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EAN : 9782843449857
192 pages
Le Bélial' (08/07/2021)
3.71/5   14 notes
Résumé :
Six jours avant qu’il n’y ait plus d’argent, Méduse se prit un bon coup de pied au cul d’Encelade. Les thermistances embarquées enregistrèrent un pic soudain — 80°, 90°, 120° —, que suivirent un soubresaut du fond marin et un violent choc latéral sur la sonde. Il y eut un flash lumineux. Un océan incroyablement bouillant. Un fond marin rocheux basculant comme une table renversée par un géant furieux.
Le canal se tut.
La télémétrie se propagea dans l’ob... >Voir plus
Que lire après Bifrost, n°103Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Moi j'aime quand mon Bifrost est bête et méchant, comme du temps des Razzies. Thomas Day nous sort le grand jeu pour nous parler de sa revue préférée, du moins celle qui éveille son talent de langue de vipère que j'adore. Et nous avons aussi un joli tir dans le paroles de nornes.
Sinon, le dossier est pas mal.


57 raisons qui expliquent les suicides de la carrière d'ardoise, de Sam J. Miller
Voilà un titre qui résume parfaitement le texte, mais pour le comprendre, il faut le lire. Une histoire d'amitié, de super pouvoir et de drames. Un texte court dont la forme permet un mystère sans qui ce dernier serait assez anodin.

Chacal, d'Olivier Caruso
Lorsque l'on meurt, on va en enfer ou au paradis, selon sa catégorie socioprofessionnelle. Un texte qui revisite la maxime "vendre son âme au diable". L'auteur nous pond un monde étrange dans une histoire étrange. J'ai cru comprendre à un moment, mais la fin est arrivée et m'a permis de savoir que je m'étais trompé.

Test d'écho, de Peter Watts
En fait, la nouvelle d'Olivier Caruso était très compréhensible par rapport à ce Watts. J'ai lutté quelques pages, mais non, je lisais des mots sans qu'aucun ne signifie quelque chose pour moi.

Le Palais du désert, de Thomas Day
Un père et son fils partent visiter le palais du désert.
Un texte court, un conte SF très plaisant dans un futur indéterminé, mais assez proche. Je ne peux en dire plus, mais j'ai rarement lu du Thomas dans une science-fiction aussi intimiste.


Le cahier critique m'a donné envie de laisser une chance à Ru de Camille Leboulanger ainsi que le chant des glaces de Jean Krug, L'examen de Sylvain Neuvel. Dans la recension des revues, Thomas Day a du goût : il a aimé deux revues que j'ai appréciées (Le novelliste n.5 et Présences d'esprits n.103) et il s'en sort très bien pour dézinguer le Galaxies SF. C'est drôle et méchant, j'adore et je suis content d'avoir arrêté mon abonnement à cette revue.

Corinne Marotte, go between & cie
Paroles de s'attarde sur le rôle d'agent littéraire. Je n'ai pas trop compris ce qu'était réellement un agent de droits, à part vendre les droits du livre. Je pense qu'il me manque un maillon de la chaîne, celui de la vente des livres à l'internationale. En tout cas l'entretien est instructif même si je reste sur un flou. Donc Mr Bifrost, si tu lis ces lignes, un Paroles de sur ce marché boursier me ferait très plaisir.


Au travers du Prisme : Sylvie Denis

Contaminations
Sylvie Denis nous parle de notre monde dans trente ans et plus. Il fait chaud en France, peu de pluies ou alors dévastatrices. Dans la campagne, une famille vit dans une communauté agricole.
Une tranche de vie sur une vingtaine d'années. Sans nous épargner les lendemains qui déchantent, elle nous offre un peu d'espoir que les choses changent, que l'homme s'adapte et la nature avec. Peu d'espoir, mais espoir tout de même. Un texte doux-amer se concentrant sur les personnages.

Voilà une autrice que je ne connaissais pas, je pense que cela doit être la première nouvelle que je lis d'elle. Un long entretien intéressant sur son parcours. J'aime bien ce qu'elle dit de la SF, mais ses livres ne me parlent pas, c que le guide de lecture a confirmé. En outre elle écrit peu, parfois en jeunesse. Un article revient sur la revue Cyberdreams et quelques anthologies dirigées pas Sylvie Denis. Et qui a fait découvrir en France des noms prestigieux comme Egan et Baxter.
Si un jour je tombe sur un de ses recueils de nouvelles, je pense tout de même m'y plonger.


Thiotimoline et autres canulars, par Roland Lehoucq et Fabrice Chemla
Le scientifiction nous parle d'une nouvelle d'un certain Asimov : Les Propriétés endochroniques
de la thiotimoline resublimée, ce qui nous vaut un cours de chimie, chose assez rare (unique ?) dans cette rubrique. Cerise sur le gâteau, c'est même compréhensible par les chiens.
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Je ne chronique que les nouvelles.

Contaminations, Sylvie Denis

On suit la vie d'Aurore dans trois temporalités différentes (2052-2063-2073). Notre monde se meurt de ce que l'être humain en fait : réchauffement climatique, catastrophes écologiques, monopole des semences, envahissement indispensable de technologies coûteuses… Elle et sa famille sont allés vivre à la campagne tenter de construire une ferme loin des pesticides, semences copyrightées et autres abeilles-drones. Lutte qui s'avère de plus en plus difficile, avec la nécessité de la débrouille pas forcément super licite ni super ogm-free. Faut s'adapter pour survivre.

J'ai trouvé que ce texte résonnait fort avec la série télé Years and years, de Russell T Davies, dans sa description d'un futur ultraréaliste par rapport à notre situation actuelle, de son ancrage familial et dans l'usage de l'ellipse temporelle pour nous montrer par à-coups ce que dans la réalité on ne peut percevoir que dans la continuité. Daryl Gregory utilise le même procédé dans Les neuf derniers jours sur Terre, là sur l'espace de 100 ans divisés en 9 ellipses. C'est décidé, j'aime bien ce procédé.

57 raisons qui expliquent les suicides de la carrière d'ardoise, Sam J. Miller

Point par point. Raison par raison. 57 exactement (dont les deux dernières m'ont bouleversée et je jure c'est pas un piège à clic). Jared Chumsky, gay, harcelé par les autres membres de son équipe de natation, ami avec Anchal harcelée aussi parce qu'elle le protège, explique le « suicide » de ses coéquipiers.

Une nouvelle percutante tant sur le fond que sur la forme et dont il est impossible de ne pas s'imaginer qu'elle a pu, d'une façon ou d'une autre s'inspirer de la série télé Netflix 13 reasons why. Plus directement car il est nommément cité dans le texte, elle se réfère à Carrie de Stephen King et à Hog-Frog d'Edgar Allan Poe. Sachant cela, je n'ai même plus besoin de vous parler des thématiques évoquées. Dans tous les cas, c'est le texte le plus frappant de ce numéro.

Chacal, Olivier Caruso

Dans le futur de Chacal, même les morts travaillent. Dans une sorte de mine d'où ils extraient de la poussière de diamant qui se forme quand leur ectoplasme (ok on n'est pas dans Ghostbusters, il parle de photons) disparait définitivement. La forme ultime de l'économie circulaire. Bon ça a l'air un peu chelou comme ça, j'ai d'ailleurs eu un peu de mal à entrer dans l'histoire.

Les riches vivants s'évitent la mine en s'implantant un petit dispositif très couteux. le récit est raconté à deux points de vue : un gars qui est mort juste avant d'avoir reçu son dispositif et qui donc finit à la mine et un autre qui vend les dits dispositifs (ça s'appelle un impulseur en vrai) mais qui n'est pas assez riche pour pouvoir s'en payer pour lui et sa famille.

Du même auteur, j'avais beaucoup aimé la nouvelle publiée dans un Bifrost précédent, Par les visages, malheureusement, malgré un concept intriguant, l'histoire ne m'a pas particulièrement emballée.

Test d'écho, Peter Watts

Lange et Sansa sont en mission pour trouver des signes de vie extraterrestre sur Encelade. Leur sonde ultrasophistiquée, Méduse, a un bras qui déconne et, dans ses tentatives à s'adapter à la situation, celui-ci se met à donner des signes de vie autonome.

Ce que je pensais être une nouvelle de premier contact finit par dévier de sa trajectoire, deux fois, pour devenir une histoire d'A.I. qui refuse de mourir. C'est assez hard SF et Peter Watts ne s'embarrasse pas d'explications et mon résumé est ma foi fort simpliste. La nouvelle est intéressante, peut-être un peu foutraque. Ca fait au moins 4 nouvelles isolées que je lis de l'auteur, il va sans doute être temps que je passe à un recueil ou un roman, histoire d'avoir une vision (pas aveugle) d'ensemble et remettre de l'ordre dans tout ça.

Le Palais du désert, Thomas Day

Un père mourant emmène son fils voir le Palais du désert. Il lui raconte l'histoire étonnante de sa construction par une sorte de vaisseau extraterrestre, venu et reparti sans explication.

Le texte est joli et l'histoire du vaisseau passionnante. Mais je n'ai pas pigé la fin. Ce qui fait que j'ai un gros sentiment de trop peu, en mode : ouske cela nous mène, y a quelque chose qui m'échappe. Dommage.




Lien : https://dragongalactique.com..
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Je n'avais pas particulièrement accroché à la revue Cyberdreams (oh la la ! le graphisme…) et pas plus à la plume de Sylvie Denis. Pourtant, j'aurais tant aimé ! Il faut se serrer les coudes entre filles dans ce monde science-fictif tellement masculin !
Ce dossier d'été 2021 me redonne un panorama de l'auteure, reste pour moi à tenter le plongeon.
De cette parution bifrostienne, j'ai particulièrement apprécié la nouvelle de Sam J. Miller, « 57 raisons qui expliquent les suicides de la carrière d'ardoise », nouvelle acide et affûtée.
Le scientifiction est particulièrement efficace et aborde la nouvelle de Isaac Asimov sur la thiotimoline. Pastiche d'un article universitaire scientifique sur cette molécule imaginaire, Asimov
a poussé le bouchon jusqu'à la décrire dans les moindres détails et dans les règles des revues à comité de lecture… Une critique avertie et explicative n'était pas de trop pour réviser ma chimie moléculaire, en attendant de mettre la main sur ce petit joyau !

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
11. Parce que je suis un imbécile qui n'a toujours pas compris que les livres et les films nous trompent en nous montrant comment les choses devraient finir, alors qu'elles ne s'achèvent jamais ainsi ; et parce que les histoires sont des oracles dont nous ne pouvons lire les prophéties avant qu'il soit trop tard. (38)
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C'était un fond marin pur, brut, réduit à du verre pilé par l'implacable cisaillement déformant des forces de marée. Encelade était la boule antistress personnelle de Saturne.

« Test d’écho », Peter Watts
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