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Critique de Henri-l-oiseleur


Ce livre, "roi." (ou encore, si l'on veut, "Roi, point final") est le troisième roman de la rentrée littéraire que je lis et commente, dans le cadre du "défi" que jette Babelio à ladite rentrée. Ce livre permet de découvrir les éditions Anacharsis, qui malgré leur nom ne se spécialisent pas dans l'Antiquité, même si la diffusion et la distribution sont assurées par les Belles-Lettres. L'action se passe pendant la République romaine, dans la dernière cité étrusque encore indépendante, drôlement nommée Turpidum (à savoir, honteux, immoral, innommable). L'auteur s'amuse à recréer l'antiquité sans le moindre sérieux, mais avec une imagination baroque débordante, à grand renfort de poules, de navets, de fruits, d'eaux usées et de dieux capricieux. Il use, si l'on veut un repère, des procédés prestigieux du réalisme magique sud-américain, avec une verve et une drôlerie souvent irrésistibles. On est plongé dans un riche univers de sensations, odeurs, lumières, sons, saveurs, dans une langue et un style tourbillonnants, jamais difficiles et toujours drôles. Imaginons un Pascal Quignard pris de folie, fumant la moquette et nous promenant en Etrurie avec sa science et sa fantaisie. Celui qui donne son titre au roman, le dernier roi étrusque, est un pauvre idiot pris d'éclairs de génie, mais l'auteur réussit à rendre comiques les passages apparemment les plus tragiques, car tous les personnages sont hauts en couleurs et bien campés, à défaut d'être attachants. Voilà donc un roman rafraîchissant, qui n'enseigne rien du tout, ne fait passer aucune morale, sauf celle du pur plaisir de la lecture.
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