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EAN : 9782072888311
464 pages
Gallimard (11/02/2021)
3.58/5   19 notes
Résumé :
Howard Thwaite, promoteur immobilier arrogant et influent, a lancé à Battersea, face à la Tamise, la construction d’un complexe d’appartements de luxe.
À l’aube, arrivé sur le site avant l’embauche des travailleurs clandestins, le gardien kurde découvre au fond d’une vaste excavation deux corps ensevelis sous un monceau de pierres. L’épouse du promoteur et un collectionneur d’art, citoyen français d’origine japonaise, sont identifiés.
Le sergent Khal D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique

Khal Drake, bon vieux flic londonien, a un passé chargé. Père absent, mère toxico, adolescence flirtant avec l'islamisme radical jusqu'à un réveil brutal à la suite des attentats de Londres du 07 juillet 2005.La rédemption pour le jeune homme ne pouvait arriver que par un engagement dans l'armée britannique. Un passé chargé et une tête dure, il vient d'ailleurs d'être rétrogradé.
Khal Drake, le flic musulman, fait équipe avec Ray Crane une psychologue anglo-iranienne juive, spécialisée dans le trouble de stress post traumatique, ensemble ils vont enquêter sur un double meurtre qui semble tout droit inspiré par la loi islamique la plus radicale.
Ballade noire et rouge sang le long de la Tamise.
Gentrification de quartiers populaires, pots de vin, corruption, travail au noir, communautarisme et racisme ordinaire, une bonne vieille série noire, classique et bien menée.Courses poursuites haletantes, bouffée de tendresse et d'humanisme bien venue, et un final violent au tempo très bien tenu. le lecteur un peu sensible pourrait avoir besoin d'un suivi post traumatique.
Le roman est tout à fait estimable, mais vieux lecteur qu'on est à la rédaction de Baz'art, on peut sembler l'avoir déjà lu plusieurs fois..
Bref, avec "les divinités", Parker Bilal offre un polar sans trop de surprise, vite lu, mais idéal pour un voyage en train ( et il parait qu'on peut partir hors de sa région pour les vacances de février) et qui a surtout le grand mérite d'offrir une intéressante description d'un Londres cosmopolite voire communautariste, en tout cas bien loin des sentiers touristiques battus
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Décidément, 2021 s'annonce comme un grand cru pour le roman noir. Aujourd'hui, c'est Parker Bilal qui provoque mon enthousiasme avec son dernier livre à la Série Noire " Les divinités ".
Ce thriller est en plein dans une actualité qui est un peu éclipsée dans les médias pour cause de pandémie, mais qui reste un terrifiant sujet d'inquiétude, à savoir le terrorisme. Parker Bilal nous entraîne dans une course haletante à travers une Londres cosmopolite avec beaucoup d'intelligence, et comme toujours énormément d'humanité. Ses personnages, même ceux qui font du mal, sont touchants. Ses héros tentent de faire au mieux malgré leurs propres blessures. C'est tellement bien écrit et passionnant qu'on s'oublie vite et qu'on ne voit pas les pages défiler.
Encore un coup de coeur pour un roman de la vénérable Série Noire, qui n'en finit pas de me surprendre par sa capacité à se renouveler et proposer d'excitants thrillers.

#LesDivinités #ParkerBilal #SérieNoire #Gallimard #Polar #thriller #lecture #livres #chroniques #Londres #Terrorisme

Le quatrième de couverture :

Howard Thwaite, promoteur immobilier arrogant et influent, a lancé à Battersea, face à la Tamise, la construction d'un complexe d'appartements de luxe.
À l'aube, arrivé sur le site avant l'embauche des travailleurs clandestins, le gardien kurde découvre au fond d'une vaste excavation deux corps ensevelis sous un monceau de pierres. L'épouse du promoteur et un collectionneur d'art, citoyen français d'origine japonaise, sont identifiés.
Le sergent Khal Drake, musulman, enquête, flanqué contre son gré d'une psychologue anglo-iranienne, Ray Crane. Ni l'un ni l'autre ne sont blancs.
Crane songe à la lapidation, châtiment prévu par la charia. Drake lorgne du côté de la cité multiraciale de Freetown et de l'incendie d'une mosquée jadis synagogue.
Sur fond de tensions communautaires et d'argent nouveau venu d'ailleurs, Bilal dresse le portrait cinglant d'une société anglaise divisée, aux repères traditionnels brouillés.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Vous faites quoi quand vous trouvez deux corps, celui d'un homme et d'une femme, 50 ans, sans lien vraisemblable, attachés ensemble dans un trou soigneusement recouvert d'une grande quantité de pierres, sur le chantier d'un grand groupe immobilier Magnoliia Quays? Vous enquêtez : c'est ce qui arrive à Khal Drake, policier en délicatesse depuis une affaire sou couverture. Khal Drake a la désagréable impression d'être l'alibi "minorité ethnique" de la police métropolitaine de Londres. Surprise, surprise : l'un des morts est l'épouse du promoteur, Howard Thwaite, Marsha. L'autre est Tei Hideo, alpiniste et ornithologiste.
Khal va travailler sur ce dossier très spécifique avec le docteur Rayhana Crane, psychologue atypique, qui conduit sa moto Triumph Bonneville bleu nuit, d'une main de maître et a un cabinet de consultation en stand-by, la constable Kelly Marsh, le superintendant Dryden Wheeler, plus politique que policier.
Drake est le fils d'une droguée, qui a failli basculer de l'autre côté, la délinquance, avant de trouver une forme de rédemption dans l'armée : un parcours complexe qui ne facilite pas son intégration dans le monde de la Police. Sur fonds d'une ville, Londres qui se gendrifie avec ses logements luxueux, dédiés aux heureux du monde et souvent vides et les quartiers populaires qui résistent, Khal navigue par toujours en finesse, mais avec efficacité et Crane pêche des informations dans ses liens avec les services secrets via Stewart Mason, ex du renseignement britannique, surtout que d'autres corps apparaissent semblant pointer dans la direction de sanctions rituelles liées au Coran, des groupes para-militaires mercenaires intervenant en terrain dangereux au Moyen Orient et un seul et même individu qui est en colère ...
Un policier qui se lit très agréablement aisément, bien ficelé qui met en scène l'évolution de Londres et ses divinités (pouvoir, argent, les buildings qui se dressent le long de la Tamise aux yeux aveugles), les fractures qui y existent et l'argent qui ficelle le tout comme une paupiette.
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Le sergent Drake enquête après la découverte de deux corps ensevelis sous un monceau de pierres au fond d'une vaste excavation sur le site des Magnolias Quays, un complexe d'appartements de luxe en construction à Battersea au bord de la Tamise.
L'une des victimes est l'épouse de Howard Thwaite, le promoteur immobilier des Magnolias Quays , l'autre un amateur d'art ressortissant français d'origine japonaise et résident anglais.
Drake est musulman. Après une enfance difficile, en partie en famille d'accueil, il bascule dans l'Islam radical mais à la suite des attentats de Londres du 7 juillet 2005 il comprend que sa position n'est plus défendable et s'engage dans l'armée.Il part en Irak . A son retour il est décoré pour ses états de service et parait promis à un brillant avenir. Mais il vient d'être rétrogradé : il est soupçonné de collusion avec l'ennemi alors qu'il agissait sous couverture au sein d'une organisation criminelle. Il espère revenir en grâce. Il fait équipe avec Ray Crane, une psychologue anglo iranienne juive qui a été envoyée en mission en Irak et a gardé des liens avec les services secrets.
Le double meurtre semble inspiré par la loi islamique et Crane songe immédiatement à la lapidation , châtiment prévu par la charia. Drake n'est pas convaincu.
Sur fond de tensions communautaires, l'auteur dresse le portrait d'une société an glaise divisée aux repères traditionnels brouillés.
Ce roman noir se lit très bien et on se laisse prendre par cette histoire haletante mais je n'ai pour ma part pas retrouvé l'originalité des précédents romans de Parker Bilal. J'aimais beaucoup Makana et Drake ne m'a pas séduite. Il me semble avoir déjà rencontré des personnalités semblables au fil de mes lectures.
Il reste toutefois un très bon roman plus classique et de belles descriptions d'un Londres étonnant loin des guides touristiques.
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Le billet de Chantal
On avait suivi avec plaisir le personnage de Makana dans ses tribulations au Caire. L'auteur abandonne (momentanément, espère-t-on ) et son personnage et la ville du Caire, pour nous entraîner à Londres, terrain plus familier, aux côtés d'un sergent musulman, Khal Drake, un peu mis sur la touche en raison d'une affaire dans laquelle il est soupçonné d'être passé du mauvais côté. Il fait le gros dos et s'accroche à son boulot de flic. Une occasion se présente : le meurtre étrange de deux personnes, la femme d'un promoteur immobilier et un amateur d'art, entre autre, franco-japonais.
Ces deux corps sont retrouvés sur un chantier, ensevelis sous des gravats, comme s'ils avaient été lapidés. Drake va être secondé par une psychologue anglo-iranienne. le tandem, plus ou moins bien assorti dans un premier temps, va plonger dans les arcanes de l'immobilier de luxe et les sombres histoires de quartiers démolis destinés à accueillir une population aisée. Tensions entre quartiers populaires et quartiers riches, tensions entre Drake et sa hiérarchie, notre nouveau héros finira par résoudre l'affaire, aidé de sa co-équipière et de ses collègues proches.
C'est un roman qui évoque le terrorisme, le changement des coeurs urbains, l'évolution des populations. L'intrigue se déroule, mais sans surprise véritable, et j'avoue ne pas m'être « attachée » à ce nouveau personnage comme je l'avais été avec Makana. La belle psy a beau chevaucher sa moto telle une guerrière, là encore, on n'a pas l'impression d'une nouveauté absolue. La dernière séquence est cependant assez haletante pour faire un bon final.
Bref. Les divinités se lisent bien mais sans ce petit plus qui fait que l'on adhère totalement à un roman. Ceci dit, l'écriture est assez cinématographique, et, qui sait, ces « Divinités » pourraient devenir un bon film.


Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Leurs torses étaient déformés comme s’ils s’étaient débattus pour tenter de se dégager des gravats. Pendant combien de temps avaient-ils eu conscience de ce qui leur arrivait ? On les avait entortillés dans de la toile comme dans un linceul et ligotés avec de l’adhésif. La main tendu vers le ciel révélait que l’homme avait réussi à libérer un de ses bras. On voyait qu’il avait lutté jusqu'au bout à l’approche de la mort. Le visage de la femme exprimait sa souffrance, la bouche ouverte en un cri perpétuel.
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— Le vigile qui a découvert les corps a cru que des jeunes s'étaient introduits sur le site et avaient eu un accident.
Logiquement, cette affaire aurait dû être confiée au HMCC, l'unité Crimes Graves.
— Bref, vous êtes arrivés les premiers sur les lieux.
S'ensuivit un long silence. Drake s'éclaircit la voix.
— J'ai toutes les compétences pour m'en charger, chef. Vous le savez.
— Vous en êtes sûr, Khal ?
— Ça va faire deux ans, chef.
Drake inspira à fond. Deux ans qu'il s'occupait d'ivrognes et de sans-abri, de jeunes qui se blessaient lors de rixes à l'arme blanche entre bandes, de maris qui battaient leur femme et de cas d'overdose assez nombreux pour remplir les tribunes de Stamford Bridge.
— Je suis qualifié, insista-t-il.
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La vue. Voilà ce qui avait changé dans Londres. Désormais, les projets immobiliers haut de gamme se succédaient le long de la Tamise, un peu sur la rive nord, mais surtout côté sud. On s'arrachait des pans entiers du paysage intemporel. De la légende. Du folklore. Du bon vieux romantisme. Ce n'était pas seulement ce fleuve, il n'était qu'une valeur ajoutée faisant partie intégrante du mécanisme qui attirait les super-riches tels des vampires vers une débauche de sang. Ils ne vivaient pas dans cette ville, se contentant de la survoler ou y faisant seulement escale au gré de leurs voyages dans leur empire mondial. Ils la transformaient à une vitesse ahurissante en zone morte où les êtres humains n'avaient plus droit de cité.
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Une poubelle roulante au couvercle rabattu se trouvait au bord de la chaussée. Drake avança d'un pas, puis, pirouettant tel un danseur qui ferait voler sa partenaire dans les airs, il la catapulta, son projectile prenant de la vitesse avant d'atteindre sa cible.
La poubelle torpilla la roue avant du scooter, l'atteignant sur le côté et le faisant tomber avec ses passagers. Le moteur émit un râle de protestation. Drake fonça. Il voyait à présent que ce n'étaient que des ados. Ray-Ban, étalé sur le dos, haletait. Il suivit des yeux les gestes de Drake quand celui-ci l'enjamba pour ramasser le téléphone, et se démena pour se remettre debout.
— Bouge pas, ordonna Drake.
Le gamin se le tint pour dit.
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Drake fut pris d'un doute. La main ne ressemblait pas à celle d'un ado. Et la forme des crânes l'intriguait. Mais, d'où il se trouvait, il ne pouvait rien affirmer. Son regard fit le tour de la vaste cavité. Les têtes étaient recouvertes d'une couche de poussière de roche transformée par la pluie en épaisse masse grise. Il prit appui sur un pied, mais trébucha.
— Tu es sûr de vouloir faire ça ?
Drake se rétablit, regarda Kelly, reprit sa progression. Des roches s'éparpillèrent autour de lui, et il faillit tomber à la renverse. Elle n'avait peut-être pas tort. Il attendit la fin de l'éboulement.
— On ferait mieux de le signaler aux équipes.
— Pas avant de savoir de quoi il s'agit.
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