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Citations sur Bifrost, n°69 : Dossier Culture Rock & Science-Fiction (7)

Putain, ce qu'ils étaient jeunes...C'est normal, bordel, on était le 23 décembre 1964 et leur avion volait en direction de Houston où les Beach Boys devaient faire une mini-tournée...Promotion de merde ! Il n'avait que vingt-deux ans, alors pourquoi se sentait-il aussi pourri de l'intérieur, comme s'il avait réellement ingurgité toute la came de son rêve, ce cauchemar de merde où il restait des journées entières dans une cabine de bain parce qu'il...s'était fait virer de chez lui ? Non, ce n'était pas si simple...Là-bas, tout au fond du jardin, à côté du clapotement berceur de la piscine, il était dans un putain de cocon douillet où il pouvait se défoncer à loisir et ne rien décider...Effacer le temps...Avoir le pouvoir de ne rien faire...De tout faire...Plus tard...

[Jacques Barbéri : "Cabinessence ou la Vie de Brian"]
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On avait démarré avec des groupes conventionnels, pour la plupart montés par nos soins en pensant à l'image et au merchandising. Le souci, c'est que de tels groupes finissent par avoir des idées à eux. Ils se croient capables de décider, et bientôt les voilà qui parlent d'indépendance créatrice, de crédibilité artistique, de carrières solo. On avait donc vu nos gagne-pains se déliter l'un après l'autre dans un tourbillon d'ego et d'ambitions. Il devait y avoir mieux. Ce mieux, on l'avait créé. Ghoul Group était la première formation au monde entièrement composée de morts.

[Alastair Reynolds : "Live at Budokan"]
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Un autre pur moment de SF a été, la même année [1975], le concert de Kraftwerk, à l'Olympia également, ou du moins son introduction : les deux premiers morceaux ont été joués par leurs robots...Un grand silence a accueilli la fin du premier, et quelques sifflets timides - voire craintifs - ont salué la fin du deuxième. Quand les quatre gars de Kraftwerk sont enfin arrivés, j'ai nettement perçu comme un grand soulagement parmi le public : non, le temps des androïdes n'était pas encore venu, même si ceux de Kraftwerk rêvaient déjà de moutons radioactifs.

[Jean-Marc Ligny]
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Certes, le rock est le roi des arts mutants, et la musique liturgique du sacrement de l'acide ; mais comme vecteur méditatif, intellectuel, affectif et transformationnel visant non seulement à exprimer et explorer mais aussi à créer une conscience modifiée, la musique a ses limites. Au-delà d'un certain point, il faut une littérature. Une littérature fondée non pas sur le passé immuable, mais sur les multiples réalités possibles d'un avenir qui n'existe pas encore. Une littérature qui n'est pas centrée sur l'ici et maintenant, mais sur l'imagination d'un autre-part et d'un autre-temps.

[Norman Spinrad]
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La culture punk déferle donc sur la vieille Europe, jaillissant à gros bouillons des banlieues anglaises et downtowns américaines, balaie les groupes de prog rock virtuoses et barrés, les "kosmische" allemands et leurs montagnes de matos, et les sourires à paillettes du disco, impose ses tenues cradingues, ses beuglements et ses trois accords basiques (parfois deux), parle de défonce, de violence et de mal-être, et balance son slogan : "No future". Difficile pour un lecteur, et peut-être futur auteur, de SF comme moi [...] d'y retrouver ses petits et d'adhérer un tant soit peu à cette philosophie.

[Jean-Marc Ligny]
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[Joshua] Je connais quelques-uns de tes enregistrements, Bob. Je suis drôlement fier d'avoir fait ta connaissance.
[Bob Dylan] La réciproque est vraie, dit-il au Navajo. Je suis un vrai Américain en ce qui concerne les Indiens : je ne les connais que par mes lectures et par quelques visites de réserves.

[Daniel Walther : "le Manteau Noir"]
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C'est pas que je me sente blessé, tu vois. Je me sens trahis. Comme seuls les gosses peuvent se sentir trahis devant la dégueulasserie du monde des grands, même s'ils savent déjà que la vie ne fait pas de cadeaux. Le pire, tu vois, c'est que je n'ai pas aimé sa Sainteté Super Mick, je l'ai adoré. C'est un mec qui rayonne. Il dégage un truc indescriptible, une faim dévorante, un besoin de tout, et on se dit que le monde entier n'est pas de taille à le contenir. Mick ne parle pas, il bourdonne comme un pylône de haute tension. Il ne marche pas, il flotte au-dessus du sol comme un truc de science-fiction. Et Mick, quand il en a marre de toi, il ne te fais pas la gueule, il te hait. Quand il a fini de t'aimer, tu cesses purement d'exister.

[Stéphanie Benson : "Winnie l'Ourson ne se pique pas"]
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