AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Walden-88


Johnny Earl dit "Marine", qui souhaite offrir à ses gamins une meilleure vie, braque l'armurerie de Hazard dans le Kentucky pour avoir les mille dollars nécessaires à l'inscription du Donnybrook, un tournoi clandestin organisé tous les ans au mois d'août. Trois jours de combats sur un terrain de cinq cents hectares au coeur de la forêt, propriété de Bellmont McGill : un enfoiré de sadique, riche à crever. Vingt concurrents entrent sur un ring clôturé, un seul en sort. Des hordes de spectateurs, hommes, femmes, allumés à la gnôle, camés jusqu'à la moelle, parient devant leurs grillades. Deux matchs vendredi, quatre samedi. Les six finalistes s'affrontent dimanche pour cent mille dollars.

De son côté Angus la Découpe, légende des combats clandestins, a d'autres chats à fouetter, ce dernier qui s'est reconverti dans la fabrication de méthamphétamine vient d'abattre deux dealers et un pharmacien. le problème c'est qu'en plus d'avoir les flics au cul, Liz, sa nympho de soeur, décide le le doubler. Résultat : avec un dénommé Ned, elle pique la dope et le fric du frangin, le laissant à moitié mort, pataugeant dans ses viscères et dans son sang. Mais Angus est un type solide, dur au mal et il compte bien retrouver Liz et son amant et leur faire payer cet affront. Après tout si on l'appelle la Découpe ce n'est pas pour rien: athlétique, des muscles d'acier, il porte des tatouages en lettres gothiques, un pour chaque ennemi vaincu. Il se pourrait bien que d'autres noms augmentent le nombre de ses tatouages.

Et si l'on ajoute, un être difforme qui se terre dans les bois, deux flics, un barman qui en sait plus qu'il n'y parait, un certain M. Zhong et son homme de main Fu, particulièrement efficace dans le combat rapproché et très habile pour faire parler ses victimes, vous aurez une assez bonne idée de ce qu'est Donnybrook. Et comme le hasard fait plutôt bien les choses, tous ces personnages se dirigent vers la propriété de Bellmont McGill, où doit se tenir la compétition.

Autant vous dire que ce roman est violent, cru et percutant. Les personnages concentrent tout ce que l'Amérique profonde a de plus sombre et de plus déviant. Si je devais résumer l'esprit de ce livre en une phrase, ça serait celle-là : "Chaque homme survit aux dépens de son prochain, c'est la vie." Frank Bill confirme tout le bien que j'ai pensé de lui après la lecture de Chiennes de vie, c'est sans aucun doute un des plus talentueux écrivains de sa génération. Pour finir je voudrais adresser un souhait très cher à Quentin Tarantino : S'il vous plaît, adaptez ce livre au cinéma !!!
Commenter  J’apprécie          121



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}