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Critique de Bellonzo


Ambrose Bierce (1842-1913) a vécu les affres de la Guerre de Sécession. Hanté par ces images il en fera un chef-d'oeuvre avec les nouvelles terribles de "Tales of soldiers and civilians", titré en français "Morts violentes".

Au long de cette quinzaine de short stories ce qui frappe c'est le rapport du héros de chaque texte, ce rapport si étroit à la mort, concrète, hideuse et quotidienne sur les champs de bataille. Avec évidemment le degré d'horreur supplémentaire, cette horreur fratricide de la guerre civile. Lire ce livre c'est s'exposer à certaines difficultés techniques tant les pages sentent la poudre à canon et suintent la peur à chaque instant. L'expérience en serait presque hallucinante.

"Chickamauga", un enfant "joue" sabre au clair à commander une colonne de blessés graves qui rampent sur le sol. Dans "Une rude bagarre" un officier larde un cadavre de son épée, terrorisé par le regard du mort. "La rivière du hibou" (portée à l'écran par Robert Enrico) par sa délectation morbide nous emmène sur les terres d'Edgar Poe. Dans ce livre vraiment à marquer d'une pierre noire les Deux Cavaliers de l'Apocalypse que sont la Peur et la Mort accompagnent des histoires de frères ennemis, de reconnaissance post-mortem, tout ceci avec une précision presque photographique. le journalisme n'a jamais quitté tout à fait Ambrose Bierce. Si vous devez ne lire que deux livres sur le conflit Nord-Sud si meurtrier pas d'hésitation Stephen Crane (The red badge of courage) et "Mort violentes".

Ambrose Bierce, parti rejoindre Pancho Villa en 1913, a disparu dans le désert mexicain. Avait-il enfin apprivoisé la Camarde?
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