J'étais en train de « faire mon marché » sur la page dédiée à Bifrost sur le site du Bélial, lorsque je suis tombé sur cette couverture, superbe et très engageante. À lire le titre du dossier, on se rend bien compte de l'ambition : nous aurons donc droit à « un état des lieux du genre ». de quoi nourrir ma (re)découverte (tardive, je sais) de la SF. le sommaire devant les yeux, je découvre que le dossier se compose essentiellement de plusieurs interviews d'éditeur à multiples casquettes (celle d'auteur entre autre). Ah… Donc pas d'article de fond, pas d'enquête. Tant pis, je me lance…
… et finalement j'en ressors assez mitigé. Mitigé parce que j'ai l'impression qu'on ne me parle pas à moi, le novice, le jeune padawan dont je parlais au début de ce billet. J'ai vite été dépassé par les références et l'analyse du contexte actuel (pourtant très intéressant). J'ai néanmoins appris énormément de choses, pris quelques notes même (si si je vous assure), mais ça ne m'a pas donné les fondamentaux que j'attendais en ouvrant ce Bifrost.
Et puis il y a les deux nouvelles, deux textes inégaux dans l'intérêt que j'ai pu leur porter.
Tout d'abord, la nouvelle de
Peter Watts : L'Île. Un texte très technique, très scientifique, très « Hard SF ». Résultat il a fallut que je relise plusieurs fois les même passages pour en comprendre le sens. Autant dire tout de suite que ce n'est pas vraiment ce que j'attends d'un roman, qu'il soit issu de la SF ou non d'ailleurs. J'aime être porté par un récit, m'évader et ne pas avoir à intellectualiser ou analyser la moindre ligne. Pourtant l'intrigue démarrait bien avec son petit coté Space Op' sympathique. Dommage.
Le second texte, le paradoxe de Grinn, m'a plus touché. Tout d'abord par le style et le rythme que lui donne
Thierry di Rollo. J'ai trouvé l'écriture très sereine, paisible, malgré la dureté des événements par moment. S'ajoutent à cela les 2 personnages principaux, Falstaff Yorg et D. Lan Grinn, qui rayonnent par leurs statuts respectifs. L'un est immortel, l'autre un grand scientifique. Avec pour finir un final plutôt cynique, quasi jouissif. Bref, un bon moment de lecture qui me donne vraiment envie de connaitre un peu plus le travail de Thierry di Rollo.
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