AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782203105782
Casterman (22/11/2017)
3.9/5   443 notes
Résumé :
Dans un avenir proche, en une fraction de seconde, le monde numérique disparaît, comme aspiré par une force indicible. Un homme, seul, malgré lui, se retrouve dans une tourmente planétaire.

Après avoir traité de sujets politiques, géopolitiques (Les Phalanges de l’Ordre Noir, Partie de chasse, avec Pierre Christin), de destins dictatoriaux et de rêves d’immortalité (La trilogie Nikopol), de cauchemars obscurantistes prémonitoires (Le cycle du Monstre)... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (79) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 443 notes
5
21 avis
4
37 avis
3
16 avis
2
1 avis
1
0 avis
Enki Bilal présentait récemment, à La Grande Librairie et sur France Inter, son deuxième tome BUG. Attirée par ce récit d'anticipation, je suis allée aussitôt chercher le tome 1 à la médiathèque.
L'action se passe le 13 décembre 2041, à Paris. La première page fait part d'une difficulté de connexion : une jeune fille vient voir sa mère car elle a un problème de réseaux avec son smartphone, et dès la deuxième, nous apprenons que « Tous les liens, nous disons bien tous, ont disparu de manière – pour le moment – inexplicable. » Il s'agit, en fait, d'un gros méchant bug à l'échelle planétaire.
Dans les pages suivantes, nous voyons quelles sont les premières conséquences post BNG (Bug numérique généralisé) à Londres, New York, Paris. C'est une planète retournée au chaos en quelques heures.
Le bug serait lié au retour du vaisseau en provenance de Mars. Kameron Obb, seul survivant de cette mission spatiale, est victime d'un mystérieux virus électronique et toutes les données numériques de la planète se retrouvent étrangement logées dans sa tête. Inutile de vous dire que cet homme va être convoité par tous, que ce soient les États, les entreprises, les mafias, les religieux et même les particuliers. le récit tourne au polar quand un individu d'apparence calme jusque-là, va devenir un véritable psychopathe, n'ayant qu'un seul but : retrouver à tout prix Gemma, la propre fille de Kameron Obb.
Enki Bilal, dans cette BD, nous montre de façon pertinente les effets que peut avoir la disparition brutale de toute technologie numérique sur une société devenue totalement dépendante. Il démontre ici les limites d'un progrès technologique incontrôlé.
Ce livre nous interroge sur notre dépendance parfois addictive aux nouvelles technologies et à internet et montre que les gens, une fois privés de toutes leurs connexions, livrés à eux-mêmes, ne savent que faire… « ils n'arrivent pas à se regarder les yeux dans les yeux, la plupart, depuis l'âge de trois ans, ne côtoient que leurs écrans… »
L'auteur a su créer des ambiances froides pour décrire ce futur anxiogène. Pour cela, il a utilisé une palette de nuances allant principalement du bleu au gris, ce qui donne un ensemble magnifique et effrayant à la fois.
J'ai aimé aussi le découpage aéré avec de grandes cases. J'ai parfois eu un peu de peine à différencier les personnages d'autant plus que l'on passe souvent des uns aux autres, sans transition. Dans cet univers un peu flippant où la tension va crescendo, l'auteur a néanmoins glissé quelques notes d'humour lorsque, par exemple, une recherche désespérée de vieilles personnes ou de vieilles voitures non connectées est faite pour essayer de pallier à ce bug, ou encore ces pages de journaux truffées de fautes du fait de la disparition des correcteurs d'orthographe.

J'attends avec impatience de lire le Livre 2.
Commenter  J’apprécie          857
Le monde en chie des ronds de chapeau.
Hier, hyperconnecté, aujourd'hui en mode bug généralisé et ce, de façon durable et visiblement irrémédiable.
Imaginez maintenant qu'un seul homme soit désormais, à l'insu de son plein gré, en possession de ce maelström d'informations fantômes, de quoi foutre les jetons, n'est-il pas ?
Souhaitons donc sincèrement au cosmonaute Kameron Obb d'avoir la citrouille bien faite, lui qui vient officiellement de rentrer dans le nouveau livre des records, section plus grosse tête de l'univers et de sa proche banlieue. Et accessoirement d'avoir suffisamment de sang froid pour échapper aux nombreuses super puissances bien plus intéressées par son ciboulot que par ses beaux yeux.

Nouvelle trilogie d'anticipation du sieur Bilal et grosse accroche dès le premier volet.
Bilal, c'est avant tout un coup de crayon immédiatement identifiable.
Plaisir de la rétine malgré des proportions souvent aléatoires, le bonhomme privilégie la beauté et la force du dessin esquissé plutôt que sa perfection.
L'auteur fait dans l'ingénieux et l'inventif tout en saupoudrant le propos de quelques scénettes humoristiques histoire de détendre un brin l'atmosphère (mention spéciale à l'absence de correcteur orthographique en une des journaux).
Gros coup de coeur pour ce Bug, premier du nom, et précurseur de deux frangins que l'on souhaite tout aussi jouissifs.

Top !
Dixit René...
Commenter  J’apprécie          544
Le monde de cette fin 2041 vient de connaitre un évènement radical : Il n'y a plus aucune connexion. Toutes les datas sont perdues , les moyens de locomotion cloués au sol, même les correcteurs orthographiques sont en carafe, prouvant à quel point les profs de français avaient raison de s'inquiéter quelques décennies auparavant.
Un homme pourtant semble posséder toutes les connaissances . de retour de Mars , il va susciter toutes les convoitises .

Mais, dites moi, ce n'était pas mal du tout !
Bon , cela ne donne pas trop envie de se projeter dans le futur où les très beaux dessins ne laissent que peu de place à la clarté , où les califats se sont multipliés , où les hommes semblent toujours aussi prêts à profiter des faiblesses des autres.

L'anticipation est pourtant assez réaliste , avec un monde tributaire de la technologie et prompt à profiter de toutes les failles du système
le héro malgré lui est plutôt sympa , même s'il est surtout paumé avec son 'bug' inside. le tome ne se suffit pas à lui seul puisqu'il s'arrête de façon impromptu et clairement nous pousse à s'engouffrer dans le tome 2. la lecture prenant une petite heure, pourquoi s'en priver ?
Comme quoi ,, poser ses yeux sur des lectures hors des sentiers battus est assez souvent une belle expérience , je suis à deux doigts d'ouvrir un Flaubert :).
Commenter  J’apprécie          462
Une éternité que j'avais lu une BD de Enki Bilal. J'évitais de m'y replonger, ses dystopies étant des plus sombres.
Pourtant, le hasard m'a mis cette BD entre mes mains et j'y ai retrouvé beaucoup de ce qui m'avait fasciné il y a bien longtemps chez Bilal. Un scénario intelligent et ambitieux, et des dessins à l'avenant.
Bilal imagine un monde qui connaît une panne internet majeure. L'informatique a disparu. Les données se sont enfuies. A une époque où tout le monde a perdu la volonté de garder en mémoire des informations, puisque internet est partout, le monde est en crise : c'est le BUG. Impossible de simplement s'appeler au téléphone : qui connait encore le numéro de ses correspondants ?
Mais un astronaute de retour de la station spatiale, rapatrié en urgence sur terre suite à une série d'incidents, connait lui le processus inverse. Habité par un organisme inconnu, lui sait tout sur tout. Google et Wikipedia faits homme.
Un beau sujet, une belle réalisation.
Commenter  J’apprécie          331
Une amie, fan de Bilal, m'a prêté cette édition de luxe, en format plus grand, superbe! J'ai beaucoup de lacunes en BD, mais je savais qu'Enki Bilal était très connu et apprécié.

Et je comprends pourquoi: les dessins sont impressionnants , mélange de réalisme et d'imaginaire, j'ai particulièrement aimé l'expression des visages, et les tons de gris et brun qui dominent dans les vignettes, en accord avec l'aspect sombre du propos.

Nous voici en 2041, et le 13 décembre. Alors que Gemma attend avec impatience le retour de son père, Kameron Obb, en mission sur Mars, un bug paralyse la terre entière, tous les systèmes informatiques ne fonctionnent plus, c'est la panique et même le suicide de certains jeunes qui ne supportent pas de ne plus être connectés.

Dans ce monde assez apocalyptique, on apprend que Kameron Obb ,atteint d'une tache bleue ,a développé des capacités hors normes. Un magma numérique s'est emparé de son cerveau. Lui n'a qu'une obsession: retrouver sa fille, qui a été enlevée, pour obtenir son père en échange, très convoité par différents états: les chinois, les islamistes et même la Corée du Nord veulent se l'approprier...

Ce livre 1 plonge le lecteur dans l'angoisse, les visages en gros plan et souvent tourmentés des personnages s'accordent bien à cette vision pessimiste d'un futur proche. Je ne suis pas très friande de science-fiction mais j'avoue avoir suivi avec un certain intérêt cette histoire, même si ce genre littéraire n'est décidément pas fait pour moi.

Un magnifique travail graphique et une présentation malheureusement assez crédible de l'avenir. Un album attirant pour la novice que je suis!
Commenter  J’apprécie          240


critiques presse (10)
LaPresse
24 mai 2019
Enki Bilal nous tient en haleine avec ce nouvel album aux teintes de bleu et de gris. Et oui, malheureusement, ce livre 2 se termine abruptement par le mot « suite ».
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
20 décembre 2018
Imaginez que le web se vide de son contenu. Et que les derniers humains à avoir des connaissances en mémoire sont des hommes et des femmes octogénaires.
C'est le scénario dystopique imaginé par Enki Bilal, qui a démarré l'année en force avec cet album de science-fiction illustré avec art.
Lire la critique sur le site : LaPresse
BoDoi
20 février 2018
Entre observation géopolitique, critique sociale et aventure pure, Bilal balade son lecteur avec maestria dans un conte qu’on subodore philosophique. Et qui nous intrigue diablement.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Actualitte
10 janvier 2018
Bilal a sens fans, ils ne seront pas déçus par cette nouvelle parution. Mais il a aussi ses détracteurs. Il sera peut-être difficile aux lecteurs repoussés par des décennies de postérisation de l’œuvre de Bilal, d’accepter de rouvrir un de ses albums pour se laisser emporter.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeDevoir
20 décembre 2017
Le bédéiste ouvre un nouveau cycle dystopique sur fond de planète dénumérisée
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaLibreBelgique
06 décembre 2017
Enki Bilal revient avec le premier tome d’une nouvelle série. Et si notre futur proche ultra-connecté était victime d’un bug sans précédent ?
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Auracan
05 décembre 2017
On ne présente plus le trait puissant d’un des auteurs majeurs du 9ème art, rehaussé par des couleurs électriques qui font de ce thriller d'anticipation un petit bijou. Une version grand format, dotée d’un ex-libris, permettra aux inconditionnels de l’artiste de profiter davantage
Lire la critique sur le site : Auracan
BDZoom
05 décembre 2017
Bref, ce « Bug » est un grand Bilal et rendra le lecteur avide d’en connaître la suite prévue pour 2019… Mais d’ici là, tout peut arriver !
Lire la critique sur le site : BDZoom
LeMonde
29 novembre 2017
Dans « Bug », son nouvel album, le dessinateur et scénariste imagine un monde dévitalisé par un gigantesque bug informatique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LePoint
20 novembre 2017
Dans Bug, nous sommes en 2040 : Mark Zuckerberg a 57 ans, les Gafa sont plus puissants que les États, mais ils sont bien embarrassés : un gigantesque bug a dénumérisé toute la planète ...
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- Au bout de trois jours, ils ont commencé à se réunir dans cette zone... Ils essaient de se parler, mais n'y parviennent pas... C'est très chargé ici...
- Je sens ça...
- ... Ils n'arrivent pas à se regarder les yeux dans les yeux. La plupart ,depuis l'âge de trois ans, ne côtoient que leurs écrans... Certains exposent leurs smartphones au moindre rayon de soleil, espérant un miracle... Ils sont totalement perdus... Dévitalisés...
Commenter  J’apprécie          260
- On sait qu'un rapport sur les conséquences de tout ça est en cours d'élaboration. Ça risque de prendre du temps.... Il va falloir revenir au papier, à l'encre et à la notion de mémoire... Pas "vive", mais vivante, la mémoire... Celle de nos cerveaux...
- Parce que vous croyez qu'on saura encore s'en servir de nos cerveaux ?
Commenter  J’apprécie          180
Nous sommes devant un phénomène de rupture brutale avec nous-mêmes, avec ce que nous sommes devenus... Des êtres arrogants, décérébrés par trop de dépendances que nous nous sommes nous-mêmes infligées au nom d'une idée dévoyée du progrès et d'un libre-échangisme porté par des médias à la complaisance criminelle. Nous sommes, je dirais, enfin face à notre propre connerie.
Commenter  J’apprécie          110
Pékin 2041

- Pourquoi "nés avant 1980" ? C'est les plus de soixante ans...

- On recherche des gens dont le potentiel intellectuel n'a pas été totalement impacté par l'avènement du tout numérique. Ils ont la mémoire et les... réflexes cérébraux adaptés à ce que nous vivons très mal aujourd'hui. Je veux parler de cette catastrophe qui nous ampute de notre nouvelle intelligence numérique. Les plus vieux, ceux de plus de quatre-vingt, voire quatre-vingt-dix ans, non-alzheimer il va sans dire, sont les bienvenus. Alors si vous êtes vieux...
Commenter  J’apprécie          60
LE MONDE TODAY

Quotidien internacional libre sur papié non soumi, et pour cose, au correcteur d'ortograffe automatique (que lés puristes nou zexcuse)
Commenter  J’apprécie          213

Lire un extrait
Videos de Enki Bilal (90) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Enki Bilal
Pour quoi vous levez-vous le matin ? Se construire et construire
Pour la première fois, une centaine de personnalités - astronaute, philosophe, biologiste, chef cuisinier, artiste, pilote de ligne, astrophysicien, mathématicien... - dévoilent leur moteur intime. La motivation qui les pousse à agir, créer, travailler, espérer, vivre au mieux chaque jour et à donner du sens à leur existence. Leurs réponses poétique, amusantes, profondes, tragiques ou ludiques sont autant de témoignages de vie. Ces textes courts, illustrés par Hélène Crochemore, offrent tout à la fois connivence, réconfort, plaisir et inspiration.
https://www.belin-editeur.com/pour-quoi-vous-levez-vous-le-matin
Pour laisser votre propre témoignage : Site de l'ouvrage : https://whygetup.org/fr/
Les auteurs par ordre d'apparition : Cédric Villani • Jacques Arnould • Jean-Louis Israël • Monique Atlan • Jean Audouze • Nicholas Ayache • Jean-Paul Delahaye • Gérard Berry • Catherine Bréchignac • Alexandre Fleurentin • Edgardo D. Carosella • Thibault Damour • Jean Botti • Enki Bilal • Anne Cheng • Maxime Abolgassemi • Catherine Maunoury • Rémy Camus • Gérald Bronner • Laurent de Wilde • Mercedes Erra • Roger-Pol Droit • Étienne Klein • Yohann Thenaisie • Alexei Grinbaum • Marc Dugain • David Elbaz • Xavier Emmanuelli • Hervé Fischer • Marc Fontecave • Maud Fontenoy • Jean-Gabriel Ganascia • Claire Gibault • Pascal Pujol • Olivier Gechter • Anatole Lécuyer • Yves Gingras • Gabrielle Halpern • Hartmut Rosa • Marcel Hibert • Jean-Jacques Hublin • Patrick Iglesias Zemmour • Marc Lachièze-Rey • Gilles Macagno • Virginie Martin • William Marx • Jean-Michel Othoniel • Patrick Pissis • Cyril Rigaud • Aldo Naouri • Emmanuelle Pouydebat • Frédéric Thomas • Adrien Rivierre • Thomas Sterner • Étienne Vernaz • Matthieu Ricard • Stuart Vyse • Sylvie Cafardy • Jean-Pierre Sauvage • Norbert Gautrin • Claire Mathieu • Jacques-Alain Miller • Jean- Philippe Uzan • Miroslav Radman • Geneviève Héry-Arnaud • Giancarlo Faini • Jean-Louis Étienne • Jean-Pierre Luminet • Guillaume Néry • Alain Bernard • Guillau
+ Lire la suite
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Notre sélection Bande dessinée Voir plus




Quiz Voir plus

Enki Bilal - la trilogie du "Coup de sang"

Que désigne le "Coup de sang" ?

une guerre
un groupuscule terroriste
un tsunami
un bouleversement climatique

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : Enki BilalCréer un quiz sur ce livre