Enchantement de ces
contes russes relus un jour de panne (providentielle ?) d'ordinateur. Ces contes qui avaient enchanté mon enfance par le biais d'un fabuleux ouvrage « Les contes de l'isba », que j'avais reçu en récompense en ces heureux temps où l'année scolaire se clôturait par une distribution des prix…
Cette version dénichée dans une petite librairie sympathique, est celle qui se rapproche le plus de mon « livre de prix » aujourd'hui introuvable. J'y ai retrouvé avec bonheur Vassilissa la très sage, la Princesse grenouille, le Tsarévitch Ivan (ma petite soeur prononçait Trachéique)… et, bien sûr la terrible Baba-Yaga dans son isba montée sur pattes de poule.
Je regrette juste la traduction trop sobre de l'ouverture des contes par un banal « Il était une fois ». Dans mon livre d'enfant, l'histoire commençait toujours par une formule magique, « Par delà le trois fois dixième pays, au trois fois dixième royaume », paroles qui me projetaient d'emblée dans un univers fantastique.
Aujourd'hui, dans le domaine du conte, on minimalise, on ne décolle pas de la vie réelle… quitte à renvoyer l'enfant à son univers de béton et de visuel. Seules comptent les illustrations.
Mais le conte est aussi du domaine de la transmission orale et c'est à nous adultes, de raconter, de transmettre ces légendes merveilleuses, de faire rêver les enfants sur fond de chevaux, de loups ou de faucons se transformant en princes ou en princesses.