages. Mais encore une fois, il faut supporter ce type d'histoire qu'on n'a pas envie forcément de connaître. A ne surtout pas mettre entre les mains d'une famille séparée avec garde d'enfant.
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Une très bonne adaptation du roman, qui reste fidèle au récit. Je ne suis pas touchée par les dessins de Ugo Bienvenu mais je lui concède un véritable talent pour retranscrire d'une part les émotions des personnages -surtout à travers les regards- et d'autre part les paysages très bien imaginés ainsi que l'atmosphère tendue et cauchemardesque de l'histoire écrite par David Vann.
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J'avais été relativement peu emballé par le roman. Je ne partage donc pas spécialement l'engouement émerveillé de Fabrice Colin en préface de l'adaptation BD d'Ugo Bienvenu. Par contre, j'aime beaucoup le travail d'Ugo Bienvenu. J'aime son approche en général.

Cela dit, l'adaptation de Sukkwan Island est la première incursion d'Ugo Bienvenu dans le monde de la BD. Oeuvre de jeunesse, premiers pas... mais produit déjà d'un niveau très élevé.

L'option d'Ugo Bienveu est de coller le plus possible au roman original. Il rend donc fidèlement compte des difficultés relationnelles entre le père et le fils. Il montre les mensonges, les atermoiements, les dénis, les fuites du père. Il distille le rythme lent du roman par un chouette découpage, alternant avec des pleines pages. Il se concentre davantage sur les relations que sur les paysages, ce qui aurait été un piège total. Mon impression est que le roman se compose de deux parties déséquilibrées. Ugo bienvenu n'évite malheureusement pas cet écueil, même si sa seconde partie est un peu plus tendue que celle du roman, et (àmha) plus courte.

Par contre, j'ai du mal avec le fait de "voir" le père sous la plume d'Ugo Bienvenu. J'ai eu le sentiment qu'il y avait de la pitié ou de la compassion pour le père, une sorte d'attitude positive à l'égard du père. Ce que je réprouve totalement. Je peux me méprendre. Mais c'est mon ressenti. A ce stade, le fait de voir le père, ses émotions, son visage... cela m'a posé des problèmes. C'est comme cela. Les images que j'ai en tête sont fort éloignées de ce qu'Ugo Bienvenu donne à voir.
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Pour valider un U comme prénom je me suis emparé de cette bd .
Je précise je ne lis pas en principe de bd
Je suis sortie de mon genre de lecture et j ai passe une bonne soirée
L histoire est très très dur
Comme l histoire est courte je ne résumerai pas
L isolement la solitude peuvent ils guérir du remord ?
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Le drame familial qui nous est narré dans « Sukkwan Island » apporte d'une certaine façon de l'eau au moulin d'Eric Zemmour et sa thèse sur la démission des pères modernes, le recul de la virilité. En effet Jim, dentiste, quadragénaire et divorcé, personnage principal de cette BD adaptée d'un roman à succès, sous prétexte de se ressourcer en pleine nature en compagnie de son fils Roy, va faire vivre à celui-ci un enfer et l'entraîner dans sa chute. Car Jim craque complètement et va s'évertuer à décevoir le peu d'espoir que Roy avait placé dans ce paternel tout ce qu'il y a de plus viril en apparence. L'impasse dans laquelle se trouve Jim, ainsi qu'il l'avoue impudiquement à son fils, tient à ce qu'il ne peut se passer de la compagnie d'une femme, en même temps qu'il n'en trouve aucune prête à supporter son tempérament instable et ses infidélités. Profitant d'une liaison radio intermittente entre l'île de Sukkwan et le continent, Jim s'efforce de ramener sa dernière compagne à de meilleurs sentiments à son égard, sous les yeux de son fils consterné.

On peut penser que « Sukkwan Island » se base sur une situation et des faits particuliers, que David Vann, l'auteur américain du roman original dit d'ailleurs puisés dans ses propres souvenirs. Mais les « romans graphiques » américains, souvent importés des Etats-Unis par de petites maisons d'édition indépendantes, ou des directeurs de collections secondaires, présentent souvent, ne serait-ce qu'en toile de fond, de tels drames familiaux. On pense par exemple à Alison Bechdel et l'examen détaillé de sa situation familiale compliquée, entremêlé de considérations empruntées à la psychanalyse. Cette romancière a consacré à chacun de ses deux parents une épaisse BD. Mentionnons aussi Derf Backderf Mon ami Dahmer »), qui dans son portrait du tueur en série Jeffrey Dahmer, montre les parents du futur assassin en proie à leurs obsessions ou turpitudes, au point que leur fils se retrouve presque entièrement livré à lui-même ; on ferait trop hâtivement, affirme Backderf, le lien de cause à effet entre les crimes de Dahmer et la déchéance de ses parents (lui, névrotique, elle, droguée), car une telle déchéance familiale était plutôt commune il y a une trentaine d'années dans cette petite ville de province de l'Ohio, contrastant avec son cadre bucolique idyllique.

Impossible de juger le travail d'adaptation, quand on n'a pas lu le roman original de D. Vann, prix Médicis du meilleur roman étranger (2010), dont le tirage atteignit 250.000 ex., ce qui ne permet pas de porter un jugement sur la qualité de ce roman, mais témoigne de sa modernité. le dessin de Ugo Bienvenu, chargé de l'adaptation, est un peu trop sec et méticuleux ; il souligne à l'excès le côté pathétique de l'histoire, et surtout rétrécit le cadre naturel grandiose. Un dessin plus naturaliste aurait peut-être été souhaitable, car la nature joue un rôle important dans le déroulement du récit. L'idée virile du père d'aller y puiser des forces nouvelles, bien qu'elle se solde par un fiasco, est un point de départ judicieux. La nature, anciennement symbole de puissance, a connu au fil du temps une dévaluation parallèle à celle de la force virile, dont les dernières cultures traditionnelles sont seules à entretenir encore le culte.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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