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Critique de bdelhausse


Nike, Leyla et Samir sont nés à Sarajevo, ils ont tous les 3 été bébés dans un hôpital bombardé, éventré. Des années plus tard, Nike Hatzfeld se souvient. La mémoire est cruciale chez lui. Il va égrener tout au long de l'album ses 18 premiers jours, dont il garde des souvenirs. Nike Hatzfeld est un être hors du commun, il constitue donc une cible pour le groupuscule religieux reprenant les fondamentalistes des trois religions monothéistes.

Nike Hatzfeld cherche à retrouver Leyla et Samir. Elle est astrophysicienne, à l'écoute des signaux venant de l'espace. Ces signaux menacent les religions monothéistes. A travers Hatzfeld, en le remplaçant par une doublure cybernétique, Warhole, le numéro 3 du groupuscule religieux, entend faire exploser le site d'écoute. D'ailleurs, science et culture sont les bêtes noires de cet ordre obscurantiste.

Et tant qu'à parler de bêtes noires... Warhole se sert de mouches. Ces mouches que Samir attrapait déjà dans son berceau.

Enki Bilal est natif de Belgrade, il y a vécu 9 ans, et ici il nous offre une Sarajevo futuriste. On sent que l'enjeu est de taille, que cela le touche. Il dessine des hommes blessés, froissés, éclatés. Des chairs à vif. Des corps meurtris. Des esprits broyés.

J'ai pensé à Dantec à de multiples reprises. Mais un Dantec intelligible, sniper, qui aurait une cible, un target à atteindre dans la Sniper Alley...

Bilal livre un scénario impeccable nourri de dessins imparables. Et vice versa.
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