Si le grand fétichisme se trahit au dehors par des signes tellement nets que l’on ne peut pas manquer de le reconnaître, il n’en est pas de même du petit fétichisme ; celui-là se dissimule facilement ; il n’a rien d’apparent, de bruyant ; il ne pousse pas les sujets à des actes extravagants, comme à couper des cheveux de femme ou à voler des tabliers blancs ; mais il n’en existe pas moins, et c’est peut-être lui qui contient le secret des amours étranges et des mariages qui étonnent le monde. Un homme riche, distingué, intelligent épouse une femme sans jeunesse, ni beauté, ni esprit, ni rien de ce qui attire la généralité des hommes; il y a peut-être dans ces unions une sympathie d’odeur ou quelque chose d’analogue ; c’est du petit fétichisme.