J'ai acheté ce manga pour me consoler après le dernier tome de Prunus Girl (dont la critique va venir un jour, c'est promis). En espérant retrouver une histoire un peu dans le même esprit.
Hélas ce titre souffre de la comparaison. Ne se mesure pas à Prunus qui veut.
Mais je ne devrais pas les comparer. Ce titre n'étant pas du tout vendu comme une histoire l'approchant de loin ou de prés et n'étant même pas publié par la même maison d'édition.
Je vais donc tacher de juger ce tome pour lui même sans lui infliger une comparaison qu'il n'a jamais prétendu approcher.
Ce qui m'a plu en premier lieu chez ce manga c'est la couverture. Ce coté aquarelle, ces taches qui font un peu penser à une galaxie. Ça ne pouvait que m'attirer.
Le pitch, un peu étrange aussi, me plaisait bien. Cinq étudiants se retrouvent dans un bâtiment lors d'un violent orage et, sans qu'ils ne comprennent pourquoi, sont transformés en filles.
Comme un ennui n'arrive jamais seul il se font surprendre par un employé de l'école. A leur plus grand étonnement celui ci va les écouter et, plus fou, les croire quand ils lui raconteront ce qui leur est arrivé.
Au petit matin ils découvriront avoir récupéré leurs corps d'origine. Ils en seront rassurés, pensant pouvoir mettre cette histoire sans queue mais avec une tête derrière eux.
Sauf qu'à la prochaine averse ils sentiront le phénomène se produire à nouveau.
Devant accepter la nouvelle réalité de leur physique changeant et étant inscrit dans une école de garçons ils devront trouver un stratagème pour pouvoir quand même assister au court. Quitte à ce que ce soit dans l'école voisine. Celle des filles.
Il y a un peu trop de personnages au tout début de l'histoire et, vu qu'on ne les connais pas encore, on peut facilement en confondre certains. Cela dit le problème se résout de lui même au bout d'un ou deux chapitres quand on s'habitue au trait de l'autrice et à nos héros/héroïnes.
On a droit à quelques gags sympa et d'autres plus farfelus. Comme l'achat de soutifs pour leur « version fille ». le fan service ne me dérange pas, en général j'aime même plutôt ça. Mais jamais, dans notre univers, nous n'avons droit à ce genre de discussions. Jamais.
(image visible sur le blog, lien en bas de l'article)
Non, les filles ne parlent pas de leur taille de bonnets dans les magasins de sous-vêtements. Ça me brise le dos de casser vos fantasmes mais non, ça n'arrive ja-mais.
En tout cas pas dans le monde ou je vis.
Bon, en même temps la dernière fois que j'ai poussé les portes d'un magasins de sous-vêtements je devais avoir 17 ans, mais quand même.
Malgré ce petit aparté je crois que je l'ai jugé un peu trop durement lors de ma première lecture, le charme d'Aikawa faisant toujours effet, mais ce n'est pas du tout un mauvais premier tome. Au contraire. le relire en diagonale pour cette critique m'a même donné très envie d'acheter le tome 2.
J'ai vraiment envie de voir où tout cela va aller. Si à un moment ou un autre ça abordera clairement la question « J'ai des seins mais je suis un mec. Juste un mec, merde ! ». Ou si tout compte fait les persos vont accepter leur non binarité, laissant ce titre devenir assez précurseur puisqu'il a quand même quelques années.
Même si, pour être tout à fait honnête, je ne pense pas que ce soit l'intention de ce manga ni que ça arrivera.
Cela dit, sait-on jamais. Et si ça arrive je m'en voudrais de ne pas avoir continué.
Donc, la suite arrive probablement bientôt.
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