L'histoire est vraiment alléchante, preuve que la 4ème de couverture, au moins, est une réussite.
Pour résumer, sans faire de copier coller, l'histoire se déroule à Copenhague, où se trouve une petite librairie à l'ancienne qui vend des livres d'occasion, Libri di Luca. le livre débute par le propriétaire qui meurt en lisant un texte. La lecture semble l'avoir tué. Son fils, un brillant avocat qui ne vit que pour son travail et qui n'a plus de contact avec son père depuis 20 ans, devient propriétaire de la boutique. Il y retrouve des souvenirs d'enfance, mais souhaite tout de même la vendre, car il n'est pas libraire.
Mais il va être impliqué dans une sorte de société secrète, à laquelle son père appartenait, et dans laquelle il était très respecté, les Lettore. Il en existe de deux catégorie, les émetteurs, capables de modifier l'opinion de leur auditoire par le biais d'une lecture à voix haute; et les récepteur, capables d'entendre tout texte lu par une personne (même si elle lit en silence) et même entrer dans l'esprit de la personne qui lit.
Ces derniers ne souhaitent pas utiliser leur pouvoir à mauvais escient, mais seulement pour promouvoir la lecture et aider les enfants en difficulté dans l'apprentissage de cette activité intellectuelle.
Pourtant ils sont victimes de nombreuses attaques, Luca n'est pas mort naturellement. Son fils est donc chargé de trouver qui est le coupable, qui utilise son don pour faire le mal.
L'ambiance au début du livre est super. Copenhague, le froid, une librairie tout en bois et tapis de velour rouge, un cocon comme on imagine les librairies à l'ancienne, des livres anciens à l'odeur de vieux, et dont les pages craquent sous les doigts...
Non tout semble offrir un très agréable moment de lecture pour ce polar.
Malheureusement, on déchante rapidement. Tout devient compliqué, certain passages sont confus. Comment arrive-t-on à cette solution? Pas mal de choses que l'on ne comprend pas, un très grand nombre que l'on anticipe. Une branche secrète de la société secrète, face sombre qui n'apporte pas grand chose. Non vraiment ça devient vite le bordel pour dire simplement.
De plus je voudrais signaler à Fleuve Noir (bien que je sache pertinemment que personne de la maison d'édition ne me lira) mais quelle horreur que cette édition! On trouve un nombre impressionnant de coquilles et de fautes de grammaire en tout genre. Y'a-t-il eu une véritable relecture? Je ne sais pas qui est à l'origine de la correction, mais il y a encore du travail.(Bon, concernant la poutre que j'ai dans l'oeil, je ne me relis jamais, car je suis incapable de voir mes propres fautes d'orthographe, mais j'en suis consciente.)
Quand à la traduction, elle me semble trop présente. Je ne sais pas lire le danois dans le texte, je ne pourrais donc pas faire de comparaison, mais j'ai l'impression d'une écriture véritablement féminine! J'ai même vérifié que
Mikkel Birkegaard soit bel et bien un homme.
Donc voilà, un roman qu'il n'est pas nécessaire de lire. Je pensais au départ que l'édition française devait sans doute desservir l'auteur, mais en avançant dans ma lecture, j'ai réalisé que même le roman n'était pas un bon roman.
Navrée.