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EAN : 9781092011280
Anacharsis (25/08/2015)
3.26/5   35 notes
Résumé :
Surgis du fin fond du décor, Lee Lightouch et Pato Conchi, le grand maigre et le petit gros, se rendent à Booming pour raison sentimentale.
« Personne ne va à Booming » ; « Prenez un bonbon, je ne crois pas qu’ils en aient » : on les avait pourtant prévenus. Kid Padoon et sa bande font régner la terreur à Booming, le shérif à leur botte, le bordel à leur service, le saloon à leur disposition, le croque-mort aux petits soins.
Mais ça n’est encore rien :... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lee Lightouch et Pato Conchi vont à Booming pour aller retrouver Conchita que Kid Patoon aurait enlevé. Mais à Booming, le temps passe d'une étrange façon.
A leur arrivée, les habitants sont figés dans leurs postures dans leurs actions... J'ai trouvé amusant ce western avec des codes temporelles originaux. Malheureusement, j'ai du me perdre en chemin, je n'ai pas compris où l'auteur nous emmenait et les actions ne semblaient plus avoir de cohérence entre elles. Entre untel qui meurt, un futur qui semble se réaliser... j'ai du lacher la ficelle entre temps. J'ai l'impression d'être passée à côté d'un western SF superbement original. Ai-je loupé des références ? Peut-être à lire...
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Booming sent bon la petite ville américaine florissante, avec ses commerces, son saloon, son sheriff, ses indiens, ses bandits, son croque-mort… bref, une ville du far West florissante. Quoi, ce n'est pas ça ? Lorsque l'on s'appelle Booming….

Lee Lightouch, longiligne anglais amoureux de la peinture et Pato Conchi, colombien petit, bien en chair et leurs mules, en auront un tout au avis lorsqu'arrivés à Townsend ils demandent la direction de Booming
« le barman chauve expédia un mollard dans le crachoir.
- Personne ne va jamais à Booming
- -Pourquoi pas ?
- N'y a rien là-bas »
Pourquoi ces deux hommes qui font penser à Don Quichotte et Sancho Panza veulent-ils aller à Booming ? C'est là que l'histoire diverge par rapport à Don Quichotte. Pato Conchi veut y retrouver sa Dulcinée, sa Conchita enlevée par Kid Padoon.
Ami lecteur, amie lectrice cartésiens, sautez de votre mule, restez à Townsend, je repasse vous chercher à la fin de cette chronique.
Bon, retrouvons nos deux cow-boys à l'entrée de Booming devant un indien assis immobile mais qui semble vivant, sauf qu'il est dur comme une statue, mais intransportable.
« A l'oeil nu, les cheveux ressemblaient à de vrais cheveux, la peau à de la vraie peau. Au toucher, tout avait la dureté de la pierre. La rigidité du fer. La densité du bois. »
Peu après, Pato s'enfonce un brin d'herbe dans la chaussure, sauf que… l'herbe est dure et tranchante comme du fer, qu'ils ne peuvent la déterrer.
Avec précaution, ils continuent leur chemin pour entrer dans Booming. Tout est immobile, même le soleil ne bouge pas, un vrai décor de cinéma. Plus loin, un homme est dans le même état que l'indien.
Bienvenue à Booming où même les mouches sont arrêtées dans leurs vols, ville sans bruit, sans mouvement, sans odeur.
Les deux hommes se séparent et, à ce moment, la vie reprend ou, ils se promènent au milieu des « statues » et font dévier la balle qui devrait tuer…
Ces « arrêts sur image » racontent la violence qui règne à Booming sous la coupe de Kid Padoon et sa bande.
Bref, Mika Biermann s'amuse, se joue des codes, des dimensions, du temps… La chronologie est bafouée avec allégresse, les histoires se croisent dans le temps, tout semble fou sens dessous-dessus, mais, que nenni, l'auteur sait où il nous emmène et tricote son histoire avec précision. Un point à l'endroit, un point à l'envers, puis reprend la maille plus haut… pour une écharpe qui s'enroule agréablement autour de mon cou. Une histoire qui ne me fait pas lâcher le livre.
Plus que ce western hors d'âge, pas comme les infâmes whiskies que se tapent Lightouch, il y a l'amitié intemporelle entre ces deux hommes que tout devrait séparer.
Ce roman est superbement construit, déconstruit puis reconstruit, tout ceci avec brio, sans jamais perdre le fil. J'y ai perdu la tête, l'ai retrouvée pour mieux être comblée par la maîtrise de l'écriture
Bref, entre western classique avec les bons, les méchants, les truands, les pendaisons, les filles de joie, le sheriff corrompu et ivrogne… et western quantique, selon la 4ème de couverture et que je ne saurais vous expliciter, j'ai passé un moment de lecture comme je les aime.
La couverture du livre concoctée par Anacharsis est parlante, après coup ; Un cow-boy en plastique sur son cheval et son petit carré d'herbe verte, posé sur un décor genre Colorado.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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En 1840 au Far-West, Lightouch et Conchi se rendent à Booming, un village étrange où tout s'est figé dans le temps, et pendant un duel en plus.
[...] Booming est un roman étonnant, une sorte de western fantastique et comique qui multiplie les dimensions parallèles, les accélérations et les retours en arrière. Certes, il faut s'accrocher, avoir une lecture attentive pour observer les détails pour comprendre ce qui se passe lorsque le temps se dilate ou se ramasse à l'extrême selon le bon vouloir de l'écrivain. le rythme est soutenu par une succession de passages très courts, alternant les points de vue des personnages − rythme qui d'ailleurs montre une certaine expérience de l'écriture et du récit. Je me suis prise au jeu, car j'ai particulièrement aimé la liberté et la légèreté de l'auteur et ses retournements de situation surprenants, et j'aime quand l'auteur attend une attention véritable du lecteur.

Les personnages sont drôles et les dialogues vifs et cocasses dignes d'un film plus que d'un livre. Lightouch et Conchi, unis par une amitié forte (qui, vous le devinez, sera mise à l'épreuve du temps), sont entourés d'une flopée de personnages tout droits sortis d'un western. Ce roman captivant, à la croisée des genres et particulièrement cinématographique, est publié par les éditions Anarchasis, d'ailleurs peu connues parce qu'elles sortent franchement des sentiers battus.
Lire l'article entier sur Bibliolingus :
http://www.bibliolingus.fr/booming-mika-biermann-a118674608
Lien : http://www.bibliolingus.fr/b..
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Le western hilarant et fou de la Quatrième Dimension – ou de la zone crépusculaire.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/09/26/note-de-lecture-booming-mika-biermann/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Je n'ai pas accroché à ce bref roman. Pourtant, l'exercice de style est plaisant et l'humour suffisamment présent pour qu'on ne s'ennuie jamais vraiment. Mais l'écriture est beaucoup, beaucoup, trop décousue — que le temps parte en vrille ne justifie pas que ce soit à ce point.
Bref, un texte superficiel et, en ce qui me concerne, une déception.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Caleb devint le chef de bande le plus jeune de l'histoire de l'Ouest. Les fermiers préféraient voir déferler les Apaches sur le sentier de guerre que le gang du Kid. C'était désormais son nom : le Kid Padoon. C'était un vrai adolescent : taciturne souvent, bavard parfois, boudeur toujours, morne, timide, mais aussi hautain, irascible, et très violent. Bête quand ça l'arrangeait. Futé quand il fallait. Persuadé d'avoir raison. Maladroit avec les filles. Adroit de ses mains. Un juge lui dit un jour que la légende de ses méfaits avait contribué à miner la confiance qu'avait la population d'Amérique du Nord en la jeunesse de son pays. Il avait pris cela pour un compliment.
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À douze ans, Caleb commença les attaques à main armée dans la campagne autour de Bitwood, accompagné de son frère. Leur méthode était simple: tirer d'abord, parler ensuite. Ils étaient tellement bavards, les hommes, à l'époque! " Pose ce revolver, petit, et écoute-moi bien..." Bang! Bang! Ainsi Caleb en abattit une douzaine. Il était magnanime. Il visait le bide, pas le cœur.
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Personne ne fit attention à Lightouch. D'autres comme lui marchaient dans les rues : en pleurs, hagards, perdus, mal habillés, chevelus, maigres. Jadis, les chercheurs d'or en loques étaient des futurs riches, et les mendiants dans la vallée des Rois dormaient le soir dans les sarcophages des pharaons couverts de gemmes. Dans le temps, le futur aussi était mieux.
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Lee Lightouch et Pato Conchi franchirent la frontière à l’aube. Lightouch était habillé de cuir, Conchi de lin. Le premier portait un couvre-chef gras de sueur, le deuxième allait boucles au vent. L’un était grand, l’autre rond. Le grand maigre, arborant moustache et barbiche, marchait mains dans les poches, le gros glabre avait glissé une machette dans sa ceinture. Leur mule les suivait comme une ombre. Ils voyagèrent cinq jours d’affilée. Le soir, ils mangèrent du lard : une couenne était attachée au bat. Ils firent de petits feux sans fumée. Le matin, ils burent une infusion de chicorée. Les nuages à l’horizon ne changeaient ni de taille ni de couleur, quelle que soit l’heure, quel que soit le jour. Sauf le soir, quand ils viraient au rouge, comme d’ailleurs le reste du monde.
– C’est magnifique, dit Lightouch.
– Bof, dit Conchi.
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Conchi recula devant une pyramide de cylindres en fer-blanc.
– C’est quoi, ces trucs ?
– C’est des boîtes de conserve.
– Qu’est-ce qu’il y a dedans ?
– Vous ne savez pas lire les étiquettes ?
– « Pêches au sirop », déchiffra Conchi. « Langue de bœuf ». « Haricots en sauce ». « Graisse de canard ». « Pemmican extra ». Lee, ça te dit une boîte de saucisses de Francfort ? Comment ça s’ouvre ?
– Avec un ouvre-boîte.
– Combien, les saucisses ?
– Trois dollars. Et cinq dollars pour l’outil.
– Ça va pas la tête ? Cinq dollars pour l’ouvrir ?
– Vous pouvez toujours essayer avec une pierre pointue.
– Deux dollars pour l’outre, dit Lightouch. Il nous faut également une couenne de lard, un sac de haricots, une tresse d’oignons, une cruche de whisky, une pelle. Faites-nous un prix.
– Vous allez où, comme ça ?
– À Booming.
– À Booming ?
– C’est ça.
Le commerçant indiqua une jarre sur le comptoir.
– Personne ne va à Booming. Prenez un bonbon. Je ne crois pas que là-bas, ils en aient.
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