En 1930, en Abyssinie, une romancière (Renée Stone) et un archéologue (John Malowan) se rencontrent au couronnement de l'empereur d'Éthiopie. L'archéologue recherche la vérité sur l'assassinat de son père dans ce pays des années plus tôt. Il est aussi mêlé à une affaire de tablette mésopotamienne que son père aurait dérobé en son temps. Les deux jeunes héros vont alors vivre des aventures palpitantes dans une ambiance très « colonisation européenne » avec des agents secrets, des espions, des écrivains jaloux, etc.
le scénario de Julie Birmant est une réussite. Très bien documenté sur l'archéologie irakienne et sur l'époque, elle raconte les périples de cette Agatha Christie de fiction de façon rythmée et passionnante. Les surprises sont nombreuses et on ne sait jamais vraiment où va bifurquer cette histoire. le personnage de l'archéologue, emprunté, amoureux est parfois énervant mais cela sert réellement l'histoire.
Les dessins de Clément Oubrerie sont à la hauteur du sujet. Alors oui, ce ne sont pas des dessins réalistes ! Il ne cherche pas à nous abreuver de paysages magnifiques en technicolor, mais, il y a chez lui, une vraie force dans la transmission des émotions. Cette Afrique mystérieuse, à la chaleur moite, aux couleurs étonnantes est très bien rendue au lecteur.
En résumé une sorte de croisement entre un roman policier classique des années 30 et une aventure débridée dans des contrées exotiques, avec en prime des dessins très modernes et des dialogues très bien ficelés.
Une jolie surprise.
Et comme l'histoire se termine sur un vrai suspense, je vais vite débuter le tome 2.
Cette série BD partait d'une bonne idée : faire se croiser dans les années 30 une espèce d'Agatha Christie, du temps où elle fréquentait les sites archéologiques, des pilleurs de vestiges historiques et religieux, quelques services secrets et le contexte de la corne de l'Afrique de l'époque, avec le couronnement de l'Empereur d'Ethiopie.
Le jeune John Malowan, épigraphe, admirateur maladroit de Renée Stone, accueille l'écrivaine à Addis Abbeba. Par un enchaînement de circonstances, il partent à la recherche d'une tablette ancienne en pays falacha. Mais ils ne sont pas seuls à espérer découvrir les informations clés qui leur permettront de localiser une cité antique et son trésor en Mésopotamie.
Les dessins sont des plus frustres (et c'est bien dommage vu les lieux). Selon les goûts des uns, on y verra une espèce d'hommage à Hugo Pratt, façon Corto Maltése, quand d'autres n'y trouveront qu'un graphisme digne des débuts de la BD.
L'intrigue est confuse et amène trop de personnages sans beaucoup d'explications (défaut gommé dans les tomes suivants grâce à un rappel de qui est qui dans les pages d'ouverture).
Le projet était ambitieux, au croisement d'Indiana Jones et de meurtre en Mésopotamie, mais sa réalisation est un peu faiblarde. de la BD ce que j'ai préféré, je dois l'avouer tout honteux, c'est les vieilles cartes des bords de la Mer rouge, qui servent de dos à la couverture !
Une belle couverture, sorte d'affiche cinématographique, promesse d'aventures exotiques et de nature sauvage... des promesses seulement partiellement atteintes toutefois. Certes, les aventures dans l'Ethiopie du début des années 1930 de la romancière Renée Stone et du spécialiste des langues disparues, le timide John Malowan, sont plutôt dépaysantes. Mais l'histoire, dont l'atmosphère générale est un mélange d'Agatha Christie et d'Indiana Jones, est un brin nébuleuse, la fin de ce premier tome étant en outre assez abrupte. Les dessins, aux couleurs plutôt pâles, ne m'ont pas non plus totalement subjugué...
Les personnages de cet album sont très inspirés par Agatha Christie et John Mallowan, le second époux de cette dernière qui fut un grand archéologue avec à son actif des fouilles d'ampleur sur la ville d'Ur. Dans la Bd, Mallowan fait un peu ado attardé à côté de Renée Stone, ce que ne fut sans doute pas le Mallowan d'Agatha Christie, si l'on en croit les mémoires de cette dernière. L'idée d'une intrigue qui commence avec un tablette cunéiforme en Ethiopie peut paraître étrange, mais pourquoi pas. La description du pays dans les années 30 n'est pas mauvaise. Par contre, graphisme, lettrage et mise en couleur très moyens... On perd nettement en qualité sur ces aspects.
J'ai bien aimé cette lecture qui m'a beaucoup fait penser à certains romans d'Agatha Christie : une petite ambiance année 30 qui cadre bien avec la littérature de l'époque que j'ai pu lire.
Une mise en couleur qui donne l'impression que les images sortent un film de l'époque également.
Et en plus une histoire se basant sur des faits réels....
Alors ce n'est pas LA lecture de l'année, mais j'ai passée un très bon moment, et il me tarde de voir arriver le tome 2 à la médiathèque.
Jusqu'ici je ne m'intéressais qu'aux écrits vieux de trois mille ans
- Me faire passer pour votre femme ! Vous auriez au moins pu prévenir !
- Tu vois cet arbre ? Hé bien, tu vas y grimper. Fais pas cette tête ! Y a pas d'arbres en Angleterre ?
Qui est Katabolonga ?