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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Robert Bidochon n'a jamais cru à l'amour conjugal. Il n'a jamais cru aux joies d'un dîner aux chandelles avec sa douce Raymonde, pas plus qu'il n'a cru à la possibilité de s'entendre avec des semblables rencontrés tantôt au supermarché, tantôt dans des camps de vacances, tantôt au salon de l'auto. En revanche, Robert Bidochon croit aux forces surnaturelles dont est capable son cerveau. La révélation lui est venue au cours d'une nuit : « PINGOUIN ! » hurla-t-il, réveillant sa commune Raymonde endormie. « Qu'est-ce que ça veut dire ? » lui demanda-t-elle de sa voix encore toute pâteuse. Et Robert de lui répondre : « Je sais pas ! Ça m'est venu comme ça ! Ca a jailli ! C'est sûrement un fragment de formule magique !! ».


Depuis, Robert Bidochon a essayé d'exalter les 90% inutilisés de son cerveau par tous les moyens : pendule, divination par les cartes, cercles de protection et poupées vaudou, s'essayant même à convoquer les morts autour d'une table ronde. Comme toujours, Robert et Raymonde ne sont pas d'accord et lorsque l'un s'enthousiasme, l'autre déchante, rabaissant toujours les rares envols de joie à de tristes considérations sceptiques qui s'apparenteraient presque à de la lucidité, si l'indifférence à l'autre n'était pas l'enjeu principal de cette pose méprisante.


Christian Binet est un peu moins surprenant dans ce volume des Bidochon que dans les précédents. Il utilise une thématique propice à toutes les railleries et malheureusement, la plupart de celles que nous lirons nous donnerons un goût de déjà-connu. Est-ce à dire que nous avons le don du troisième oeil ?...
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Dans ce nouvel album, Robert bidochon tente de se lancer dans le paranormal, en pratiquant des rites sorciers, en se ruinant chez la cartomancienne, en essayant de déplacer les objets, sans oublier les tortures sur la brave Raymonde par le biais de la poupée "patate".
Un album que j'ai trouvé bien en dessous de certains autres.
Binet a tenté de nous faire croire à certaines choses, mais je ne l'ai pas suivi cette fois-ci !
Je prédis alors que le prochain sera meilleur...ou pas...
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Dans son lit, Robert sent quelqu'un près de lui. Normal, Raymonde est allongée à côté ! Non, non, vous n'y êtes pas : il s'agit d'une "présence mystérieuse". Et voilà notre bonhomme entiché de parapsychologie, persuadé d'avoir des dons surnaturels. C'est parti pour la voyance, la cartomancie, le spiritisme, l'utilisation du pendule, les envoûtements sur figurines et autres pratiques vaudous... Sa "belle" se rend compte que ce sont autant d'attrape-gogos, mais suit quand même le mouvement - on ne sait jamais, des fois que...

Une fois de plus, Raymonde n'est pas si mégère/bêtasse que son physique et son choix de conjoint peuvent le laisser attendre, mais ses suggestions sont vite balayées par Robert, et elle obtempère finalement docilement.

Encore un bon moment, j'ai cependant préféré les autres albums lus à ce jour. L'auteur m'a paru un peu à court d'inspiration et les cinq pages sur les 17 méthodes (pas moins !) de la médium font "remplissage", de même que le voyage astral. En revanche, même si la pirouette finale n'est pas des plus originales en soi, elle surprend ici et amuse.
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Ce tome fait suite à Les Bidochon, tome 17 : Les Bidochon usent le forfait (2000) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir vu avant. La première parution date de 2002. Il est écrit, dessiné, et encré par Christian Binet. Il s'agit d'une bande dessinée en noir & blanc qui compte 45 planches.

Cette bande dessinée comprend 8 histoires courtes, ayant toute pour thème les capacités surnaturelles. Binet a choisi de ne pas donner de titre à ces saynètes dont 4 comptent 5 pages, 1 dure 7 pages, et les 3 autres en comprennent 6. Raymonde et Robert Bidochon sont couchés dans leur lit, s'apprêtant à s'endormir. Robert indique à sa femme qu'il a l'impression qu'il y a quelqu'un à côté de lui, en plus d'elle. Il se demande s'il ne dispose pas de pouvoirs parapsychiques. Il se met à se dire qu'il doit être capable de déplacer des objets par la seule force de sa volonté. Il tente d'envoyer le lit dans le jardin par la force de sa pensée. Ça ne marche pas. Raymonde finit par se lasser et lui demande d'éteindre. Deuxième histoire : Robert a pris conscience de l'existence de voyantes. Il se dit que ce serait trop bête de passer à côté de leur don, de continuer à vivre en aveugle, alors qu'elles peuvent lui prédire son avenir. Il décide d'aller consulter une voyante. Elle lui propose une prédiction en utilisant 17 mancies différentes : il accepte ainsi assuré de la qualité de la prédiction. Troisième histoire : Robert a la conviction qu'il capte bien les ondes émanant de Raymonde, il lui tire les cartes, avec un tarot. Cela l'amène à faire une découverte incroyable sur sa propre sexualité.

Quatrième histoire : Robert a décidé de s'adonner à la radiesthésie, avec un pendule. Ça tombe bien : Raymonde vient de perdre son porte-monnaie dans la rue. Robert suit son pendule qui accuse formellement con voisin Lampatin : le pendule gire, c'est formel. Cinquième histoire : Raymonde ouvre la porte du salon et découvre une traînée de sable. Elle se dit que Robert a encore oublié de s'essuyer les pieds et commence à ramasser tout ça avec sa pelle de ménage et sa balayette. Robert pousse des cris d'orfraie en voyant sa précieuse poudre sacrée ainsi souillée par son épouse. Il ne lui en reste plus assez que pour faire le tour du canapé et protéger l'endroit des forces manipulées. Les 3 autres histoires abordent d'autres aspects de la vie psychique et occulte.

S'il a déjà un lu un tome de cette série, le lecteur sait à quoi s'attendre : la beauferie suffisante de Robert Eugène Louis Bidochon, ainsi que la gentillesse et la crédulité de Raymonde Jeanne Martine Bidochon (née Galopin). Robert porte toujours son béret vissé sur le crâne, même dans le lit. Son apparence n'a pas changé : un gros nez, une surcharge pondérale, son pantalon à rayure maintenu par des bretelles, ses cernes sous les yeux, son sourire suffisant, ses mines énervées ou condescendantes, et ses expressions de déception avec parfois une pointe d'inquiétude. Raymonde est toujours aussi patiente, son visage exprimant souvent la résignation devant les déclarations à l'emporte-pièce de son mari, l'énervement quand il pousse le bouchon trop loin, parfois de l'exaspération quand Robert persiste dans ses démarches qu'elle juge idiotes (le tirage des cartes). Plus que d'habitude, elle apparaît excédée par les expériences De Robert. Même habitué au couple, le lecteur ne peut pas résister à la tête de Raymonde au lever après une nuit trop courte et sans beaucoup de sommeil.

Au cours de ces 8 histoires, Binet fait apparaître d'autres personnages : Gisèle & René, les amis des Bidochon, plus jeunes qu'eux, mais avec les mêmes expressions d'ahuris. le lecteur peut également apercevoir madame et monsieur Lampatin (plus âgés que les Bidochon) prendre le thé dans leur jardin. Monsieur est en costume avec un canotier, et madame en robe, avec un chapeau à fleurs. Comme souvent, les environnements sont peu différents : la chambre, la cuisine, la salle de bains (Raymonde prend un bain) le salon du pavillon des Bidochon, la pièce noire dans laquelle la voyante consulte, le jardin des Lampatin et la porte d'entrée du pavillon. La narration visuelle repose donc essentiellement sur les gestes que font les personnages, leur langage corporel, et les expressions des visages. du fait de l'approche choisie pour les thèmes abordés, les dessins semblent plus cruels envers les personnages, qu'il s'agisse de la crédulité De Robert, de l'exaspération de Raymonde, du professionnalisme bidon de la voyante. Seuls les Lampatin apparaissent agréables, malgré les ravages de l'âge sur leur physique.

Ce n'est pas une surprise de découvrir que Binet effectue une attaque en règle sur tous les aspects de la voyance et du spiritisme que Robert peut essayer. Toutes les scènes sont à charge. L'auteur a eu l'idée d'agrémenter sa mise en scène de petites étiquettes reprenant les déclarations de voyants ou de marabouts, telles qu'elles apparaissent sur les cartes de visite, ou leurs flyers pour boîte aux lettres. La juxtaposition entre le texte et la pratique de Robert Bidochon produit un effet de massacre ridiculisant sans appel ces pratiques d'un spiritisme de pacotille, faisant effet d'une magie infantile et sans fondement. Il passe en revue de nombreuses pratiques, et les tourne toutes en dérision. Pour commencer, Robert se ridiculise en estimant pouvoir utiliser son cerveau pour déplacer les objets. Il cite l'idée reçue que l'être humain n'utilise que 10% de son cerveau, pourcentage prouvé scientifiquement faux. Binet poursuit ensuite avec l'idée que le sommeil favorise la remontée de mots clefs dont l'association dans le bon ordre peut déclencher des capacités extraordinaires. Impossible de résister à la formule : le gigot de pingouin fait du pédalo.

Le lecteur ne résiste pas non plus à la charge féroce de la deuxième histoire qui passe en revue 17 mancies différentes : cristallomancie (ou art béryllistique), caféomancie, alomancie, aleuromancie, botanomancie, ciromancie, claviculomancie, gyromancie, crommyomancie, cosquinomancie, cléromancie, encromancie, aéromancie ou aéroscopie, clédonsimancie, acutomancie, ooscopie. Régulièrement il apparaît le symbole de la carte bleue dans la case, faisant bien comprendre ce qu'en pense l'auteur. Il passe ainsi en revue la divination par les tarots (Robert se référant systématiquement à son livre pour interpréter le symbole), la radiesthésie, la protection d'influences surnaturelles par l'épandage d'une poudre aux vertus magiques, le voyage astral, la poupée vaudou, et la séance médiumnique pour convoquer l'esprit des morts. Binet ne réalise pas une analyse de ces pratiques, ni ne prend de recul sur le sujet. Ces différentes saynètes présentent chacune de ces pratiques comme étant bidons et relevant de la charlatanerie pure et simple, ce qu'en attestent les prédictions creuses de la voyante. D'un autre côté, ces pratiques génèrent des situations drôles dans la manière dont Robert les met en oeuvre, avec un échec systématique.

Le principal humour de ces histoires provient donc de la volonté de Robert de tester chacune de ces pratiques, convaincu de leur bienfondé, même si ça ne marche jamais. le décalage entre sa conviction dans ces pratiques et son incapacité à produire quoi que ce soit de concret produit un effet comique. Robert se montre enthousiaste à chaque fois, à commencer par l'éventualité de déplacer son lit par la force de sa pensée. Dans cette situation, l'humour provient à la fois de l'échec, à la fois de l'objet sur lequel Robert exerce sa volonté, du fait son caractère banal. Il en va de même quand les personnages s'habillent chaudement pour se préparer au voyage astral, réputé frigorifiant. Dans l'histoire suivante, le passage en revue des différentes mancies accumule les objets improbables et accentue encore l'absurdité de ces pratiques par la manière très littérale dont la voyante les met en oeuvre. le lecteur sourit également à la manière dont Robert induit lui-même les résultats de son expérience : sa conviction de la réalité de la prédiction de la voyante (je vois un grand malheur), le résultat du tirage de tarot remettant en cause sa sexualité, la croyance qu'il existe réellement des forces manipulées, les effets présumés de la poupée vaudou. Outre les tronches impayables des personnages, Binet réalise également d'autres moments d'humour visuels : les Bidochon avançant accroupis pour ne pas être repérés par Les Lampatin, les Bidochon, Gisèle et René assis sur des chaises avec des gros vêtements d'hiver, les caractéristiques outrageusement sexuées de la poupée vaudou, les défunts qui apparaissent lors de la séance de spiritisme.

Dans ce tome, le lecteur retrouve toutes les spécificités de la série : le caractère de Raymonde et celui De Robert, la banalité des situations du quotidien, es visages très expressifs, le ridicule généré par les convictions inébranlables De Robert, et la patience de Raymonde mise à rude épreuve. Sur la base de la thématique, Binet réalise des histoires à charge qui neutralise la sympathie que le lecteur éprouve généralement pour les personnages, malgré leurs défauts.
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Robert Bidochon se prend d'une subite passion pour les sciences occultes : cartomancie, spiritisme, vaudou, il s'initie, avec plus ou moins de succès, à toutes les disciplines ! Raymonde est en revanche très loin de partager l'engouement de son mari dans ce domaine…

Sympathique, quelques bonnes répliques, mais je n'ai pas retrouvé dans ce volet des Bidochon, le petit grain de folie habituel… peut-être que mon manque d'intérêt certain pour le domaine des sciences occultes a aussi joué dans l'appréciation de l'histoire.
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Confronté à une crise de spiritualité aigüe dans cet opus, Robert va tester à peu près tous les rites et les charlatans qui jouent sur le thème de la crédulité. Encore un album moins drôle qu'a l'accoutumée mais il faut luit reconnaître une certaine justesse dans la critique. D'autant plus que Raymonde reste sceptique pour une fois et n'est pas emportée par la folie De Robert. Cet antagonisme ajoute de l'épaisseur aux histoire. Pas si mal donc...
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Quand Robert Bidochon se prend de passion pour l'ésotérisme, Raymonde son épouse n'a pas d'autre choix que d'en subir les conséquences avec son stoïcisme habituel.
Binet, à travers son couple mythique, nous brosse une satyre de tous les gogos qui se lancent avec crédulité dans les expériences occultes...
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Robert s'interroge sur les 90% restant utilisables de son cerveau ; et au vu des 10% utilisés, on craint le pire quand il se prend d'engouement pour les “sciences-paranormales”. Son machisme naturel effectivement se décuple ! Se jetant à corps perdu dans cette discipline où enfin il va pouvoir exprimer “ses dons cachés”, sa conviction et ses transes sont carrément inquiétantes ! Raymonde s'accroche au cartésianisme de ce monde, qui se fissure devant la prédiction du revirement de sexualité de Robert, c'est trop ! du coup elle en prend sur le pendule ! Leur existence vacille dangereusement dans les “voyages spirites”, voyages immobiles dans le non-temps sidéral du salon en compagnie de voyageurs de l'astral...
Finissant par “tremper” dans la poupée vaudou de son inconscient phallique très marqué, persévérant dans l'occulte 90% du cerveau, cela tourne au manifestations de macchabées célèbres qui “fout les jetons” …
Trop bon Le Robert qu'il est ! Trop bon ! On se doutait bien que ça allait tourner au pire... !
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